Considérations relatives au nettoyage et à la désinfection des surfaces environnementales dans le cadre de la COVID-19 en dehors des milieux de soins
31 mars 2022 | Questions and answers
Il est important de procéder à la désinfection pour réduire le risque de contamination par le virus de la COVID-19 en dehors des milieux de soins, notamment dans les ménages, les bureaux, les écoles, les gymnases, les bâtiments accessibles au public, les centres communautaires confessionnels, les marchés, les transports ; et les milieux d’affaires ou les restaurants. Il convient d'identifier les surfaces souvent touchées hors milieu hospitalier afin de les désinfecter en priorité, notamment les poignées de portes et de fenêtres, la cuisine ou lieux de préparation des aliments, les comptoirs, les surfaces de salle de bains, les toilettes et les robinets, les dispositifs personnels à écran tactile, les claviers d’ordinateurs personnels et les surfaces de travail.
Hors milieu hospitalier, l’hypochlorite de sodium (eau de Javel/chlore) peut être utilisé à une concentration recommandée de 0,1 % ou 1 000 ppm (une part d'eau de Javel domestique à 5 % pour 49 parts d’eau). L’alcool à 70 % - 90 % peut également être utilisé pour la désinfection des surfaces. Les surfaces doivent être nettoyées à l’eau et au savon, ou au moyen d'un détergent dans un premier temps, pour éliminer la quantité de saletés, suivi d’une désinfection. Le nettoyage devrait toujours commencer par les zones les moins souillées (les plus propres) et se terminer par les plus souillées (les plus sales) afin de ne pas étendre les saletés aux zones moins souillées.
Toutes les solutions désinfectantes doivent être stockées dans des récipients opaques, ainsi que dans un endroit couvert et bien ventilé qui ne soit pas directement exposé aux rayons du soleil. Il faudrait idéalement préparer de nouvelles solutions tous les jours.
Dans les espaces intérieurs, l'application systématique de désinfectants sur les surfaces environnementales par pulvérisation n’est pas recommandée pour combattre la COVID-19. Lorsqu’un désinfectant doit être appliqué, il convient de le faire au moyen d’un chiffon ou d’une lingette imbibée de produit.
Il est important de réduire le risque lors de l'utilisation de désinfectants :
Le désinfectant et sa concentration devraient être choisis avec soin afin d’éviter d’endommager les surfaces traitées et, qu’ils aient des effets toxiques sur les membres du ménage (ou les usagers d’espaces publics).
La pulvérisation à grande échelle ou la fumigation d’espaces extérieurs, tels que les rues ou les marchés, n'est pas recommandée contre le virus de la COVID-19 ou d'autres agents pathogènes. En outre, les rues et les trottoirs ne sont pas considérés comme des voies d’infection pour la COVID-19. La pulvérisation de désinfectants, même à l’extérieur, peut être nocive pour la santé humaine et causer des irritations ou lésions respiratoires, oculaires ou cutanées.
Cette pratique sera inefficace étant donné que le désinfectant est inactivé par la saleté et les déchets par exemple, et il n'est pas possible de retirer toutes les matières manuellement. Par ailleurs, la pulvérisation de surfaces poreuses, telles que les trottoirs et les allées non pavées, est encore moins efficace. Même en l'absence de saletés ou de déchets, il est peu probable que la pulvérisation chimique couvre correctement les surfaces pendant la durée du temps de contact nécessaire à l'inactivation des agents pathogènes.
Non. Il n'est en aucun cas recommandé de pulvériser des désinfectants sur des personnes (dans un tunnel, un réduit ou une chambre, p. ex.). Cette pratique pourrait être physiquement et psychologiquement dangereuse et n’empêcherait nullement une personne infectée de propager le virus via des gouttelettes ou par contact. Même si une personne infectée par le virus de la COVID-19 passe dans un tunnel ou une chambre de désinfection, dès qu’elle commence à parler, à tousser ou à éternuer, elle peut tout de même propager le virus.
La pulvérisation de produits chimiques toxiques tels que le chlore sur les individus peut causer une irritation des yeux et de la peau, un bronchospasme dû à l'inhalation et des effets gastro-intestinaux tels que nausées et vomissements. Outre les préoccupations relatives à la sécurité sanitaire des aliments, l’utilisation du chlore dans le cadre de la pulvérisation à grande échelle peut empêcher l'utilisation de cette ressource pour des interventions importantes telles que le traitement de l’eau potable et la désinfection environnementale des établissements de soins de santé.
Hygiène des mains rigoureuse : le lavage des mains à l’eau et au savon ou l'application de gel hydroalcoolique, doit être effectué avant de toucher les surfaces, les objets, les animaux de compagnie et les personnes au sein de l’environnement domestique. Consulter : https://www.who.int/gpsc/clean_hands_protection/en/.
Lors de déplacements à l'extérieur, il convient de toujours respecter les mesures de distanciation physique, en maintenant une distance d'au moins un mètre entre les personnes ; de pratiquer l’hygiène des mains en se lavant les mains fréquemment à l’eau et au savon ou en appliquant une solution hydroalcoolique ; de respecter les règles d'hygiène respiratoire en se couvrant la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou d’éternuement ; d’éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche ; d’éviter les lieux très fréquentés.
Non. L’utilisation de gants par le grand public dans les espaces publics n’est pas une mesure de prévention recommandée ou d'efficacité prouvée. Le port de gants dans les espaces publics ne supprime pas la nécessité de pratiquer l'hygiène des mains, et n'apporte pas une protection supplémentaire contre le virus de la COVID-19 par rapport à l’hygiène des mains. Les gants ne fournissent pas une protection complète contre la contamination des mains, car les agents pathogènes peuvent avoir accès aux mains par l’intermédiaire de petits défauts sur les gants ou par la contamination des mains lors du retrait des gants. On peut également transférer des agents pathogènes d’une surface à l’autre en touchant celles-ci avec les mains gantées, ou même transférer des agents pathogènes à la bouche, au nez ou aux yeux si l’on se touche le visage avec des mains gantées.
Il n’y a aujourd’hui aucune donnée prouvant que les virus à l'origine de maladies respiratoires se transmettent par des aliments ou leur conditionnement. Les coronavirus ne peuvent pas se multiplier dans les aliments ; ils ont besoin d’un hôte animal ou humain pour se multiplier.
Il est généralement admis que le virus de la COVID-19 se transmet d’une personne à l’autre par le biais de gouttelettes respiratoires. À l’heure actuelle, il n’existe aucune preuve à l’appui d’une transmission du virus de la COVID-19 associée aux aliments.
Avant de préparer ou de consommer des aliments, il est important de toujours se laver les mains à l'eau et au savon pendant au moins 40 à 60 secondes. Il convient de respecter les orientations en matière de sécurité sanitaire et de manipulation des aliments.
Consulter : https://www.who.int/activities/promoting-safe-food-handling
Pour les entreprises de restauration, veuillez consulter les lignes directrices ci-après sur la COVID-19 et la sécurité sanitaire des aliments : https://www.who.int/teams/risk-communication/food-and-agriculture-sectors