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Les réfugiés ukrainiens en République de Moldova se font vacciner gratuitement

18 juillet 2022
Communiqué de presse
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« Je suis très heureuse de pouvoir encore faire vacciner mon enfant selon le calendrier de vaccination recommandé par les médecins, » déclare Inna Iachimenco, une mère ukrainienne qui a fui en République de Moldova avec ses 2 fils début mars, après que les premiers coups de feu et explosions ont été entendus près de leur habitation dans la région de Soumy. 

Depuis le premier jour de la guerre, la République de Moldova dispense des services de santé et de vaccination gratuits aux réfugiés ukrainiens qui arrivent dans le pays. Jusqu’à présent, plus de 1000 doses de vaccins systématiques, notamment contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), la poliomyélite et la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, ont été administrées aux enfants réfugiés. En outre, 1150 réfugiés adultes ont été vaccinés contre la COVID-19 pendant leur séjour ou leur transit dans le pays.

Consciente des bénéfices de la vaccination, Inna tenait à ce que son plus jeune fils, Maxim, reçoive le vaccin ROR dès qu’il a atteint son premier anniversaire, l’âge auquel les enfants ont droit à ce vaccin combiné. Bien qu’il soit désormais loin de chez lui, Maxim a pu recevoir cette importante première injection comme prévu. 

« Tous les enfants non vaccinés représentent un danger pour la santé des autres enfants dont le système immunitaire est faible. Je recommande aux autres mères de suivre mon exemple et leur suggère de s’informer sur la vaccination uniquement auprès de sources officielles, et non auprès de groupes sur les médias sociaux, » explique Inna.

Le fils aîné d’Inna a également reçu tous les vaccins recommandés. « C’est déjà un adolescent. Les vaccins l’ont protégé des maladies infectieuses. Il n’a eu aucun effet secondaire, » ajoute-t-elle. « Je me soucie de mes enfants, alors je choisis ce qui est le mieux pour eux. Je me sens plus en sécurité en sachant qu’ils sont protégés des maladies. »

Comme l’explique Raisa Ursu, une infirmière du centre de santé de Călărași qui vaccine des réfugiés, « vacciner les enfants et les adultes contre les maladies infectieuses est le mode de prévention le plus simple et le plus rentable qui existe. Les vaccins constituent un véritable rempart contre ces maladies dangereuses qui peuvent provoquer des affections graves ou entraîner la mort du patient. » 

Raisa ajoute : « grâce à la vaccination, de nombreuses maladies qui étaient autrefois courantes sont aujourd’hui à leur niveau le plus bas de l’histoire. » 

Un accès équitable à la vaccination pour tous 


« Nous mettons tout en œuvre pour apporter de l’aide à ceux qui en ont le plus besoin, en particulier les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, celles qui souffrent de problèmes de santé préexistants, les femmes enceintes et les enfants. Il est maintenant prioritaire de combler les lacunes dans la couverture par les vaccins systématiques et le vaccin contre la COVID-19 afin de protéger les populations locales et les réfugiés, en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté, » explique le docteur Miljana Grbic, représentante de l’OMS en République de Moldova.

Plus de 500 000 réfugiés sont arrivés jusqu’à présent en République de Moldova depuis le début de la guerre. Environ 80 000 d’entre eux (dont la moitié sont des enfants) résident actuellement dans le pays. Tous les réfugiés ont accès gratuitement aux mêmes services de vaccination que ceux offerts à tous les résidents du pays. 

Avec le soutien de l’OMS, les autorités sanitaires nationales ont rapidement mis en œuvre des actions de santé publique afin de prévenir l’apparition et la propagation de maladies à prévention vaccinale. Dès les premiers jours du conflit, l’OMS a soutenu l’élaboration de directives sur la vaccination, procédé aux évaluations des risques critiques et organisé une série d’ateliers en vue de renforcer les efforts visant à combler les lacunes en matière de vaccination. 

L’OMS s’est également attachée à faire en sorte que les réfugiés aux postes-frontières, dans les centres pour réfugiés et dans les établissements de soins aient accès aux informations essentielles sur les services de vaccination et les risques de maladies à prévention vaccinale. 

Un projet de l’Union européenne et de l’OMS pour soutenir les pays du Partenariat oriental


Le financement d’un projet conjoint de l’Union européenne et de l’OMS/Europe visant à soutenir le déploiement des vaccins et la vaccination contre la COVID-19 dans les pays du Partenariat oriental (Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, République de Moldova et Ukraine) a été réaffecté pour répondre aux besoins sanitaires immédiats des populations d’Ukraine touchées par le conflit.