L’OMS a désigné le Département de santé internationale de l’Institut de recherche sur les soins et la santé publique de l’Université de Maastricht au Pays-Bas (Royaume des) comme nouveau centre collaborateur de l’OMS sur le leadership en santé publique et le développement du personnel. Le nouveau centre soutiendra les travaux de l’OMS visant à produire des données probantes solides et à élaborer des outils et des programmes de renforcement des capacités afin de promouvoir la professionnalisation et d’améliorer les compétences du personnel de santé publique dans la Région européenne de l’OMS. L’un des principaux domaines d’intervention sera le renforcement du leadership en santé publique aux niveaux régional et national.
La collaboration de l’OMS/Europe avec le département a débuté en 2014 et se poursuivra désormais de manière formelle, le département devenant l’un des centres collaborateurs officiels de l’OMS.
« Il s’agit d’une étape importante pour l’OMS et le centre de l’Université de Maastricht. Il est nécessaire de promouvoir le leadership en santé publique et la professionnalisation du personnel de ce secteur. Cela nous permet de disposer des bonnes personnes, dans les bons rôles, et avec les bonnes compétences pour protéger et promouvoir la santé dans un monde en mutation rapide. C’est ainsi que nous transformons la vision de la santé publique en un impact durable », a expliqué le docteur Natasha Azzopardi-Muscat, directrice de la Division des politiques et systèmes de santé des pays à l’OMS/Europe. « Nous sommes impatients de travailler avec nos nouveaux partenaires afin de soutenir et de faire progresser cette main-d’œuvre essentielle. »
Le leadership en santé publique est essentiel pour parvenir à la couverture sanitaire universelle
Pour instaurer des systèmes de santé résilients, les personnels et responsables de la santé publique doivent être à même d’évaluer de manière proactive les nouveaux problèmes, de formuler des solutions plausibles et de soutenir l’élaboration de nouvelles politiques, tout en travaillant en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés.
Or, de nombreux pays continuent de se heurter à des obstacles lorsqu’il s’agit de renforcer leur système de santé publique, notamment la pénurie de professionnels de santé publique qualifiés, l’absence de mécanismes institutionnels pour mettre en œuvre et contrôler les fonctions essentielles de la santé publique, et le manque de coordination entre les secteurs et les niveaux des pouvoirs publics.
« Un personnel de santé publique fort, respecté et soutenu est fondamental pour assurer un avenir plus sain. En investissant dans ceux qui protègent notre bien-être, nous donnons aux communautés les moyens d’agir, nous sauvons des vies et nous créons une résilience qui se transmet de génération en génération », a précisé le professeur Katarzyna Czabanowska, responsable du centre collaborateur à l’Université de Maastricht. « En formant des leaders visionnaires et des personnels stratégiques et compétents, capables de relever des défis complexes et de fournir des prestations de qualité dans le domaine de la santé publique, nous ne nous contentons pas d’intervenir face aux crises d’aujourd’hui, mais nous façonnons un avenir plus sain et plus équitable. »