Le bureau de pays de l’OMS en Macédoine du Nord s’associe aux responsables féminines de plusieurs municipalités du pays pour faire connaître et prévenir les problèmes de santé mentale chez les jeunes. Dans le cadre du « Programme conjoint pour la santé mentale et le bien-être et le développement psychosociaux des enfants et des adolescents » de l’OMS et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), plus de 300 responsables féminines de Gostivar, Kriva Palanka, Karposh-Skopje et Bitola ont été formées par des experts en santé mentale lors d’un atelier à Skopje. Tout le monde est concerné par les troubles mentaux, et chaque enfant a le droit de grandir dans un environnement sûr et sain. Pour mieux protéger ce droit, en 2023, l’OMS et l’UNICEF ont étendu le programme à 3 autres pays situés dans les Balkans occidentaux : l’Albanie, la Macédoine du Nord et la Serbie.
Les responsables féminines ont organisé des forums communautaires et des visites d’établissements scolaires afin de diffuser des stratégies et des solutions au niveau local avec la participation des parents, des enseignants, du personnel scolaire et des professionnels de santé. « Au cœur de cette initiative, il s’agit de donner aux enfants le meilleur départ possible, en leur permettant de devenir des adultes résilients », a indiqué le docteur Anne Johansen, cheffe par intérim du bureau de pays de l’OMS en Macédoine du Nord, lors de l’ouverture de la première séance de formation communautaire pour les responsables féminines.
Des alliés de confiance
« À Kriva Palanka, les responsables féminines jouent un rôle unique dans la prévention des problèmes de santé mentale », explique Izabela Pavlovska, une figure respectée de la communauté. « Nous sommes fières de soutenir cette initiative commune. »
Les responsables comme Izabela ne se contentent pas de coordonner des événements, elles deviennent des alliées de confiance pour les enfants et les adolescents confrontés à des problèmes de santé mentale. Elles distribuent des brochures pédagogiques et collaborent avec les médias locaux afin de souligner l’importance de la santé mentale pour les jeunes. Leurs témoignages personnels changent des vies.
« Pour soutenir nos jeunes, nous devons éduquer les parents, les tuteurs et toutes les personnes concernées. Les débats, les séminaires et les campagnes font une réelle différence », souligne Aferdita Ljudmiu, de Gostivar.
Fatima Bajrami, de Bitola, abonde dans le même sens, et plaide pour que chacun fasse entendre sa voix. « Nous devons montrer l’exemple, enrayer la stigmatisation et instaurer une culture d’ouverture autour de la santé mentale. Cela commence avec nous », dit-elle.
Le programme conjoint se poursuivra jusqu’en 2024, et le bureau de pays de l’OMS en Macédoine du Nord se concentrera sur l’instauration de communautés résilientes.
« Ces responsables féminines ne sont pas seulement des noms, ce sont des héroïnes qui préparent un avenir meilleur et mentalement plus sain pour nos enfants et nos adolescents », conclut le docteur Johansen. « Leurs opinions comptent, et ce n’est pas seulement une histoire de programmes, mais aussi un récit porteur d’espoir, témoignant de liens humains authentiques. »