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Assurer des soins d’urgence à Kramatorsk (Ukraine) : l’histoire de Kseniia Ostrizhna

30 janvier 2025
Kseniia Ostrizhna a toujours rêvé de devenir agent de santé. « Enfant, je disais : « Dès que je serai grande, je serai médecin » », se souvient-elle. 

Inspirée par les équipes d’ambulanciers, dont le travail sauve des vies, elle aspirait à rejoindre leurs rangs. « Le son des sirènes d’ambulance m’a toujours profondément émue, jusqu’aux larmes. Je ne comprenais pas très bien ce que je ressentais à l’époque, mais j’éprouvais une immense gratitude à l’égard de ces travailleurs. C’est alors que j’ai décidé de me consacrer aux soins médicaux d’urgence », explique Kseniia en souriant.

Aujourd’hui, Kseniia travaille comme médecin urgentiste à Kramatorsk, sa ville natale, située à moins de 20 km de la ligne de front. À côté de ses tâches sur le plan clinique, elle enseigne les soins médicaux d’urgence, communiquant ainsi son expertise à ses étudiants.

Les alarmes retentissent sans arrêt

Le Système de surveillance des attaques contre les structures médicales, déployé par l’OMS, indique une préoccupation croissante en Ukraine : le risque accru auquel sont confrontés les ambulanciers et le personnel de transport sanitaire, qui courent 3 fois plus de risques de blessure ou de décès que les autres travailleurs du secteur de la santé. Kseniia se rend compte des dangers auxquels ses collègues et elle-même sont confrontés quotidiennement.

« Nous savons que nous courons un danger permanent », explique-t-elle. « Les alarmes retentissent sans arrêt. Même pendant les bombardements, nous répondons aux appels, pleinement conscients des risques. Si quelque chose se passe à proximité, eh bien, c’est le destin. »

Elle se souvient d’un fait tragique qui a fait de nombreuses victimes : le bombardement du café Ria Pizza. « Le missile a frappé à l’heure du déjeuner, alors que de nombreuses personnes se trouvaient à l’intérieur. Les ravages ont été immenses », dit-elle sur un ton grave.

Renforcer les compétences

Pour améliorer sa capacité à réagir à de telles crises, Kseniia a participé à des sessions de formation de l’OMS axées sur la gestion des traumatismes. « Nous avons travaillé avec une équipe internationale fantastique. En plus de nous communiquer un savoir, ils nous ont inspiré par leur passion pour le développement et leur manière d’envisager les soins d’urgence. Cela m’a donné de l’énergie et a enrichi ma vision de la médecine d’urgence », déclare Kseniia.

Elle souligne l’importance de transmettre ce qu’elle a appris à ses élèves. « En tant qu’enseignante, je sens que j’ai la responsabilité de diffuser les connaissances que j’ai acquises et de contribuer à renforcer les compétences de la prochaine génération d’intervenants d’urgence. »

Avec le soutien de l’Union européenne, l’OMS continue de dispenser aux travailleurs de première ligne d’Ukraine une formation aux situations d’urgence, renforçant ainsi la capacité de ce pays à réagir efficacement à ces situations.