Au cours d’une visite d’une journée en République tchèque, le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, le docteur Hans Henri P. Kluge, a signé un accord avec le ministère de la Santé
en vue de consolider leur collaboration dans des domaines prioritaires. Dans un centre de traitement des réfugiés, le directeur régional a également pu constater de visu comment la ville de Prague accueille les personnes
fuyant l’Ukraine, en leur dispensant notamment des services de santé essentiels.
La visite fut l’occasion pour le docteur Kluge de reconnaître le dévouement et le professionnalisme des personnels de santé du pays qui, ces 2 dernières années, ont lutté contre la pandémie de COVID-19,
et dispensent actuellement des soins aux personnes arrivant d’Ukraine.
Un plan biennal pour améliorer les résultats sanitaires et faire de la Tchéquie un leader mondial dans le domaine de la santé
« La République tchèque a pris des mesures décisives pour que chaque citoyen puisse bénéficier de soins de santé de qualité et d’un coût abordable. Sa position de leader régional
en matière d’accès équitable aux services de santé, grâce à une forte protection contre les paiements directs pour les soins de santé, en constitue la preuve », a expliqué le docteur
Kluge.
« Avec ce nouvel accord, je me réjouis de renforcer notre collaboration dans des domaines prioritaires, notamment l’accès à des médicaments d’un coût abordable, l’utilisation des connaissances
comportementales dans l’élaboration des politiques, les services de santé mentale, le relèvement post-pandémique, la transformation numérique et la vaccination. Ce sont d’ailleurs les initiatives phare
de notre Programme de travail européen. Cet accord permettra donc non seulement d’améliorer les résultats sanitaires dans le pays, mais aussi de faciliter l’échange de connaissances et d’expertise avec
les réseaux régionaux et mondiaux », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé, le docteur Vlastimil Válek, a répondu : « je suis particulièrement ravi de la coopération avec l’OMS et de la signature d’un plan de coopération conjoint de 2 ans entre
le ministère de la Santé et l’OMS. Le ministère attend également avec impatience notre Présidence. Nos priorités seront, avant tout, l’oncologie, les maladies rares, la vaccination, la lutte contre
la désinformation en matière de santé et la mise à profit du travail effectué par nos collègues français. Je suis très heureux que nous ayons trouvé un consensus pour aider les citoyens
ukrainiens. Cette situation appelle à l’unité afin que nous puissions apporter une aide efficace là où c’est le plus nécessaire. »
Le plan biennal de coopération entre l’OMS/Europe et le ministère de la Santé pour 2022-2023 est le fruit d’un processus consultatif, et prévoit des activités conjointes dans les domaines suivants :
- la protection financière, les services de santé axés sur la personne et le renforcement des soins de santé primaires ;
- la préparation aux situations d’urgence et les capacités d’intervention ;
- les domaines à forte charge de morbidité, notamment la santé mentale, les méfaits liés à l’alcool et au tabac, l’environnement et la santé, les maladies non transmissibles, les maladies évitables par la vaccination et les autres maladies transmissibles ;
- la mise en œuvre du Programme de travail européen 2020-2025 – « Une unité d’action pour une meilleure santé en Europe » ;
- la promotion de la collaboration intersectorielle et de la bonne gouvernance de la santé ;
- la participation des institutions tchèques aux réseaux de santé régionaux et mondiaux ;
- le soutien aux priorités de la présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne en 2022 dans le domaine de la santé.
L’accueil de centaines de milliers de réfugiés en provenance d’Ukraine
Ce dernier mois, la République tchèque a accueilli près de 300 000 personnes en provenance d’Ukraine. Les besoins sanitaires de ces réfugiés sont notamment les suivants : la vaccination, les services de santé
maternelle, néonatale et infantile, les soins et le traitement des maladies non transmissibles, du VIH et de la tuberculose, et, point non négligeable, la santé mentale et le soutien psychosocial.
Le directeur régional s’est rendu au centre de traitement des réfugiés de Prague pour constater de visu comment les municipalités, les agents de santé et la population locale ont rapidement intégré
les nouveaux arrivants d’Ukraine, et leur ont fourni un abri, des soins de santé et d’autres services.
« L’accueil chaleureux réservé par le peuple tchèque à ses voisins dans le besoin en provenance d’Ukraine nous donne une leçon d’humilité. Je tiens à féliciter ceux qui, du
niveau local au niveau national, ont adopté une approche globale, permettant l’accès des réfugiés à l’emploi, à la protection sociale, aux soins de santé et à l’éducation.
Ce faisant, ils ne se contentent pas seulement de répondre aux besoins sanitaires immédiats, mais permettent à ces réfugiés de s’assurer un bien-être à plus long terme », a ajouté
le docteur Kluge.
Commentant la visite et la réponse à la crise humanitaire, M. Zdeněk Hřib, maire de Prague, a déclaré : « j’apprécie l’attention actuellement accordée par l’OMS à notre capitale,
la ville de Prague. Environ 88 000 personnes qui ont fui leur foyer à cause de la guerre sont déjà arrivées à Prague ainsi qu’en Bohême-centrale, des régions considérées comme interconnectées.
J’estime que la mise en place d’un système efficace d’intégration des personnes nécessitant notre aide dans le système de soins de santé tchèque s’avère particulièrement
déterminante pour la réussite de leur inclusion. »