Le financement de l’OMS

Le financement de l’OMS

L’OMS obtient son financement de deux sources principales : les contributions fixées des États Membres (les cotisations des pays) et les contributions volontaires d’États Membres et d’autres partenaires.  

Les contributions fixées sont calculées en pourcentage du produit intérieur brut de chaque pays (le pourcentage est fixé par l’Assemblée générale des Nations Unies). Les États Membres les approuvent tous les deux ans à l’Assemblée mondiale de la Santé. Les contributions fixées couvrent moins de 20 % du budget total.

Pour le reste, l’OMS est financée par des contributions volontaires, qui proviennent en grande partie d’États Membres, d’autres organisations des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales, de fondations philanthropiques, du secteur privé et d’autres sources.

 

Les contributions fixées

Les contributions fixées sont les cotisations que les pays versent afin d’être membres de l’Organisation. Le montant que chaque État Membre doit payer est calculé en fonction de la richesse et de la population du pays.

Les contributions fixées ont décliné en tant que pourcentage général du budget programme et, depuis plusieurs années, comptent pour moins d’un quart du financement de l’Organisation. L’équilibre est rétabli à l’aide des contributions volontaires.

Toutefois, les contributions fixées demeurent une source principale de financement pour l’Organisation : elles assurent un niveau de prévisibilité, elles contribuent à minimiser la dépendance par rapport à une base restreinte de donateurs et elles permettent d’aligner les ressources sur le budget programme.

Plus d'informations (en anglais)

 

Les contributions volontaires

Les contributions volontaires proviennent des États Membres (en plus de leurs contributions fixées) ou d’autres partenaires. Ces dernières années, les contributions volontaires ont représenté plus des trois quarts du financement de l’Organisation.

Les contributions volontaires sont classées ci-après en fonction du degré de flexibilité dont dispose l’OMS pour décider de la façon de les dépenser :

Contributions volontaires de base

Les contributions volontaires de base ne sont pas à objet désigné (elles peuvent être utilisées de façon souple), ce qui signifie que l’OMS a toute latitude pour déterminer comment elles doivent être utilisées pour financer les activités programmatiques de l’Organisation. Elles représentent 4,1 % de l’ensemble des contributions volontaires. L’OMS remercie, à ce titre, tous les contributeurs.

 

Contributeurs de l’OMS ayant versé des contributions volontaires de base pour l’exercice 2020-2021 (en millions de dollars des États-Unis)

ContributeurFinancement reçu en millions de dollars É.-U.
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord135,13
Suède35,79
Australie32,56
Pays-Bas15,92
Danemark13,53
Finlande12,13
Qatar10,0
Belgique8,66
Suisse8,42
France7,22
Espagne4,50
Irlande1,55

Les fonds thématiques et de collaboration stratégique

Les fonds thématiques et de collaboration stratégique (partiellement souples) visent à répondre aux exigences des contributeurs en matière de rapports et de redevabilité, tout en fournissant une certaine souplesse quant à leur allocation. Ces fonds permettent de disposer d’un financement à objet désigné plus efficace et plus efficient car ils aident l’OMS à mettre l’accent sur les résultats, tout en respectant les priorités des contributeurs. Ils représentent 7.9 % de l’ensemble des contributions volontaires.

Grâce à ses tous premiers « bailleurs de fonds thématiques », l’Allemagne, la Commission européenne et le Japon, l’OMS a reçu 550 millions de dollars des États-Unis de fonds thématiques en 2020-2021, soit une augmentation de 48 % par rapport au biennium précédent. Ces fonds donnent à l’OMS une certaine souplesse qui lui permet d’allouer les ressources de façon plus efficace et efficiente, de se concentrer sur les résultats pour répondre aux priorités communes.

Financement thématique, portail du budget de l’OMS (en anglais)

Les contributions volontaires à objet désigné

Les contributions volontaires à objet désigné représentent 88 % de l’ensemble des contributions volontaires. Elles sont strictement réservées à des secteurs de programme ou à des zones géographiques spécifiques et doivent être utilisées dans un délai déterminé.

L’importance d’un mode de financement souple

L’OMS remercie sincèrement tous les donateurs, en particulier ceux qui apportent un financement souple ainsi que des fonds thématiques et de collaboration stratégique, car cela lui permet d’agir de façon stratégique et avec souplesse pour atteindre l’objectif du triple milliard. L’OMS appelle donc à un développement des modalités de financement souple.

Les États Membres de l’OMS s’efforcent activement de trouver des moyens d’améliorer le financement de l’OMS et de veiller à ce qu’il soit souple, prévisible et durable.

En savoir plus sur le Groupe de travail de l’OMS sur le financement durable (en anglais)

 

Grâce au Fonds de réserve OMS pour les situations d’urgence, l’Organisation peut riposter rapidement aux flambées épidémiques et aux situations d’urgence ayant des conséquences sanitaires, souvent en 24 heures voire moins. Cela permet de sauver des vies et de prévenir des souffrances inutiles. Une réponse immédiate réduit fortement les coûts de la lutte contre les flambées épidémiques et les situations d’urgence, ainsi que, plus largement, les répercussions sociales et économiques. L’OMS finance également ses interventions en cas d’urgence grâce à des appels spécifiques ainsi que des allocations provenant de fonds communs comme le Fonds central pour les interventions d’urgence et les Plans d’action humanitaires.

Des enfants jouent dans des flaques après des inondations au Pakistan

La Fondation de l’OMS est un organisme indépendant d’octroi de subventions qui a vocation à répondre, aujourd’hui et demain, aux enjeux sanitaires mondiaux les plus pressants. La Fondation, dont le siège est à Genève, est juridiquement indépendante de l’OMS. Elle œuvre aux côtés des donateurs privés, du grand public et des entreprises partenaires afin de répondre aux besoins de santé publique dans le monde, qui vont de la prévention, la santé mentale et la lutte contre les maladies non transmissibles à la préparation aux situations d’urgence et la riposte aux épidémies en passant par le renforcement des systèmes de santé.