Une nouvelle analyse de l’OMS/Europe révèle une évolution surprenante concernant les taux de surpoids et d’obésité dans la Région

7 décembre 2021
Communiqué de presse
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Une analyse a déterminé que dans certains pays de la Région européenne de l’OMS, les taux de surpoids et d’obésité ont cessé d’augmenter, et qu’un statut social et économique plus élevé n’est pas nécessairement en corrélation avec des taux plus faibles de surpoids et d’obésité. En outre, cette analyse montre que l’obésité et le surpoids apparaissant dans l’enfance entraînent davantage de problèmes de santé.

Ces 3 phénomènes ont été décelés à la suite d’une analyse de 12 articles, dont les résultats ont été publiés dans un supplément spécial de la revue médicale « Obesity Reviews » intitulé « From data to action: combating childhood obesity in Europe and beyond » [Passer des chiffres aux actes : la lutte contre l’obésité infantile en Europe et au-delà].

La surcharge pondérale et l’obésité chez les enfants constituent l’une des grandes problématiques de la Région et un facteur de risque majeur pour un certain nombre de problèmes de santé, notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2.

Une stabilisation des taux de surcharge pondérale et d’obésité chez les enfants

Selon les dernières statistiques de l’Initiative de l’OMS pour la surveillance de l’obésité infantile en Europe (COSI), les pays de la partie méridionale de la Région ont enregistré une prévalence plus élevée de l’obésité. Mais une nouvelle évolution indique que ces pays ont réussi à maîtriser la progression des taux de surpoids et d’obésité infantiles, voire à les faire baisser.

Cependant, les tendances sont différentes dans d’autres parties de la Région. Les niveaux d’obésité et de surpoids y sont restés identiques ou ont légèrement augmenté, sans différence notable entre les garçons et les filles.

Sur l’ensemble de la Région, 28,7 % des garçons et 26,5 % des filles sont en surpoids ou vivent avec l’obésité.

Il est possible que la pandémie de COVID-19 ait considérablement modifié la situation régionale, et certaines études récentes montrent que les taux de surpoids et d’obésité ont peut-être déjà augmenté.

Un statut socioéconomique supérieur ne va pas toujours de pair avec des taux de surpoids ou d’obésité moins élevés
Si les pays à revenu élevé de la Région enregistrent des taux plus faibles de surpoids et d’obésité chez les personnes ayant un statut socioéconomique plus élevé, cette tendance s’inverse dans les pays à économie émergente.

Les dernières études basées sur les statistiques de l’Initiative COSI réfutent une autre idée reçue, à savoir qu’un faible statut socioéconomique est systématiquement synonyme de comportements et d’une alimentation moins sains.

La grande diversité des profils socioéconomiques des différents pays confirme une fois de plus la nécessité de mettre en place des politiques spécifiques à chaque pays pour lutter contre l’obésité infantile au sein de la population. Il n’y a pas de stratégie unique fondée sur l’expérience des pays à haut revenu qui puisse réellement résoudre ce problème.

Le supplément de l’OMS pour « Obesity Reviews » souligne que davantage d’interventions et d’investissements sont nécessaires pour atteindre les cibles indiquées par le Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2030 et promues par le Programme de travail européen de l’OMS 2020-2025.

L’obésité et le surpoids entraînent plus de problèmes de santé s’ils apparaissent dans l’enfance

L’obésité infantile va de pair avec toute une série de graves conséquences pour la santé et la vie sociale dans l’enfance, ainsi qu’avec un risque plus élevé de décès prématuré et d’invalidité à l’âge adulte.

Le surpoids et l’obésité constituent des facteurs de risque avérés pour un certain nombre de maladies non transmissibles, dont les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Les personnes présentant un poids excessif peuvent souffrir de limitations fonctionnelles et de problèmes psychologiques.

Les données obtenues en surveillant la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents sont d’une importance capitale pour inspirer des politiques et des stratégies efficaces.

Source des données : Initiative de l’OMS pour la surveillance de l’obésité infantile en Europe (COSI)

Toutes les conclusions mentionnées sont basées sur les statistiques de l’Initiative COSI, dans le cadre de laquelle des données qualitatives ont été recueillies dans tous les États membres de l’OMS depuis plus de 10 ans. La surveillance exercée dans le cadre de l’Initiative COSI sert à déterminer l’évolution de l’obésité et du surpoids chez les enfants d’âge scolaire, et permet aux décideurs d’instaurer des politiques qui donnent à tous la possibilité d’être en bonne santé dans l’enfance.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le supplément intégral d’« Obesity Reviews ».