Copenhague, 27 avril 2023
La première visite officielle au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe du docteur Péter Takács, secrétaire d’État hongrois à la santé, qui a pris ses fonctions il y a près d’un an, a été placée sous le signe d’une collaboration encore plus étroite concernant toute une série de dossiers relatifs à la santé.
Lors de la réunion d’une journée qui s’est tenue le 26 avril, les discussions avec le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, ont porté sur divers thèmes, à un moment où la Hongrie entend entreprendre des changements importants dans le domaine des soins de santé afin de s’efforcer de mieux garantir la santé pour tous.
« La pandémie de COVID-19 a clairement montré à la Hongrie, comme au reste de l’Europe et même au monde entier, que nous ne pouvons pas considérer nos systèmes de santé comme inébranlables, y compris dans le domaine des soins de santé primaires », a déclaré le docteur Takács. « À partir des enseignements tirés de la crise, nous pouvons et devons renforcer les ressources, les infrastructures et les services de santé, en tirant parti de la technologie et de l’innovation pour mieux servir notre population, tout en soutenant nos personnels de santé et d’aide à la personne. »
« Nous vivons à une époque de permacrise, où les situations d’urgence sanitaire et humanitaire sont multiples et coïncident souvent », a observé le docteur Kluge. « Que ce soit face aux maladies infectieuses émergentes comme la COVID-19 ou aux maladies persistantes comme la tuberculose et le VIH, face aux ravages de la crise climatique et de ses effets sur la santé ou face à la crise des personnels de santé qui secoue notre Région, nous devons adopter une double approche. Cela signifie que nous devons mieux nous préparer aux situations d’urgence sanitaire qui, nous le savons, se profilent, tout en renforçant les services et systèmes de santé essentiels, quotidiens. L’OMS/Europe se tient prête à collaborer avec la Hongrie dans ce domaine. »
Le dialogue a notamment porté sur
- l’élaboration d’une stratégie pour la 7e Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé, accueillie par la Hongrie à Budapest du 5 au 7 juillet, au cours de laquelle les gouvernements et les partenaires de la société civile discuteront des effets sur la santé de la crise climatique et d’autres facteurs liés à la santé de l’environnement, afin de contribuer à la collaboration régionale ;
- le renforcement des efforts visant à lutter contre la résistance aux antimicrobiens, un problème extrêmement préoccupant dans la Région européenne de l’OMS et à l’échelle mondiale ;
- la mise en pratique de la démarche « Une seule santé », qui regroupe la santé humaine, animale et environnementale, en reconnaissant les liens qui existent entre ces trois domaines ;
- la multiplication des initiatives en matière de santé numérique et d’intelligence artificielle pour la santé en Hongrie, afin de générer une information sanitaire plus fiable et de parvenir à des solutions plus efficientes et d’un meilleur rapport coût-efficacité en atteignant un plus grand nombre de patients ;
- l’investissement dans les personnels de santé et d’aide à la personne, pour relever les défis durables mis en évidence par la pandémie, notamment l’épuisement professionnel et d’autres problèmes affectant les prestataires de soins de santé ;
- la formulation de remerciements à la Hongrie pour avoir accueilli des réfugiés d’Ukraine en ces temps de guerre implacable qui se déroule dans ce pays et qui entre dans sa deuxième année, et pour avoir assuré des services essentiels, dont un accès aux soins de santé ;
- l’assurance du soutien de l’OMS à la Hongrie alors que cette dernière se prépare à assumer la présidence du Conseil de l’Union européenne.
« Le bureau de pays de l’OMS en Hongrie travaille en étroite collaboration avec l’OMS/Europe pour soutenir les autorités sanitaires et le système de santé hongrois », a déclaré le docteur Haris Hajrulahovic, représentant de l’OMS en Hongrie. « Nous apprécions réellement notre étroite relation de travail avec le gouvernement et les autres acteurs concernés par la santé, aujourd’hui et en tout temps. »