UN Women
Generation Equality Forum, where WHO made commitments on strengthening the health sector response to violence against women.
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Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

25 novembre 2021 00:00 – 23:59 heure : UTC

La prévention de la violence à l’égard des femmes et la riposte à celle-ci sont une priorité en matière de droits humains, d’égalité des genres et de santé publique. Dans chaque pays et dans toutes les cultures, davantage de mesures doivent être prises pour faire en sorte que les femmes, dans toute leur diversité, vivent sans subir de violence ou être victimes de coercition.

Les personnels de santé sont souvent les premiers professionnels à qui les femmes peuvent parler de la violence dont elles sont victimes, et le secteur de la santé a un rôle essentiel à jouer.

En cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, suivie des 16 journées de mobilisation contre la violence de genre, l’OMS renforce ses engagements en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes, y compris ceux pris en tant que co-responsable de la Coalition d’action contre la violence fondée sur le genre du Forum Génération Égalité, par les moyens suivants :

Établir les bases factuelles

En 2021, l’OMS et ses partenaires ont publié des données issues de la plus grande étude jamais réalisée (en anglais) sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes. Le rapport, qui a bénéficié du soutien du Programme conjoint OMS-ONU Femmes sur les données relatives à la violence à l’égard des femmes, indique qu’une femme sur trois subit au cours de sa vie des violences physiques ou sexuelles par un partenaire intime ou des violences sexuelles exercées par d’autres que le partenaire.

Le fait de disposer de données exactes, comparables et solides constituent un outil puissant de responsabilisation et d’action pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. Consultez la base de données interactive (en anglais) de l’OMS et ces nouveaux aide-mémoires sur la situation à l’échelle mondiale et régionale (en anglais) pour en savoir plus sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes dans les pays, en fonction des tranches d’âge et dans les régions (en anglais).

Soutenir les femmes survivantes de violence dans le contexte de la COVID-19

Deux années de mesures de lutte contre la pandémie telles que les confinements et les perturbations des services de soutien vitaux ont exposé davantage les femmes à la violence.

Si vous vous inquiétez pour quelqu’un que vous connaissez, si vous souhaitez signaler un acte de violence ou si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur les actions que vous pouvez mener pour aider les femmes victimes de violence pendant la COVID-19, l’OMS a des conseils utiles.

Cette courte vidéo animée (en anglais), produite par le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’ONU-Femmes et l’OMS, y compris le Programme spécial de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine (HRP), présente des conseils pratiques aux femmes et aux enfants susceptibles d’être victimes de violence et leur indique ce qu’ils peuvent faire pour demander de l’aide et un soutien :

Renforcer les capacités des systèmes de santé et des prestataires

La plupart des femmes victimes de violence ne révèlent pas explicitement leurs expériences. Le système de santé est un point d’entrée essentiel pour identifier les survivantes, leur fournir un soutien de première ligne et, le cas échéant, les orienter vers d’autres services.

« La qualité des services que je dispense s’est considérablement améliorée », a déclaré un médecin qui a participé à un récent programme pilote de formation à l’intention des personnels de santé dirigé par l’OMS et le Programme spécial HRP, en collaboration avec le bureau de pays de l’OMS en Inde (en anglais). « Les femmes qui ont obtenu des réparations se présentent désormais avec d’autres femmes souhaitant s’exprimer sur leur expérience car elles ont la garantie que notre établissement leur apporte un soutien en toute confidentialité ».

Quatre nouveaux modules à l’intention des gestionnaires de la santé sont désormais inclus dans le Programme OMS de formation des prestataires de soins de santé (édition révisée en anglais) qui s’occupent de femmes victimes de violence et qui a trait à l’évaluation de l’état de préparation des établissements, l’amélioration des capacités des agents de santé, l’amélioration des infrastructures, la disponibilité de fournitures, et la prévention.

Dans chaque pays, les responsables de l’élaboration des politiques, les administrateurs sanitaires et les activistes ont également un rôle à jouer dans l’amélioration de la réponse du système de santé à la violence faite aux femmes dans tous les pays. Cet ensemble de ressources destiné à améliorer la riposte des systèmes de santé des pays face à la violence à l’égard des femmes (en anglais) comprend des outils et des processus pour élaborer des lignes directrices et des protocoles nationaux, actualiser les matériels de formation et collaborer avec différents secteurs.

Intensifier les efforts de prévention et d’intervention dans les contextes humanitaires

Les travaux de recherche indiquent qu’une femme réfugiée ou déplacée sur cinq subit des violences sexuelles.

Il est essentiel de fournir des services de soins de santé de qualité aux survivantes de violence toutes les situations de crise, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de conflits ou de flambée épidémique. L’OMS travaille avec des partenaires du monde entier pour promouvoir une riposte des systèmes de santé à la violence à l’égard des femmes et des filles dans les situations de crise.

Il s’agit notamment de renforcer la riposte du secteur de la santé face au viol et à la violence exercée par le partenaire intime dans les situations d’urgence humanitaire (en anglais), où les déplacements massifs et l’effondrement des systèmes de protection sociale exposent les femmes et les enfants à un risque accru.

Encourager la volonté politique et la responsabilité

Le suivi des engagements pris par les gouvernements aux plans politiques et budgétaires est un moyen important de favoriser la responsabilité à l’égard de millions de femmes et de filles victimes de violence.

Lors de sa Soixante-Quatorzième Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS a présenté une analyse préliminaire (en anglais) issue d’une base de données sur les politiques en matière de violence à l’égard des femmes (la base de données sera prochainement disponible), qui est la première source d’analyse de la manière dont les politiques des pays s’attaquent à la violence à l’égard des femmes en tant que problème de santé publique. Le rapport détaillé sur la situation dans le monde sera publié le 10 décembre, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme.

L’année 2021 marque le 30e anniversaire de la campagne intitulée « 16 journées de mobilisation contre la violence de genre », et menée par des activistes du monde entier. L’OMS est fière d’être aux côtés d’autres organismes des Nations Unies et des générations de personnes et d’organisations qui sont une source d’inspiration et qui œuvrent sans relâche pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes et des enfants.

Comme l’a déclaré (en anglais) le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS : « nous devons faire converger notre volonté et notre cœur, et travailler plus fort et plus vite pour faire de la santé des femmes et de l’égalité des genres une réalité pour tous. Nous devons faire beaucoup mieux, et nous le pouvons. »

Beijing+25 : Génération égalité (en anglais)