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L’alcool est l’un des principaux facteurs de risque pour le cancer du sein Selon l’OMS/Europe, une simple réduction de la consommation d’alcool peut fortement limiter les risques

20 octobre 2021
Communiqué de presse
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Dans la Région européenne de l’OMS, le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquemment diagnostiqué : chaque jour, il est décelé chez 1 579 femmes. La consommation d’alcool est l’un des principaux facteurs de risque modifiables de la maladie. Elle est à l’origine de 7 nouveaux cas de cancer du sein sur 100 dans la Région. Pendant « octobre rose », le mois de sensibilisation au cancer du sein, l’OMS encourage chacun à comprendre que le risque de cancer du sein peut être fortement limité rien qu’en réduisant la consommation d’alcool.

L’alcool, cause près de 40 000 nouveaux cas de cancer du sein

De toutes les Régions de l’OMS, c’est la Région européenne qui enregistre le plus haut taux de nouveaux diagnostics de cancers du sein. Selon les estimations du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), la consommation d’alcool a été responsable de près de 40 000 nouveaux cas de cancer du sein dans la Région en 2020.

Les mêmes statistiques indiquent que le cancer du sein est devenu le cancer le plus fréquent dans le monde. On estime que plus de 2 millions de nouveaux cas sont apparus en 2020, et qu’environ 100 000 d’entre eux étaient imputables à la consommation d’alcool.

« Beaucoup de personnes, y compris des femmes, ne sont pas conscientes du fait qu’à l’échelle mondiale, le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment provoqué par l’alcool chez la femme. Il faut savoir qu’en réduisant sa consommation d’alcool, on peut limiter les risques de contracter un cancer. Le type, la qualité ou le prix de l’alcool ne font aucune différence », déclare le docteur Marilys Corbex, conseillère technique principale pour les maladies non transmissibles à l’OMS/Europe.

Comment prévenir les risques de cancer du sein liés à l’alcool

Le CIRC classe l’alcool parmi les substances cancérigènes du groupe 1 pour l’être humain. Un lien de cause à effet a été établi avec 7 types de cancer. Outre le cancer du sein chez la femme, il augmente le risque de contracter un cancer de la cavité buccale (bouche), du pharynx (gorge), de l’œsophage, du foie, du larynx et du côlon/rectum (gros intestin et rectum).

La consommation d’alcool n’est jamais sans risque. Le risque de cancer du sein augmente avec chaque unité d’alcool consommée par jour. Une consommation quotidienne d’à peine 1 bouteille de bière (500 ml) ou 2 petits verres de vin (100 ml chacun) suffit pour provoquer plus de 10 % des cas de cancer imputables à l’alcool dans la Région. Les chiffres sont encore plus élevés pour les cancers du sein : 1 cas sur 4 de cancers du sein imputables à l’alcool dans la Région est causé par ces quantités.

« Pour le dire simplement, l’alcool est toxique. Lorsqu’il traverse le corps, il endommage chaque organe », dit le docteur Carina Ferreira-Borges, directrice par intérim de la division Maladies non transmissibles et cheffe du programme Alcool et drogues illicites à l’OMS/Europe. « Il est donc parfaitement sensé de limiter la quantité d’alcool consommée, de trouver des moyens de remplacer l’alcool par d’autres boissons et d’adopter des politiques nationales qui contribuent à une réduction de la consommation d’alcool. »

Limiter les dommages provoqués par l’alcool dans la Région

L’OMS recommande les politiques suivantes, qui sont les plus efficaces par rapport à leur coût pour réduire les niveaux de consommation d’alcool et faire reculer le nombre de cas de cancer provoqués par la consommation d’alcool :

  • rendre l’alcool plus cher (par exemple, en augmentant les droits d’accise) ;
  • bannir ou restreindre le marketing de l’alcool dans tous les types de médias ;
  • limiter l’accès à l’alcool (par exemple, en réglementant les heures de vente).

Par ailleurs, l’OMS recommande vivement que tous les pays de la Région fassent figurer des mises en garde sanitaires sur les étiquettes des boissons alcoolisées, de sorte que les consommateurs puissent facilement prendre une bonne décision lorsqu’ils choisissent ce qu’ils vont boire.

Le Programme de travail européen 2020-2025 (PTE) de l’OMS et l’initiative « United Action Against Cancer » [Agir ensemble contre le cancer] de l’OMS/Europe visent à éliminer le danger mortel représenté par le cancer, dans la Région et au-delà.

Renseignements :

Tina Charlotte Kiaer

kiaert@who.int

Service de presse de l’OMS/Europe

eupress@who.int