Un recueil de 18 études de cas examinant le recours à la communication sur les risques et à la participation communautaire (CRPC) dans la Région européenne de l’OMS pendant la pandémie de COVID-19 a été
publié cette semaine. C’est la première fois que l’utilisation de la CRPC lors d’une situation d’urgence sanitaire est documentée de manière aussi détaillée et pratique dans autant
de contextes différents. Compilé sur la base d’entretiens réalisés avec près de 80 praticiens de première ligne, le recueil contient une multitude d’informations et d’enseignements pratiques
sur la façon dont les autorités sanitaires peuvent utiliser la CRPC afin d’aider à sauver des vies en cas d’urgence.
Collectivement, les études de cas montrent comment des interventions bien conçues en matière de CRPC ont été un facteur important dans la mise en œuvre réussie d’un ensemble de mesures de santé
publique visant à combattre la COVID-19, depuis le dépistage, la recherche des contacts et les mesures d’hygiène jusqu’au déploiement des vaccins.
« L’élaboration de mesures efficaces en matière de CRPC est un domaine technique hautement qualifié, et peut déterminer le succès de l’ensemble de l’intervention d’urgence sanitaire. Pour
bien faire, il faut une approche méthodique, fondée sur des données probantes, ainsi que des compétences et une expérience en matière de CRPC et de santé publique. Il s’agit d’une capacité
transversale essentielle dans le cycle d’urgence, et nécessaire pour faciliter le succès des autres interventions clés de la riposte », a déclaré Gerald Rockenschaub, directeur pour les situations d’urgence
régionales à l’OMS/Europe, en commentant le rôle de la CRPC dans la préparation et la riposte aux urgences de santé publique.
En compilant et en examinant les études de cas, les spécialistes de la CRPC de l’OMS/Europe ont pu mettre en évidence des enseignements utiles pour l’avenir et partager des exemples de meilleures pratiques dans la Région.
Ces derniers peuvent être utilisés par les autorités sanitaires et les acteurs concernés afin de les aider à se préparer aux futures situations d’urgence sanitaire et à prendre les mesures qui
s’imposent.
« Nous avons tous appris à nos dépens que la CRPC est une intervention de santé publique vitale, au cœur de la réponse apportée aux crises. Cependant, la CRPC n’est pas un domaine dont on documente
d’habitude les défis et les solutions à l’aide d’éléments de preuve. Dans ce recueil, l’OMS/Europe compile et diffuse les données probantes fournies par les praticiens de première ligne
en matière de CRPC au cours de la pandémie afin d’éclairer les décisions actuelles et futures », a expliqué Cristiana Salvi, conseillère régionale pour la CRPC à l’OMS/Europe
et rédactrice en chef du recueil.
Les pays et territoires couverts par ces études de cas sont l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Fédération de Russie, la Finlande, la France, la Géorgie, l’Irlande,
Israël, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Macédoine du Nord, la Roumanie, le Royaume-Uni (Écosse), la Suède, l’Ukraine et le Kosovo*. Le recueil vise principalement à examiner l’approche adoptée
par les pays face aux 4 capacités essentielles suivantes afin de mener des activités efficaces en matière de CRPC :
- la transparence et l’annonce rapide ;
- la coordination de la communication publique ;
- l’écoute par la communication à double sens ;
- la sélection de canaux efficaces et des principaux influenceurs de confiance. Plusieurs études de cas portent
Plusieurs études de cas portent principalement sur des sujets d’actualité depuis le début de la pandémie, comme la prise de parole face à l’incertitude, la surveillance et la gestion des rumeurs et de la désinformation, et le rôle des organisations de la société civile dans la mobilisation des communautés.
La publication du recueil a été programmée afin de coïncider avec la toute première université de l’OMS/Europe consacrée à la CRPC (Formation et exercice de simulation d’urgence à grande échelle), qui aura lieu à Istanbul (Türkiye) du 3 au 7 octobre 2022.
* Conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1999).