Plus de 100 pays du monde entier ont décidé de partager la même ambition, à savoir réduire de moitié les effets de la pollution de l’air sur la santé et atténuer le changement climatique d’ici à 2040, une mesure qui permettra de sauver des millions de vies chaque année. Conformément aux conclusions de la deuxième Conférence mondiale de l’OMS sur la pollution de l’air et la santé (25-27 mars 2025), les pays ont promis de nouveaux financements pour réduire la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre, tout en renforçant les normes de qualité de l’air en vertu des lignes directrices de l’OMS.
Malgré les importants progrès accomplis à cet égard, des centaines de milliers de décès restent associés chaque année à la pollution de l’air dans la Région européenne de l’OMS. Cette charge sanitaire est susceptible d’augmenter en raison du vieillissement de la population et des liens émergents entre la pollution de l’air et d’autres maladies et affections.
Un air plus pur, une action en faveur du climat et des communautés en meilleure santé dans la Région européenne
Depuis la publication de ses lignes directrices mondiales relatives à la qualité de l’air en 2021, l’OMS aide les pays de la Région européenne à les adopter, et à accélérer la prise de mesures en faveur de la qualité de l’air et de l’atténuation du changement climatique.
Les lignes directrices 2021 ont influencé les décisions visant à renforcer les normes de qualité de l’air dans plus de la moitié des pays de la Région européenne, à la suite de l’adoption par l’Union européenne de la nouvelle directive sur la qualité de l’air ambiant. Cette décision permettra de réduire considérablement la charge sanitaire liée à la pollution de l’air.
Formation et ressources de l’OMS pour la Région européenne et au-delà
L’OMS a élaboré un ensemble complet de ressources pour aider les pays européens à gérer la qualité de l’air ambiant. Les responsables politiques et d’administrations publiques, les experts et les acteurs concernés disposent ainsi d’outils conçus principalement pour eux leur permettant de mettre en œuvre efficacement les lignes directrices de 2021, et d’adapter les actions aux besoins spécifiques de leur pays et de leurs villes.
Les enseignements contenus dans le recueil d’études de cas résumant les dialogues scientifiques et politiques sur les lignes directrices de 2021 s’avèrent utiles pour combler l’écart entre la recherche scientifique et l’application pratique, favorisant ainsi l’adoption des lignes directrices. Les études de cas couvrent à la fois le niveau régional et national, avec des exemples spécifiques de la Bulgarie, du Kirghizistan et de la Pologne.
L’OMS a également mis au point des logiciels qui aident les professionnels de la santé et de l’environnement à définir des scénarios et à quantifier les améliorations sanitaires résultant de la réduction de la pollution de l’air et des mesures d’atténuation du changement climatique. AirQ+ permet de quantifier les risques sanitaires liés à la pollution de l’air dans une région donnée, tandis que CLIMAQ-H permet d’estimer les améliorations sanitaires et les gains économiques connexes que les pays européens peuvent réaliser en atténuant le changement climatique par la réduction des émissions de carbone au niveau national. Pour renforcer les capacités nationales, l’OMS a organisé plusieurs formations, dont les plus récentes ont eu lieu en Géorgie, au Kazakhstan et au Kirghizistan.
Ensemble, ces formations et ces ressources soutiennent les efforts déployés afin de garantir une plus grande pureté de l’air, d’agir en faveur du climat et d’améliorer la santé des communautés dans l’ensemble de la Région européenne de l’OMS.