Anciens Directeurs généraux

Anciens Directeurs généraux

OMS/N. Bojgaard
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Dr Margaret Chan

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Le Dr Margaret Chan, ressortissante de la République populaire de Chine, a obtenu son diplôme de médecine à l’University of Western Ontario (Canada). Son entrée au Département de la Santé de Hong Kong en 1978 a marqué le début de sa carrière dans la santé publique.

En 1994, le Dr Chan a été nommée Directeur de la Santé à Hong Kong. Pendant les 9 années à ce poste, elle a mis en place de nouveaux services de prévention et de promotion de la santé. Elle est également à l’origine de nouvelles initiatives destinées à améliorer la surveillance et l’action dans le domaine des maladies transmissibles, à renforcer la formation des professionnels de la santé publique, et à resserrer les liens de collaboration aux niveaux local et international. Elle a combattu avec succès des flambées de grippe aviaire et de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

Entrée à l'OMS en 2003, le Dr Chan a d'abord occupé le poste de Directeur du Département Protection de l’environnement humain. En juin 2005, elle a été nommée Directeur, Maladies transmissibles : surveillance et action et Représentant du Directeur général chargé de la grippe pandémique. En septembre 2005, elle a été nommée Sous-Directeur général chargée du Groupe Maladies transmissibles.

Le Dr Chan a été élue Directeur général de l'OMS le 9 novembre 2006. Elle a été reconduite pour un second mandat de 5 ans lors de la Soixante-cinquième Assemblée mondiale de la Santé en mai 2012. Son mandat a débuté le 1er juillet 2012 et s'est achevé le 30 juin 2017.

Ancien Directeur général par intérim: Dr Anders Nordström

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Le Dr Anders Nordström a été Directeur général par intérim de l'OMS du 23 mai 2006 au 3 janvier 2007. Il a été nommé à ce poste par le Conseil exécutif de l'OMS à la suite du décès soudain du Dr LEE Jong-wook, Directeur général, le 22 mai 2006. Depuis 2003, il était Sous-Directeur général en charge de l'Administration.

Après avoir obtenu son doctorat en médecine à l'Institut Karolinska (Suède), le Dr Nordström a acquis une expérience professionnelle qui couvre le développement sur le terrain, la politique et la planification sanitaire au niveau national et international, ainsi que la direction stratégique.

Ses premières missions internationales ont été au Cambodge, pour la Croix-Rouge suédoise, et en Iran, pour le Comité international de la Croix-Rouge. Il a travaillé douze ans pour l'Agence suédoise pour le développement international, en ayant notamment passé trois ans en Zambie comme Conseiller régional et quatre ans à la tête de la Division de la Santé de l'Agence, à Stockholm. Au cours de cette période, l'Agence suédoise gérait des programmes pour le développement de la santé et la réduction de la pauvreté dans dix-huit pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie, en étroite collaboration avec des institutions des Nations Unies et d'autres organisations internationales.

En 2002, il a été Directeur exécutif par intérim du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. À ce poste, il a établi les fondations de la structure actuelle de ce Fonds en administrant le Secrétariat et en préparant les plans de travail, le budget et le recrutement.Avant de rejoindre l'OMS, il a participé activement au dialogue sur la politique sanitaire mondiale, plus particulièrement en ce qui concerne les systèmes de santé et les ressources humaines.

Le Dr Nordström a pris ses fonctions de Sous-Directeur général chargé de l'Administration en juillet 2003, avec pour mission de contribuer à la mise en œuvre des idées du Dr LEE Jong-wook pour rendre l'Organisation plus efficace et plus efficiente et lui donner les moyens de «faire ce qu'il faut, là où il le faut». En étroite collaboration avec ses collègues au Siège, dans les régions et dans les pays, ainsi qu'avec les États Membres et les partenaires, il a renforcé les procédures de planification et de budgétisation, amélioré la gestion des ressources humaines et veillé à une plus grande transparence et responsabilisation.

Dr LEE Jong-wook

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Le 28 janvier 2003, le Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la Santé a proposé de nommer LEE Jong-wook Directeur général de l'Organisation et il a été élu à ce poste par les Etats Membres de l'OMS le 21 mai de la même année pour un mandat de cinq ans.

Avant d’accéder au poste de Directeur général, le Dr Lee avait été l'un des principaux chefs d'orchestre de la lutte contre deux des plus grandes menaces pour la santé et le développement dans le monde : la tuberculose et les maladies de l'enfant à prévention vaccinale. Nommé Directeur du Département de l'OMS Halte à la tuberculose en 2000, et fort de son expérience à la tête du Programme mondial pour les vaccins et la vaccination, le Dr Lee a rapidement organisé un partenariat reconnu dans le monde entier comme l'un des plus fructueux et des plus dynamiques entre les secteurs public et privé dans le domaine de la santé, le Partenariat mondial Halte à la tuberculose. Ayant su, d'après le Boston Globe, rallier un consensus et "amener des forces naguère hostiles à oeuvrer ensemble" par son rôle mobilisateur et son savoir-faire politique, le Dr Lee a supervisé la formation d'une coalition aussi remarquable que complexe entre plus de 250 partenaires internationaux - Etats Membres de l'OMS, donateurs, ONG, industriels et fondations.

L'action du Dr Lee dans les domaines de la lutte contre la tuberculose et de la vaccination reflète l'importance stratégique qu'il accordait aux interventions sanitaires qui contribuent à résorber la pauvreté. En accélérant les opérations menées pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de lutte antituberculeuse et de vaccination, y compris pour éradiquer la poliomyélite, il a contribué de façon notable à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Peu de temps après avoir pris la tête du Département Halte à la tuberculose, il a créé le Dispositif mondial pour l'approvisionnement en médicaments afin de faciliter l'accès aux antituberculeux. Grâce à l'appui financier généreux de plusieurs organismes multilatéraux, gouvernements et fondations, le Dispositif a déjà fait la preuve de son efficacité et passe de plus en plus pour un modèle à imiter pour élargir l'accès aux médicaments contre d'autres maladies de la pauvreté comme le VIH/SIDA et le paludisme.

En privilégiant l'action et les initiatives en faveur des pays, le Dr Lee a, dès le début de sa carrière, posé pour principe que ce sont les résultats qui comptent. Quand il a dirigé les initiatives pour l'éradication de la poliomyélite dans le Pacifique occidental, entre 1990 et 1994, le nombre de cas déclarés de poliomyélite est passé de 5 963 à 700 dans la Région. En 1994, il est entré au Siège de l'OMS à Genève en qualité de Directeur du Programme mondial de l'OMS pour les vaccins et la vaccination (GPV) et Secrétaire exécutif de l'Initiative pour les vaccins de l'enfance, campagne mondiale pour la mise au point de vaccins nouveaux ou améliorés destinés aux enfants. Il s'est rapidement fait une réputation de leader visionnaire et d'administrateur rigoureux. Surnommé "Monsieur vaccination" par le magazine Scientific American en 1997, il a été à l'origine d'une série de changements stratégiques au sein du programme GPV, notamment l'ouverture à la collaboration avec l'industrie, la réorientation de la mission du programme à court terme, moyen terme et long terme, l'obtention de fonds supplémentaires - le budget est passé de $15 millions en 1994 à près de $70 millions en 1998 -, et des réformes administratives visant à garantir l'excellence technique du personnel et à nommer une plus grande proportion de femmes aux postes de la catégorie professionnelle.

En 1998, recruté au sein de la nouvelle équipe dirigeante de l'OMS comme Conseiller principal en politiques auprès du Directeur général, il a pris une part active au processus de réforme de l'Organisation, et il est demeuré résolu à soutenir les Etats Membres en renforçant la structure de l'OMS dans les Régions et dans les pays. En qualité de Représentant spécial du Directeur général, il s'est vu confier plusieurs initiatives cruciales, notamment dans la Corne de l'Afrique et au Timor oriental.

Le Dr Lee connaissait sans doute mieux l'OMS que beaucoup d'autres après 20 années de service dans les domaines technique, administratif et gestionnaire à tous les niveaux de l'Organisation - dans les pays, au niveau régional et au Siège. Il a commencé sa carrière à l'OMS en 1983 en tant que consultant pour la lèpre dans le Pacifique Sud et a été nommé un an plus tard chef d'équipe pour la lutte antilépreuse dans le Pacifique Sud. En 1986, il a été recruté au Bureau régional OMS du Pacifique occidental, à Manille, tout d'abord au sein du programme régional contre la lèpre puis comme Conseiller régional pour les maladies chroniques.

Depuis la prise de fonction du Dr Lee en tant que Directeur général, des étapes décisives ont été franchies par l’Organisation en matière de santé publique avec la ratification de la Convention-cadre pour la lutte antitabac (le premier traité de santé publique négocié sous les auspices de l’OMS), l’adoption du Règlement sanitaire international révisé en 2005 et la direction de l’action contre la grippe aviaire, le tsunami en Asie et le séisme au Pakistan.

Le Directeur général a donné l’impulsion nécessaire à la préparation de plusieurs publications marquantes dont le but était de faire réagir à certains des principaux problèmes de santé auxquels est confronté le monde d’aujourd’hui, notamment les rapports sur la santé dans le monde qui paraissent chaque année dont les derniers ont été consacrés aux inégalités dans le traitement du SIDA (2004) ; aux souffrances et à la mortalité des femmes enceintes et des enfants – donnons sa chance à chaque mère et à chaque enfant (2005) ; et à la crise des personnels de santé à laquelle sont confrontés la plupart des pays en développement (2006). Le rapport 2007 aura pour thème la santé et la sécurité et insistera sur la relation essentielle entre santé, paix et sécurité humaine.

Avant de travailler pour l'OMS, le Dr Lee avait exercé deux ans au Centre de Médecine tropicale LBJ des Samoa américaines. Ressortissant de la République de Corée, il était titulaire d'un doctorat en médecine de l'Université nationale de Séoul et d'une maîtrise de santé publique de l'Université de Hawaï.

Le Dr Lee était né en 1945. Nos pensées vont à sa femme et à son fils, à ses deux frères, à sa sœur et à leurs familles.



Dr Gro Harlem Brundtland

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Le Dr Gro Harlem Brundtland est née à Oslo, Norvège, le 20 avril 1939.

Médecin, titulaire d'un Master en Santé publique (MPH), le Dr Gro Harlem Brundtland a travaillé dix ans comme médecin et spécialiste scientifique dans le système de santé publique norvégien. Pendant plus de 20 ans, elle a occupé des fonctions officielles, dont le poste de Premier Ministre pendant 10 ans. Dans les années 80, elle a acquis une notoriété internationale en défendant le principe du développement durable à la Présidence de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement (la Commission Brundtland).

Au départ, le Dr Brundtland ne souhaitait faire carrière ni dans l'environnement ni dans la politique; elle voulait être médecin, comme son père. Celui-ci était spécialisé en réadaptation, discipline très demandée après la Deuxième Guerre mondiale. A 10 ans, Gro Harlem déménage avec sa famille aux Etats-Unis, son père ayant obtenu une bourse d'études de la Fondation Rockefeller. Ainsi allait germer la vocation internationale de la jeune Gro.

Le Dr Brundtland a hérité de son père une autre passion, celle du militantisme politique. A 7 ans, elle était déjà membre de la section enfants du Mouvement travailliste norvégien, auquel elle est restée fidèle depuis, conduisant le Parti travailliste à la victoire à trois reprises.

Sa sensibilisation aux problèmes mondiaux, née dans son enfance, s'est développée lorsque, jeune mère et jeune médecin, Gro Harlem Brundtland se vit décerner une bourse d'études par la Harvard School of Public Health. C'est là, côtoyant d'éminents spécialistes de la santé publique, que le Dr Brundtland a commencé à élargir sa vision de la santé, par delà les limites du monde médical, aux questions de l'environnement et du développement humain.

De retour à Oslo, au Ministère de la Santé, en 1965, le Dr Brundtland allait connaître neuf années très mouvementées. Au Ministère, elle a travaillé sur la santé des enfants, notamment sur l'allaitement maternel, la lutte contre le cancer et d'autres maladies. Elle a travaillé dans le Service des enfants malades de l'Hôpital national et à l'Hôpital de la Ville d'Oslo et elle a été nommée Directeur des Services de santé scolaire d'Oslo. Elle a mené cette carrière professionnelle tout en élevant ses enfants et en représentant la Norvège à des conférences internationales.

Son énergie, son enthousiasme et son engagement allaient faire prendre à sa carrière un tour inattendu. En 1974, le Dr Brundtland se vit offrir le poste de Ministre de l'Environnement. D'abord réticente, estimant qu'elle manquait d'expérience dans le domaine de l'environnement, sa conviction que santé et environnement étaient liés lui fit changer d'avis.

Dans le courant des années 70, elle s'est forgé une réputation internationale dans les milieux de l'environnement et s'est affirmée sur la scène politique nationale. En 1981, à 41 ans, elle était nommée Premier Ministre pour la première fois, devenant le plus jeune Premier Ministre de Norvège et la première femme à occuper ce poste. Avec deux autres mandats, en 1986-1989 et 1990-1996, elle est restée plus de 10 ans à la tête du Gouvernement.

Tout au long de sa carrière politique, le Dr Brundtland s'est toujours davantage intéressée aux problèmes d'importance mondiale. En 1983, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies d'alors l'a invitée à créer et à présider la Commission mondiale sur l'Environnement et le Développement. La Commission, surtout connue pour avoir forgé le concept politique global de "développement durable", a publié son rapport Notre avenir à tous en avril 1987.

Les recommandations de la Commission ont conduit à la convocation, en 1992 à Rio de Janeiro, du Sommet de la Terre, ou Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED).

Le Dr Brundtland a finalement démissionné du poste de Premier Ministre en octobre 1996. Ses nombreuses compétences - de médecin, de responsable politique, de militante et de gestionnaire - lui valurent de devenir le nouveau Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé.

En janvier 1998, le Conseil exécutif de l'OMS proposait le Dr Brundtland pour le poste de Directeur général, Le 13 mai 1998, elle était élue à ce poste par l'Assemblée mondiale de la Santé.

Dans son premier discours à l'Assemblée de la Santé, le Dr Brundtland déclarait: "Quelle est notre mission essentielle? Il incombe, me semble-t-il, à l'OMS, de veiller au respect de la morale et d'assumer la direction technique pour améliorer la santé de tous les peuples du monde. Nous devons être capables de donner des avis sur les questions clefs dont dépendent le développement et la réduction des souffrances. Notre objectif est pour moi de combattre la maladie et la mauvaise santé - par la promotion de systèmes de santé durables et équitables dans tous les pays".

Le Dr Gro Harlem Brundtland a pris ses fonctions le 21 juillet 1998.


Dr Hiroshi Nakajima

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Le Dr Hiroshi Nakajima a été le Quatrième Directeur général de l’OMS, de 1988 à 1998.

Au cours du premier mandat du Dr Nakajima, l’OMS a lancé les campagnes de lutte contre la poliomyélite, le paludisme, la dengue, la maladie du ver de Guinée, entre autres maladies infectieuses. Parmi les programmes remarquables mis en œuvre lors de son second mandat figurent la stratégie de lutte contre la tuberculose DOTS (pour un traitement standard de brève durée sous surveillance directe); l’Initiative pour la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant; et l’expansion du Programme mondial pour la vaccination de l’enfant.

Le Dr Nakajima était né le 16 mai 1928 à Chiba (Japon), et est décédé le 26 janvier 2013, à Poitiers (France). Il avait fait ses études de médecine au Tokyo Medical College, où il avait obtenu son diplôme de docteur en médecine en 1955 et un doctorat en sciences médicales en 1960.


Dr. Halfdan Mahler

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Le Dr Halfdan Theodor Mahler a exercé 3 mandats successifs de Directeur général de l’OMS, de 1973 à 1988.

Il est né le 21 avril 1923 à Vivild (Danemark) et est décédé à Genève (Suisse), le 14 décembre 2016.

Le Dr Mahler a obtenu son diplôme de docteur en médecine à l’Université de Copenhague en 1948. Dans la continuité de ses études de troisième cycle en santé publique, ses premières activités internationales ont été consacrées à la tuberculose et au travail communautaire dans les pays en développement: il a dirigé une campagne contre la tuberculose pour la Croix Rouge en Équateur entre 1950 et 1951.

En 1951, le Dr Mahler a rejoint l’OMS et a passé près de 10 ans en Inde en qualité de responsable rattaché au Programme national indien de lutte antituberculeuse. Il a été nommé chef de l’Unité Tuberculose au Siège de l’OMS à Genève en 1962, puis en 1969 Directeur de l’analyse de systèmes pour les projets.

Sous la direction du Dr Mahler, l’OMS a développé les projets visant à renforcer les services de santé fondamentaux – ces projets ont été précurseurs des programmes officiels en faveur des soins de santé primaires qui ont suivi. Le Dr Mahler a été nommé Sous-Directeur général de l’OMS en 1970, et dans l’exercice de ses fonctions, a conservé la direction de l’analyse de systèmes pour les projets.

Le Dr Mahler a ensuite été élu troisième Directeur général de l’Organisation en 1973. Au cours de la même année, le Conseil exécutif de l’OMS a publié le rapport intitulé Étude organique sur les méthodes à employer pour promouvoir le développement des services de santé de base, qui a marqué le début de la recherche d’un équilibre entre l’approche verticale (contre une seule maladie) et l’approche horizontale (fondée sur les systèmes de santé).

Tout au long de sa carrière à l’OMS, le Dr Mahler a toujours été convaincu que les pauvres et les défavorisés méritaient les meilleurs soins possibles, ce qui l’a conduit à mettre fortement l’accent sur le développement des systèmes de santé.

En 1975, l’OMS et l’UNICEF ont produit un rapport conjoint, intitulé Comment répondre aux besoins sanitaires fondamentaux des populations dans les pays en voie de développement, qui étudiait les succès des programmes de soins de santé primaires et a conduit l’OMS à revoir son approche des soins de santé primaires.

L’année suivante, le Dr Mahler lançait l’objectif de «La santé pour tous d’ici l’an 2000» lors de l’Assemblée mondiale de la Santé. Il a été réélu Directeur général en 1978, et l’OMS a lancé sa Stratégie mondiale de la santé pour tous d’ici l’an 2000 en 1979. Certains éléments clés de cette stratégie se retrouvent toujours dans les efforts que déploie l’OMS pour aider les pays à atteindre la couverture sanitaire universelle.

Le Dr Mahler a mené à son terme le combat entrepris par son prédécesseur, le Dr Marcolino Candau, en supervisant l’éradication de la variole. Cette réussite a été à l’origine de la création du Programme élargi de vaccination. Pendant les 3 mandats de 5 ans où le Dr Malher a occupé le poste de Directeur général, le taux de vaccination des enfants dans le monde est passé de 5% à 50%.

Sur bien des questions, le Dr Malher s’exprimait sans détour, mettant en garde contre le manque d’hygiène, les régimes à la mode, les médicaments à l’étiquetage trompeur, et la dépendance à l’égard de technologies sanitaires coûteuses, tout en défendant vigoureusement les politiques visant à encourager l’allaitement maternel. La première édition de la Liste modèle de médicaments essentiels de l’OMS a aussi été publiée sous sa direction. Après avoir quitté l’OMS, le Dr Malher s’est consacré aux droits en matière de santé reproductive et à la planification familiale. Il a dirigé la Fédération internationale pour la planification familiale jusqu’en 1995.


Dr Marcolino Gomes Candau

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Le Dr Marcolino Gomes Candau fut, de 1953 à 1973, le Second Directeur général de l’OMS.

Au cours des 20 années de mandat du Dr Candau, l’OMS est passée de 81 pays membres et d’un budget de 9 millions de dollars, à 138 pays membres et un budget de 106 millions de dollars. Le souvenir du Dr Candau est essentiellement attaché à son rôle directeur dans les combats contre la variole, le paludisme et l’onchocercose.

Le Dr Candau était né à Rio de Janeiro(Brésil), le 30 mai 1911, et il est décédé à Genève en 1983. Il avait accompli ses études de médecine à l’École de médecine de l’État de Rio de Janeiro et à la Johns Hopkins University School of Hygiene and Public Health (États-Unis d’Amérique).

Dr George Brock Chisholm

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Le Dr George Brock Chisholm fut le Premier Directeur général de l’OMS; il a exercé ses fonctions de 1948 à 1953.

C’est au Dr Chisholm que l’on doit le nom d’«Organisation mondiale de la Santé», nom qu’il a proposé dans le but de souligner que l’Organisation serait réellement mondiale, au service de toutes les nations. Certains extraits de la Constitution de l’OMS, dont la définition de la santé comme «…un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité», ont d’abord été entendus dans le cadre du discours prononcé par le Dr Chisholm à l’occasion de la réunion finale de la première commission de planification technique de l’OMS.

Né à Oakville, en Ontario (Canada), le 18 mai 1896, le Dr Chisholm est décédé à Victoria, en Colombie Britannique (Canada), le 4 février 1971.