Un partenariat de longue date sur des thèmes aussi variés que le changement climatique, la santé numérique, la résistance aux antimicrobiens et les personnels de santé et d’aide à la personne, tous fermement fondés sur des objectifs mutuels d’amélioration de la santé publique en Europe, est sur le point de se renforcer davantage.
La commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Mme Stella Kyriakides, la directrice générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne, Mme Sandra Gallina, ainsi que le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, le docteur Hans Henri P. Kluge, se sont réunis en compagnie de leurs équipes respectives le 1er février 2024 à Bruxelles (Belgique), avec un ordre du jour particulièrement chargé. Ensemble, ils ont réfléchi à la consolidation de leur collaboration stratégique à la lumière des grands enjeux actuels en matière de santé publique.
Des objectifs de plus en plus alignés
La réunion a débouché sur des accords de partenariat plus étroit dans des domaines prioritaires d’intérêt commun, notamment la sécurité contre les urgences et les menaces sanitaires ; l’instauration de systèmes de santé accessibles, résilients et innovants ; la mise en œuvre d’une intervention intégrée pour lutter contre les maladies non transmissibles et en particulier le cancer ; ainsi que la coopération avec les pays de la Région européenne de l’OMS non membres de l’Union européenne (UE), notamment les États membres candidats à l’adhésion à l’UE, l’OMS pouvant les aider à aligner leurs législations nationales et à faire progresser les réformes sanitaires.
« Dans le contexte géopolitique complexe que nous connaissons actuellement, il est d’autant plus important de pouvoir compter sur une gouvernance multilatérale solide en matière de santé. L’OMS/Europe est un partenaire stratégique important pour la Commission européenne et, ensemble, nous nous attaquons à des questions d’intérêt régional et mondial afin d’améliorer la vie des citoyens », a expliqué la commissaire Kyriakides.
Un vaste champ de collaboration
La collaboration entre les organisations n’a cessé de s’intensifier ces dernières années, et s’étend désormais à plusieurs services et agences de la Commission européenne. La pandémie de COVID-19 a conduit à une coopération encore plus étroite à mesure que les systèmes de santé des États membres européens de l’OMS (dont 27 sont également membres de l’UE) étaient mis à l’épreuve en termes de préparation et de riposte aux situations d’urgence.
Dès 2020, alors que le SARS-CoV-2 causait des ravages sociétaux, économiques et culturels sans précédent dans la Région, la Commission européenne et l’OMS/Europe ont publié une déclaration commune en vue de renforcer leur partenariat dans le contexte de la COVID-19.
Aujourd’hui, la coopération entre ces organisations se traduit par l’harmonisation des politiques, l’établissement de normes communes, l’appui à des forums multilatéraux tels que le G20 et le G7 et d’autres initiatives mondiales sur la santé, l’organisation d’événements conjoints aux niveaux mondial et régional, la promotion de projets favorisant la couverture sanitaire universelle et le renforcement des systèmes de santé, ainsi que l’apport d’une assistance technique et de services dans les pays. Il s’agit notamment de fournir une aide dans les situations de conflit et les contextes humanitaires, de renforcer les capacités de fabrication et de réglementation, de promouvoir les solutions et les innovations numériques et de développer les capacités de diplomatie de la santé.
Les activités menées conjointement dans tous ces domaines seront désormais intensifiées.
Une coopération financière accrue en raison d’intérêts mutuels
La collaboration entre l’OMS/Europe et l’UE n’est pas seulement d’ordre politique et technique. Elle se traduit également par un accroissement de la coopération financière, l’UE et ses États membres étant les principaux contributeurs de l’OMS/Europe.
« La Commission européenne est notre principal partenaire », a expliqué le docteur Kluge. « Les valeurs communes qui sous-tendent notre collaboration sont plus importantes que le soutien financier. Ce dialogue stratégique constitue non seulement une excellente occasion de faire le bilan de nos activités conjointes sur tous ces fronts et d’examiner les principaux résultats de notre partenariat, mais aussi de convenir des domaines et des orientations dans lesquels nous devons accélérer ou intensifier notre coopération. »