Soins à domicile et COVID-19, à l’intention des agents de santé et des administrateurs

13 août 2020 | Questions & réponses

Dans l’idéal, tous les patients atteints de COVID-19 devraient être pris en charge dans un établissement de santé. Toutefois, dans certaines circonstances, l’hospitalisation peut ne pas être nécessaire ou les soins hospitaliers sont hors d’atteinte ou présentent des risques.

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Dans l’idéal, tous les patients atteints de COVID-19 devraient être pris en charge dans un établissement de santé. Toutefois, dans certaines circonstances, l’hospitalisation peut ne pas être nécessaire ou les soins hospitaliers sont hors d’atteinte ou présentent des risques, par exemple, lorsque les établissements ne disposent pas des capacités nécessaires pour répondre à la demande en matière de services de santé. Les patients devraient être évalués au cas par cas par un agent de santé, afin de déterminer où ils sont susceptibles de recevoir les meilleurs soins.

 

Il peut être envisagé de dispenser des soins à domicile pour les patients qui présentent des manifestations bénignes ou modérées de la maladie si le domicile est adapté à un isolement et aux soins nécessaires à un patient COVID-19 et si le patient est âgé de moins de 60 ans, ne fume pas, n’est pas obèse et n’est pas atteint d’autres maladies (maladies cardiovasculaires, diabète sucré, pneumopathies chroniques, cancer, néphropaties chroniques, immunodépression, etc.). Pour chaque patient, toute évaluation concernant d’éventuels soins à domicile devrait prendre en compte les éléments suivants :

  • Évaluation clinique du patient.
  • Évaluation visant à déterminer s’il est possible d’appliquer les critères de lutte contre l’infection au domicile du patient (p. ex., capacité à appliquer des mesures d’hygiène des mains et d’hygiène respiratoire, de désinfection de l’environnement, de ventilation adéquate ou de restriction des déplacements dans le domicile ou hors du domicile).
  • Présence au domicile de personnes vulnérables exposées à un risque accru d’infection par la COVID-19.
  • Capacité de l’aidant à dispenser des soins, à suivre de près, au moins une fois par jour, l’évolution de la santé du patient et à reconnaître les manifestations cliniques de toute aggravation de l’état de santé.
  • Accès à des agents de santé formés pouvant apporter un soutien au patient et aux aidants (soutien à domicile et par téléphone, télémédecine, agents communautaires formés ou équipes de proximité).

Si, au domicile, il n’est pas possible d’isoler adéquatement le patient des autres personnes et d’appliquer des mesures de lutte contre l’infection, il peut alors s’avérer nécessaire d’organiser un isolement dans un établissement communautaire réservé à cet effet ou dans un établissement de santé, avec le consentement du patient et en accord avec l’aidant et les membres du ménage.

Il importe de noter que dans les zones où d’autres infections endémiques entraînent des fièvres (grippe, paludisme, dengue, etc.), les patients fébriles devraient consulter un médecin, être testés et traités pour ces infections endémiques conformément aux protocoles de routine, même en présence de manifestations cliniques respiratoires.

Les soins à domicile ne remplacent pas les soins de santé dispensés par des professionnels. Les patients qui reçoivent des soins à domicile devraient faire l’objet d’une surveillance régulière de la part d’agents de santé.

 

Plusieurs facteurs environnementaux et sociaux doivent être pris en compte pour que les patients restent à la maison en toute sécurité avec leur famille ou les membres du ménage. Il convient d’effectuer une évaluation globale des besoins du patient et de sa famille, y compris concernant la disponibilité d’agents de santé formés susceptibles d’apporter un soutien. Pour une description détaillée, voir l’encadré 2 de l’appendice (case 2, Appendix) des orientations provisoires

Les agents de santé devraient prendre les précautions suivantes :

  • Effectuer une évaluation des risques afin de choisir l’équipement de protection individuelle (EPI) adapté (masque médical, protection oculaire, gants et blouse) lorsqu’ils dispensent des soins au patient.
  • Mettre en œuvre des mesures de lutte contre l’infection, y compris concernant l’hygiène des mains.
  • S’assurer que la pièce où le patient est soigné est bien aérée, en ouvrant les fenêtres si nécessaire.
  • Fournir des instructions aux aidants et aux membres du ménage concernant le nettoyage et la désinfection au domicile, ainsi que la gestion des déchets, de la lessive et des ustensiles liés au patient.
  • Demander au patient de porter un masque médical lors des soins ou lorsque la distance est inférieure à un mètre.
  • Demander de limiter le nombre de membres du ménage pendant les visites et de maintenir une distance d’au moins 1 mètre.
  • Retirer l’équipement de protection individuelle et se débarrasser des parties jetables, puis se laver les mains avant de quitter le domicile.
S’assurer que les déchets générés par la prestation de soins sont placés dans des sacs solides ou des collecteurs sécurisés, selon qu’il convient, fermés hermétiquement et considérés comme des déchets infectieux, puis retirés du domicile du patient.

Les soins à domicile peuvent être envisagés pour les femmes enceintes qui présentent des formes bénignes ou modérées de la maladie si le domicile est adapté à l’isolement et à la prestation de soins d’un patient COVID-19, si elles ne fument pas, ne sont pas obèses et n’ont pas d’autres maladies (maladies cardiovasculaires, diabète sucré, pneumopathies chroniques, cancer, néphropaties chroniques, immunodépression, etc.). Pour chaque patient, toute évaluation concernant d’éventuels soins à domicile devrait prendre en compte les éléments suivants :

  • Évaluation clinique du patient.
  • Évaluation visant à déterminer s’il est possible d’appliquer les critères de lutte contre l’infection au domicile du patient (p. ex., capacité à appliquer des mesures d’hygiène des mains et d’hygiène respiratoire, de désinfection de l’environnement, ou de restriction des déplacements dans le domicile ou hors du domicile).
  • Présence au domicile de personnes vulnérables exposées à un risque accru d’infection par la COVID-19.
  • Capacité de l’aidant à dispenser des soins, à suivre de près, au moins une fois par jour, l’évolution de la santé du patient et à reconnaître les manifestations cliniques de toute aggravation de l’état de santé.
  • Accès à des agents de santé formés pouvant apporter un soutien au patient et aux aidants (soutien à domicile et par téléphone, télémédecine, agents communautaires formés ou équipes de proximité).

Dans la mesure du possible, les enfants devraient rester avec leurs parents ou les personnes qui en ont la charge. Il peut être envisagé de dispenser des soins à domicile aux enfants qui présentent des manifestations bénignes ou modérées de la maladie si le domicile est adapté à un isolement et aux soins nécessaires à un patient COVID-19, et si l’enfant n’est pas obèse, ne fume pas et n’est pas atteint d’autres maladies (maladies cardiovasculaires, diabète sucré, pneumopathies chroniques, cancer, néphropaties chroniques, immunodépression, etc.).

Les aidants chargés d’enfants atteints de COVID-19 devraient surveiller les manifestations cliniques de détérioration nécessitant une réévaluation urgente, en particulier : dyspnée, tachypnée ou respiration superficielle (pour les nourrissons : geignements, incapacité à téter), lèvres ou visages bleus, douleurs thoraciques ou oppression thoracique, confusion, incapacité à se réveiller/absence d’interaction lorsque réveillé, incapacité à boire ou à retenir les liquides.

En cas de suspicion d’infection des aidants par la COVID-19 ou si l’infection de ces derniers est confirmée, il convient de prendre en considération des facteurs aussi bien médicaux que non médicaux en raison des éventuelles conséquences négatives à long terme d’une séparation de la famille, même pour une courte durée.

Les coordonnateurs communautaires chargés de la protection et les travailleurs sociaux devraient aider les familles à planifier – à l’avance – des arrangements pour la prise en charge des enfants au cas où l’aidant tomberait malade. La priorité devrait être accordée aux enfants qui dépendent de personnes âgées, handicapées ou qui ont des problèmes de santé sous-jacents.