Le bureau de pays de l’OMS en Ukraine a mené 2 séries d’études quantitatives pour évaluer les besoins de la population ukrainienne adulte en matière de santé et l’accès de ces adultes aux services de santé.
L’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie, le 24 février 2022, a entravé l’accès aux services de santé et aux médicaments dans le pays, en particulier pour les habitants des régions proches de la ligne de front et des zones partiellement contrôlées par le gouvernement ukrainien, ainsi que pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Les conclusions des études montrent que le système de santé du pays reste résilient et que globalement, l’accès aux services de santé demeure relativement aisé. Mais les résultats montrent également que plus de la moitié des personnes qui ont cherché à obtenir divers types de soins de santé ont été confrontées à au moins un problème, principalement le coût des médicaments et du traitement, et qu’il subsiste des difficultés en ce qui concerne les délais et le transport.
Parmi les répondants qui ont rencontré des problèmes pour obtenir des soins, les 3/4 souffraient de maladies chroniques. Parallèlement, plus d’un cinquième des répondants n’ont pas consulté de médecin lorsqu’ils en avaient besoin, les principales raisons répertoriées étant qu’ils se sont soignés eux-mêmes, que les problèmes de santé étaient insignifiants ou que le coût était élevé.
Les habitants des régions dans lesquelles des hostilités se déroulent ou se sont déroulées restent plus vulnérables que la population d’autres régions. Les statistiques indiquent qu’ils ont un accès plus restreint aux médecins de famille et aux médicaments. Parmi les personnes déplacées à l’intérieur du pays, 1 sur 5 n’a pas accès à un généraliste.
Le premier cycle de l’évaluation des besoins sanitaires a été mené en septembre 2022, et le deuxième en décembre. Les bases factuelles montrent que dans l’ensemble, l’accès aux médicaments s’est sensiblement amélioré entre les 2 cycles. Les obstacles à l’accès aux services de santé (absence de médicaments, fermeture des pharmacies, longues files, problèmes de sécurité, etc.) sont désormais jusqu’à 3 fois moins nombreux.