À la réunion qui s’est tenue jeudi à Guam dans le cadre de sa soixante-sixième session annuelle, le Comité régional de l’OMS pour le Pacifique occidental — organe directeur de l’Organisation dans la Région — a pris note des progrès remarquables accomplis dans les domaines du vieillissement et de la santé, de la prévention et de la maîtrise des maladies non transmissibles (MNT) et du renforcement des systèmes de réglementation.
Vieillissement et santé
À la suite de l'approbation en 2013 par le Comité régional du Pacifique occidental du Cadre d’action régional sur le vieillissement et la santé dans le Pacifique occidental (2014 2019), les États Membres se sont montrés encore plus résolus à faire face aux questions du vieillissement et de la santé.
En réponse, l’OMS a contribué à mener des activités de sensibilisation et d'appui, à renforcer la collecte de données factuelles et l’élaboration de politiques étayées par des données de ce type, et à consolider les capacités nationales dans le domaine du vieillissement et de la santé.
L’appui de l'Organisation a particulièrement porté sur la réorientation des systèmes de santé en vue de répondre aux besoins des personnes âgées.
L'OMS a par ailleurs secondé les États Membres dans l'élaboration de politiques et d'activités sur le vieillissement et la santé.
Au niveau régional, on a analysé les effets du vieillissement de la population sur les systèmes de santé, en vue d’orienter la sensibilisation, le dialogue et la mise en œuvre des politiques dans les pays. Ces analyses comprenaient notamment des études régionales portant sur la prestation de services intégrés, les médicaments essentiels et les technologies de la santé, les ressources humaines pour la santé et les soins de longue durée.
Une analyse par pays sur les moyens mis en œuvre pour répondre aux besoins des personnes âgées a été entreprise au Cambodge, en Chine et au Viet Nam. Les données d'expérience et les enseignements tirés au niveau régional ont contribué à l'élaboration du Rapport mondial sur le vieillissement et la santé, qui a été publié ce mois-ci.
« Nous devons tenir compte des besoins de santé des personnes âgées, puisqu’il s’agit de l’un des éléments importants de la couverture sanitaire universelle », a déclaré Dr Takeshi Kasai, Directeur OMS de la Division Gestion des programmes. « L’OMS continuera de collaborer avec les États Membres, de former les partenariats nécessaires pour garantir la santé des personnes âgées, et de plaider en faveur d’une action accélérée en matière de vieillissement et de santé. »
Prévention et maîtrise des maladies non transmissibles (MNT)
Bien que d’importants progrès aient été réalisés depuis l’adoption, il y a deux ans, du Plan d'action régional du Pacifique occidental pour la lutte contre les maladies non transmissibles (2014-2020), des difficultés persistent. Afin de renforcer les capacités nationales, le rôle moteur des pays et l’action multisectorielle, et d'accorder une plus grande priorité à la prévention et à la maîtrise des MNT, l’OMS a aidé six États Membres à élaborer des stratégies ou des plans d’action multisectoriels en matière de MNT.
Afin de réduire les facteurs de risque modifiables de MNT, neuf pays ont relevé les taxes sur les produits du tabac, trois pays ont imposé des mises en garde sanitaires graphiques sur le conditionnement des produits du tabac, et sept pays ont augmenté le nombre d’espaces non-fumeurs. En avril 2015, les ministres de la santé du Pacifique ont réaffirmé leur attachement au concept des « îles-santé » tendant à faire du Pacifique une région sans tabac à l'horizon 2025.
L’OMS continue de seconder les États Membres dans la mise en œuvre de l’Ensemble d’interventions essentielles ciblant les MNT dans le cadre des soins de santé primaires en contexte de faibles ressources (PEN). En outre, tous les États Membres ont adopté les neuf cibles mondiales volontaires, et certains ont élaboré des cibles nationales de lutte contre les MNT en conformité avec les cibles mondiales. Les systèmes de surveillance nécessaires au suivi des facteurs de risque de MNT et des tendances de la morbidité ont été renforcés.
« À la suite des quatre engagements – assorties d'échéances – pris pour 2016, qui ont été adoptés lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur les maladies transmissibles, l’OMS a défini 10 indicateurs de mesure des progrès réalisés », a indiqué Dr Kasai. Ils portent sur les activités suivantes : fixer des cibles nationales ; générer des données sur la mortalité ; exercer une surveillance ; mettre en œuvre un plan d’action multisectoriel ; appliquer des mesures visant à réduire la consommation de tabac, l’usage nocif de l’alcool, la mauvaise alimentation ; promouvoir l’activité physique ; établir des lignes directrices pour la prise en charge des MNT ; proposer un traitement médicamenteux et des conseils pour les personnes à haut risque.
“Au vu des 10 indicateurs définis par l’OMS pour mesurer les progrès accomplis, l’OMS estime que l’application de mesures de prévention d’un bon rapport coût/efficacité est l’élément clé », a ajouté Dr Kasai.
Renforcement des systèmes de réglementationg
Aux Philippines, l’OMS a effectué une évaluation du système national de réglementation des médicaments, qui a débouché sur d’importantes réformes. Les systèmes d’enregistrement des médicaments, d’inspection et de pharmacovigilance ont été renforcés au Cambodge, en Chine, en Mongolie, aux Philippines, en République démocratique populaire lao et au Viet Nam. L’Organisation a notamment appuyé l’amélioration des bases de données utilisées pour enregistrer les médicaments, la mise à jour des protocoles d’inspection dans les centres de fabrication, et le contrôle des bonnes pratiques de fabrication dans le domaine du fractionnement du plasma en Malaisie.
Le cadre réglementaire, l’enregistrement et l’assurance de la qualité des produits de médecine traditionnelle ont été renforcés au Cambodge, aux Fidji, en Mongolie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux Philippines, en République démocratique populaire lao et au Viet Nam.
Des initiatives telles que le Cadre de préparation en cas de grippe pandémique et l’Équipe spéciale s’occupant de l’accès à des médicaments de qualité et d’autres technologies relevant de l’Alliance des dirigeants de l’Asie-Pacifique contre le paludisme ont aidé les pays à collaborer davantage au renforcement de leurs systèmes nationaux de réglementation. L’OMS a également coopéré avec les pays pour détecter les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés, et promouvoir des mesures de répression pour limiter la vente de ces produits.
En 2011 et 2014, la China Food and Drug Administration (Agence chinoise des denrées alimentaires et des médicaments) a satisfait aux critères de l’OMS pour la mise en place d’un système opérationnel de réglementation des vaccins. C’est ainsi que des vaccins contre l’encéphalite japonaise et la grippe saisonnière, produits en Chine, ont été présélectionnés par l’OMS en 2013 et 2015. En 2015, l’administration nationale des médicaments du Viet Nam a reçu une homologation identique. Les résultats obtenus par les autorités nationales de réglementation de la Chine et du Viet Nam contribueront à améliorer l’approvisionnement mondial en vaccins abordables et de qualité garantie.
Sous l’autorité de l’Alliance régionale, le Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental a offert un appui technique aux États Membres, en particulier dans leur autoévaluation des lacunes en matière de capacités de réglementation et dans l’organisation de programmes de formation nationaux et entre pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure, notamment au Cambodge, en Mongolie, aux Philippines, en République démocratique populaire lao et au Viet Nam. L’OMS a également secondé les États Membres dans l’élaboration et la mise en œuvre de plans de développement institutionnel visant à renforcer leurs capacités pour la réglementation des vaccins.
« L’OMS continuera de soutenir les États Membres dans le renforcement des systèmes de réglementation, en mettant l’accent sur l’amélioration des politiques et des dispositifs réglementaires nationaux, moyennant l’adoption de normes et d’approches reconnues au niveau international pour les différents types de produits médicaux », a conclu Dr Kasai.
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