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Ukraine : les stations de traitement des eaux financées par l’UE permettent d’assurer la prestation de services de santé à plus d’un million d’habitants de la région de Kharkiv

4 avril 2025
Communiqué de presse
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En 2025, 5 stations de traitement des eaux ont été installées dans les hôpitaux de la ville et de la région de Kharkiv. Ce projet, mis en œuvre par l’OMS en partenariat avec le ministère ukrainien de la Santé et avec le soutien financier de l’Union européenne (UE), permet aux hôpitaux de cette région touchée par la guerre de fonctionner de manière indépendante en garantissant un approvisionnement en eau propre et salubre aux patients et au personnel.

Il s’agit d’une initiative particulièrement importante pour la ville de Kharkiv et ses environs qui subissent des attaques quotidiennes sur les infrastructures perturbant fréquemment les systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité. 

« Nous nous sentons encouragés à poursuivre notre travail grâce à l’OMS et à ses partenaires. Nous apprécions vraiment ce soutien. Les coupures d’eau et d’électricité sont encore fréquentes, en particulier lors des bombardements intensifs. En cas de panne d’électricité, nous pouvons utiliser des générateurs. Cependant, sans eau, l’hôpital ne peut pas fonctionner à pleine capacité », a expliqué Dmytro Otchenashko, spécialiste des marchés publics travaillant sur des projets d’infrastructure à l’Hôpital central M. I. Kononenko à Tchouhouïv.

Garantir l’approvisionnement en eau salubre des établissements médicaux

Un approvisionnement stable en eau purifiée améliore considérablement la qualité des services médicaux dans les zones de première ligne, en particulier dans la ville de Kharkiv et dans l’ensemble de la région où la contamination des eaux souterraines due aux hostilités est fréquente. Les hôpitaux ne peuvent pas compter sur les eaux souterraines non filtrées lorsque l’approvisionnement central en eau est défaillant en raison des attaques contre les infrastructures, ce qui rend indispensable la mise en place de systèmes supplémentaires de traitement des eaux.

« L’OMS remercie l’Union européenne pour son soutien à l’initiative visant à installer des stations de traitement des eaux afin que les populations puissent recourir en toute confiance à leurs établissements de santé. Par exemple, l’hôpital de Tchouhouïv, l’un des 5 hôpitaux équipés d’une station de traitement des eaux, dispose d’une maternité où les mères et les nouveau-nés ont accès à de l’eau propre – essentielle à leur santé – malgré les menaces permanentes d’hostilités et d’interruptions de service. L’année dernière, 179 enfants ont été mis au monde dans cet hôpital qui continue de fonctionner malgré les hostilités en cours dans la région de Kharkiv », nous a confié le docteur Jarno Habicht, représentant de l’OMS et chef du bureau de pays de l’OMS en Ukraine.

Installée par l’OMS avec le soutien de l’UE, chaque station de traitement des eaux inclut plusieurs étapes de purification, en commençant par la filtration mécanique et la désinfection. Si nécessaire, des processus supplémentaires tels que la déferrisation, l’adoucissement de l’eau ou l’osmose inverse sont appliqués pour atteindre le plus haut niveau de pureté de l’eau, ce qui est particulièrement crucial pour les services de chirurgie, les maternités et les autres unités de soins intensifs.

L’OMS veille à ce que chaque système soit équipé de la solution la plus efficace sur le plan énergétique, adaptée aux besoins spécifiques de chaque hôpital, en reconnaissant que les établissements sont chacun confrontés à des défis uniques.

Renforcer la résilience du système de santé

Cette initiative s’inscrit dans le contexte plus large du projet de l’OMS sur les interventions d’urgence et le relèvement qui vise à permettre aux établissements de santé de fonctionner sans interruption. Dans le cadre de ces efforts, l’OMS et ses partenaires ont équipé les hôpitaux d’infrastructures essentielles, notamment de systèmes de traitement des eaux, d’unités de chauffage et de générateurs, afin de garantir un accès continu aux services médicaux vitaux.