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Des villes de la Région européenne de l’OMS s’unissent pour faire barrage à la COVID-19 et améliorer la vie en ville

10 décembre 2020
Communiqué de presse
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De nombreuses villes des pays de la Région européenne de l’OMS sont devenues des épicentres de la pandémie de COVID-19. Face à ce défi sans précédent, des autorités locales se sont réunies pour analyser les bonnes pratiques et les leçons tirées de la lutte contre les flambées épidémiques de COVID-19 et pour trouver des moyens de reconstruire mieux qu’avant – le plus rapidement possible.

COVID-19 : des difficultés similaires, mais des solutions différentes

Les problèmes posés par la pandémie sont similaires d’une ville et d’un pays à l’autre.

  • Les inégalités structurelles régissent la répartition du fardeau de la COVID-19, et les personnes les plus vulnérables font partie des populations les plus durement éprouvées.
  • Les entreprises et les commerces locaux ont besoin, de toute urgence, d’un soutien des autorités des villes.
  • Les écoles et autres établissements d’enseignement ont dû fermer, et les pouvoirs publics locaux sont évidemment sollicités pour limiter au maximum de nouvelles perturbations de la scolarité.
  • La COVID-19 a accentué les risques d’insécurité alimentaire et de pénurie d’aliments, et une mauvaise alimentation alourdit la charge des maladies non transmissibles.
  • En raison de ses conséquences pour la santé mentale, la pandémie a affecté le bien-être des communautés et la prestation des soins de santé.
  • L’importance d’une réorganisation de l’espace urbain est clairement apparue pour les déplacements des citoyens à l’extérieur et pour la distanciation physique. Les villes ont besoin de plus d’espaces verts et de réseaux aquatiques, ainsi que de nouveaux systèmes de transports favorables à la santé.

Beaucoup de villes de la Région ont mis en œuvre des mesures qui se sont révélées efficaces pour la résolution de certains de ces problèmes.

Par exemple, la municipalité italienne de Milan a collaboré avec plus de 30 organisations sans but lucratif et entreprises agroalimentaires privées pour créer le Dispositivo di Aiuto Alimentare (dispositif d’aide alimentaire). Ce projet a permis de résoudre le problème de l’accès limité aux aliments de qualité en raison des mesures de quarantaine imposées, qui mettent sous une pression accrue des milliers de personnes appartenant à des groupes sociaux vulnérables.

Limerick (Irlande) a mis en place l’« équipe communautaire de réaction à la COVID-19 » pour aider les personnes âgées confrontées à un isolement dans le contexte de la « nouvelle norme ». Le réseau de plus de 1 700 bénévoles maintient un service téléphonique quotidien gratuit pour les personnes qui en ont besoin.

Bakou (Azerbaïdjan) a pris des dispositions pour modifier promptement son système de transports en commun quand elle a dû, conformément aux mesures nationales contre la pandémie, fermer ses lignes de métro. La ville a rapidement amélioré ses transports en commun de surface, avec des moyens de désinfection pratiques et efficaces.

Mais aujourd’hui plus que jamais, les autorités urbaines ont besoin de pouvoir se réunir et discuter de leurs expériences. Non seulement ces échanges les aideront à trouver les meilleures pratiques pour triompher de la pandémie de COVID-19, mais ils constitueront aussi le point de départ d’une meilleure santé et d’une meilleure résilience des villes, pour les générations futures.

L’autre visage de la pandémie

Les maires et les représentants des autorités locales de dizaines de villes du Réseau européen des Villes-santé de l’OMS ont exhorté la communauté mondiale à collaborer. Selon leur déclaration politique commune, l’expérience de la pandémie peut constituer une occasion de « sortir de l’épreuve renforcés, plus unis, plus résilients, plus soudés et mieux préparés à intervenir face aux situations d’urgence, aux catastrophes et aux chocs, et en présence de défis sanitaires, environnementaux, sociaux et économiques ».

« L’épreuve brutale de la COVID-19 nous a permis de comprendre plus rapidement les difficultés que nous devons résoudre pour protéger nos concitoyens. Le Réseau des Villes-santé joue un rôle essentiel dans ce travail, notamment pour la concrétisation de notre programme en faveur de la santé ces cinq prochaines années : le Programme de travail européen – « Une unité d’action pour une meilleure santé » », a déclaré le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

« Je me sens vraiment encouragé par la déclaration politique commune du Réseau. C’est un exemple de solidarité en action. La collaboration et la détermination à ne laisser personne de côté face à la COVID-19 permettront de conforter les communautés de notre Région, qui seront plus résilientes et en meilleure santé ».

L’appel à une action conjointe a été le thème majeur de la Conférence annuelle du Réseau européen des Villes-santé de l’OMS, qui s’est tenue en ligne du 8 au 10 décembre. Cette conférence visait à apporter une contribution au Programme de travail européen (PTE) 2020-2025. Par leur déclaration politique commune, les villes ont salué la mise en œuvre du PTE et de ses 4 programmes phares (santé mentale, santé numérique, vaccination et observation des comportements) et se sont engagées à soutenir la concrétisation de ce projet.

Les villes jouent un rôle capital dans la reprise mondiale post-COVID-19. Des villes où l’on est en bonne santé, où il fait bon vivre, ne sont pas simplement un important élément de ce processus, elles sont la clé du succès. Sans investir dans la bonne santé en ville, nous n’atteindrons ni les objectifs de développement durable des Nations Unies, ni notre but commun d’un avenir durable.

L’heure est venue de diffuser le message

Le Réseau européen des Villes-santé de l’OMS a plus de 30 ans et comprend plus de 1 500 villes et municipalités ; 100 d’entre elles sont des « villes-phares ».

L’OMS réunit les partenaires pour diffuser ce message : nous devons répondre à cette crise d’une seule voix – les partenaires internationaux du système des Nations Unies et d’ailleurs, les partenaires de toute la société au niveau régional et national, les organisations nationales et, surtout, les villes et les municipalités elles-mêmes.