WHO
© Credits

Les Ministres de la santé d’Asie-pacifique s’engagent à répondre aux besoins des laissés-pour-compte, à lutter contre le cancer du col de l’utérus et à promouvoir la santé mentale

28 October 2022
Media release

MANILLE (Philippines) l 28 octobre 2022 – Au cours de la dernière journée de la soixante-treizième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour le Pacifique occidental, les représentants ont approuvé des cadres pour la prévention et la maîtrise du cancer du col de l’utérus et pour la promotion, au plus haut niveau, de la santé mentale et du bien-être de chaque habitant de la Région.

Réponse aux besoins des laissés-pour-compte

Quatre décennies de croissance économique rapide, d’innovation et d’action en faveur de la santé ont donné un nouveau visage à la Région du Pacifique occidental, mais tout le monde n’a pas bénéficié à part égale de ces avantages. En conséquence, de nombreuses personnes n’ont toujours pas accès à des services de santé de qualité et leur état de santé est médiocre. La pandémie a également montré que des systèmes qui ne peuvent pas atteindre efficacement les personnes laissées pour compte compromettent l’action sanitaire à tous les niveaux.

Aujourd’hui, à l’occasion de la soixante-treizième session du Comité régional de l’OMS du Pacifique occidental, les responsables de la santé ont approuvé le Cadre régional pour la réponse aux besoins des laissés-pour-compte dans le Pacifique occidental (2022-2030), qui invite les pays, les partenaires et les parties prenantes à prendre les mesures suivantes :

  • Faire preuve d’un engagement et d’une capacité de mobilisation politiques fermes pour induire des changements permettant de s’attaquer aux facteurs qui créent des désavantages et qui font que certaines personnes ne sont pas desservies par les systèmes de santé.
  • Aligner la gouvernance, le financement et les structures juridiques afin de mettre en place des systèmes aptes à surmonter les principaux problèmes et à entrer en contact avec les communautés non desservies.
  • Mobiliser les parties prenantes dans de multiples secteurs afin d’élargir autant que possible les ressources disponibles pour la mise en place de systèmes de santé qui répondent aux besoins des laissés-pour-compte et qui obtiennent des résultats équitables pour tous.
  • Mettre en place des systèmes de données et d’informations factuelles, ainsi que des capacités pour l’utilisation progressive de ces systèmes, afin de pouvoir identifier les populations laissées pour compte et de surveiller les progrès dans ce domaine.
  • Transformer les systèmes de santé afin qu’ils reposent sur des soins de santé primaires solides, qu’ils soient complets, intégrés, de qualité et centrés sur la personne, et qu’ils atteignent systématiquement les populations laissées pour compte.
  • Maintenir la capacité de riposter rapidement à des difficultés ou à des crises spécifiques ayant un impact sur les populations non desservies, au-delà de la capacité immédiate des services de santé existants.

En outre, le Cadre régional appelle l’OMS à aider les États Membres à répondre aux besoins des laissés-pour-compte dans le cadre de tous les programmes de santé de l’Organisation, ainsi que des efforts qu’elle déploie en vue de transformer le secteur de la santé.

Une maladie évitable et guérissable

Plus de 95 % des cas de cancer du col de l’utérus sont liés à une infection par un papillomavirus humain (VPH) à haut risque. Si la plupart des infections par le VPH se résorbent spontanément et ne provoquent aucun symptôme, les infections persistantes peuvent provoquer, chez la femme, un cancer du col de l’utérus. Dans la Région du Pacifique occidental, on estime que 145 700 cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués en 2020, et que 74 900 femmes sont décédées de cette maladie largement évitable et guérissable.

Le recours à des interventions d’un bon rapport coût-efficacité peut se révéler très avantageux, tant sur le plan économique que social. Pour chaque dollar des États-Unis investi dans la prévention et la maîtrise du cancer du col de l’utérus, on estime que 3,20 dollars des États-Unis seront réinvestis dans l’économie grâce à la seule augmentation de la participation des femmes sur le marché du travail.

En approuvant le Cadre stratégique pour la prévention et la maîtrise complètes du cancer du col de l’utérus dans la Région du Pacifique occidental, les gouvernements se sont engagés à élaborer des politiques, à mettre en œuvre des programmes et à mettre en place des campagnes de sensibilisation dans le but d’éliminer le cancer du col de l’utérus dans la Région. Pour ce faire, il conviendra de prendre les mesures suivantes :

  • Renforcer la vaccination contre le papillomavirus, rendre les vaccins plus abordables et plus accessibles, et intégrer leur distribution dans les programmes de vaccination nationaux.
  • Augmenter la couverture du dépistage en renforçant les ressources humaines consacrées à la santé et en intégrant le dépistage du cancer du col de l’utérus et le traitement des lésions précancéreuses dans les plans locaux, régionaux et nationaux de lutte contre le cancer.
  • Veiller à ce que les patientes bénéficient d’un traitement de qualité dispensé en temps utile, moyennant l’adoption de lignes directrices pour la prise en charge de tous les stades du cancer du col de l’utérus, la facilitation de l’accès au traitement et la mise en place de mécanismes d’orientation des patientes ayant besoin de soins de plus haut niveau, notamment par la création des pôles infrarégionaux.

Le Cadre stratégique prie le Bureau régional de l’OMS de continuer à fournir une assistance technique aux pays aux fins de l’élaboration et de la mise en œuvre de plans d’action contre le cancer du col de l’utérus, et pour la création de programmes de dépistage, l’élaboration de documents de sensibilisation et de communication, et l’identification de solutions d’un bon rapport coût-efficacité permettant de garantir durablement la disponibilité des vaccins et des tests de détection du VPH. En outre, l’OMS et ses partenaires collaborateurs soutiendront les efforts visant à améliorer les compétences du personnel de santé et fourniront un appui technique aux pays pour améliorer la prestation des services de santé, moyennant l’intégration et l’amélioration de l’accès au niveau des soins de santé primaires.

Prioriser la santé mentale et le bien-être de chacun

Dans le Pacifique occidental, plus de 200 millions de personnes souffrent d’un problème de santé mentale. Or, les approches mises en œuvre à l’heure actuelle privent trop de personnes, de familles et de communautés de l’assistance et des services essentiels dont elles ont besoin. La pandémie actuelle de COVID-19 a également eu un impact sur la santé mentale et le bien-être. Elle a non seulement aggravé les problèmes existants mais a également exposé de nombreuses personnes à un stress et à des difficultés sur une période prolongée.

Le Cadre régional pour l’avenir de la santé mentale dans le Pacifique occidental 2023-2030, que le Comité régional a adopté aujourd’hui, appelle les États Membres, les partenaires et les parties prenantes à promouvoir la santé mentale afin que chacun, dans la Région, puisse jouir du niveau de santé mentale le plus élevé possible, moyennant l’adoption des mesures suivantes :

  • Recentrer les priorités de santé mentale de manière à y inclure le bien-être et la réponse aux besoins des laissés-pour-compte grâce à un leadership qui se fait le champion de la santé mentale pour tous.
  • Transformer les services d’aide et de prestation de soins dans le domaine de la santé mentale de manière à les intégrer dans un écosystème communautaire de services et d’innovations sanitaires et sociales, grâce à des agents de santé mentale dotés d’une formation de qualité qui assureront toute la gamme des interventions en s’appuyant sur un système d’information adapté aux besoins.
  • Intégrer la santé mentale dans les contextes et les parcours de la vie quotidienne en privilégiant le bien-être des communautés et en faisant appel à des partenaires au sein du secteur de la santé et au-delà afin d’aider les individus, les familles et les sociétés à s’épanouir.

Le Cadre régional appelle l’OMS à faire progresser la mise en œuvre du programme de santé mentale dans la Région et à travailler en collaboration avec un réseau de partenaires, notamment des spécialistes de la santé mentale, des centres collaborateurs et d’autres parties prenantes, afin d’aider les États Membres à concrétiser cette nouvelle vision audacieuse de l’avenir.

Clôture de la session

La session du Comité régional OMS du Pacifique occidental de cette année s’est achevée aujourd’hui. Les représentants ont décidé de convoquer la soixante-quatorzième session du Comité régional du 16 au 20 octobre 2023 à Manille (Philippines).

Note à l’attention des rédacteurs

Une retransmission en direct des travaux du Comité régional et les documents officiels, fiches d’information et vidéos sur les questions à l’ordre du jour de la réunion de cette semaine sont disponibles à l’adresse suivante : https://www.who.int/westernpacific/about/governance/comité-régional/session-73.

Des mises à jour seront publiées sur Facebook, Twitter et YouTube par les comptes @WHOWPRO du Bureau régional sous le hashtag #RCM73.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Composée de 194 États Membres relevant de six Régions, l’OMS est l’institution spécialisée des Nations Unies responsable de la santé publique. Chaque Région de l’OMS organise son propre comité régional – organe directeur régional composé des ministres de la santé et des hauts responsables des États Membres de la Région. Chaque comité régional se réunit une fois par an afin de convenir de mesures à adopter dans le domaine de la santé et de définir des priorités pour l’action que mène l’OMS.

Peuplée de plus de 1,9 milliard de personnes, la Région OMS du Pacifique occidental rassemble les 37 États et Territoires d’Asie et du Pacifique suivants : Australie, Brunéi Darussalam, Cambodge, Chine, États-Unis d’Amérique (responsable du Commonwealth des Îles Mariannes du Nord, de Guam et des Samoa américaines), Fidji, France (responsable de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de Wallis-et-Futuna), Hong Kong (RAS de Chine), Îles Cook, Îles Marshall, Îles Salomon, Japon, Kiribati, Macao (RAS de Chine), Malaisie, Micronésie (États fédérés de), Mongolie, Nauru, Nioué, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, République de Corée, République démocratique populaire lao, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (responsable des îles Pitcairn), Samoa, Singapour, Tokélaou, Tonga, Tuvalu, Vanuatu et Viet Nam.

 

Media Contacts

Mr Ruel E. Serrano

Communications for Partnerships Support Officer
WHO Representative Office in the Solomon Islands

Mobile: +677 7666 325

Ms Maria Cristina D. Nery

Communications Officer
WHO Western Pacific

Telephone: +63 2 8528 9991

More