Le nouveau système de surveillance numérique intégré du Kirghizistan (iEPID) permet de suivre la situation épidémiologique dans le pays, et d’intervenir avec rapidité et efficacité face aux nouveaux événements de santé publique, notamment aux flambées de maladies infectieuses.
Élaboré avec le soutien technique de l’OMS, le système iEPID permet au Service de la prévention des maladies et de la surveillance sanitaire et épidémiologique de l’État de surveiller localement la propagation des maladies. Le système fournit des informations en temps réel sur le nombre de cas et d’autres facteurs critiques. Il est actuellement utilisé pour surveiller les flambées de rougeole, de méningite et de COVID-19 dans le pays et prendre les mesures qui s’imposent.
« Auparavant, les informations sur les différents cas de maladies infectieuses étaient collectées au hasard, par téléphone ou par courrier électronique, ce qui pouvait entraîner des retards et une évaluation incorrecte des risques », a souligné le docteur Bakyt Dzhangaziev, vice-ministre de la Santé. « Pour réduire autant que possible l’impact du facteur humain, le système iEPID est intégré à d’autres systèmes d’information sur les soins de santé. Les données sont automatiquement transférées au système dès que le seuil épidémiologique est dépassé et qu’une alerte est créée. »
Sauver des vies et gagner du temps
Le système iEPID utilise des seuils épidémiologiques prédéfinis pour diverses maladies, et analyse automatiquement les informations provenant de différents systèmes. Lorsque le nombre de cas dépasse le seuil fixé, le système génère une alerte qui nécessite une validation et une évaluation des risques plus approfondies. Le système d’information permet également de réduire considérablement les démarches administratives et rend caducs plusieurs formulaires, y compris les formulaires de déclaration et les registres d’information.
Comme l’a expliqué le docteur Shahin Huseynov, représentant spécial du directeur régional de l’OMS pour l’Europe au Kirghizistan, « les systèmes de surveillance numérique, comme celui-ci, aident les professionnels de la santé publique à gagner du temps et, par conséquent, à sauver des vies. Nous sommes fiers d’avoir pu aider le ministère de la Santé à mettre au point ce logiciel qui contribuera à la lutte contre la COVID-19 et d’autres flambées de maladies infectieuses. Cette assistance technique n’est qu’un des nombreux exemples de notre partenariat dans le domaine de la santé publique, et l’OMS poursuivra son aide à la République kirghize. »
Le système a été élaboré en collaboration avec le Service de la prévention des maladies et de la surveillance sanitaire et épidémiologique de l’État et le Centre d’e-santé du ministère kirghiz de la Santé dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative de santé numérique Sanarip MED.