Je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre Johnson, et vous adresse à tous mes salutations.
Comme l’ont souligné Sir Patrick et Melinda, la pandémie nous demande de répondre à de nombreuses questions.
Nous saluons et apprécions l’ambition de la mission de 100 jours, car nous avons besoin de faire les choses en plus grand, plus rapidement et mieux pour l’avenir.
La question que chacune et chacun se pose désormais sur Terre est de savoir comment et quand nous allons mettre fin à cette pandémie.
Nous disposons des connaissances et des outils pour y parvenir, y compris les vaccins.
Dans chacun de vos pays, les mesures de santé publique associées à la vaccination ramènent le nombre de cas et de décès à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie.
Toutefois, partout dans le monde, beaucoup d’autres pays sont maintenant confrontés à une augmentation du nombre de cas – et ils n’ont pas de vaccins.
Nous menons la course de notre vie, mais ce n’est pas une course équitable et la plupart des pays viennent à peine de prendre le départ.
Nos objectifs à court terme consistent à vacciner au moins 10 % de la population de chaque pays d’ici septembre et au moins 40 % d’ici la fin de l’année, comme vous l’avez vu dans la proposition conjointe présentée par le FMI, l’OMS, l’OMC et la Banque mondiale.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons besoin de 100 millions de doses supplémentaires dès à présent – ce mois-ci et le mois prochain – et de 250 millions de plus d’ici septembre.
Mais nous devons placer la barre plus haut.
Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la pandémie, notre but doit être de vacciner au moins 70 % de la population mondiale avant que vous vous retrouviez en Allemagne, l’année prochaine. Cet objectif est réalisable avec le soutien du G7 et du G20, ensemble.
Pour y parvenir, nous avons besoin de 11 milliards de doses.
Nous saluons les annonces généreuses que vous avez faites au sujet des dons de vaccins. Merci.
Cependant, nous avons besoin d’en avoir plus et plus vite.
Les dons directs de doses sont essentiels, idéalement par l’intermédiaire du COVAX, mais il est tout aussi essentiel d’accroître la production, y compris en ayant recours à des transferts de technologies et à des dérogations en matière de propriété intellectuelle.
Nous avons tous beaucoup d’autres enseignements à tirer sur la façon de protéger nos nations et notre monde des pandémies futures.
Surtout, cette pandémie s’est nourrie d’un manque de solidarité et de partage – partage des données, des informations, des ressources, de la technologie et des outils dont chaque nation a besoin pour assurer la sécurité de sa population.
L’OMS estime que la meilleure façon de combler ce manque passe par un accord international – un traité, une convention, appelez-le comme vous voudrez – visant à jeter les fondements d’un renforcement de la préparation, de la détection et de la riposte, et d’une meilleure coopération lorsqu’il s’agit d’identifier les origines des nouveaux agents pathogènes. Enfin, je voudrais me joindre à M. Johnson pour remercier Charles Michel.
Cela mettrait en place les conditions essentielles pour établir plus fermement l’OMS au cœur de l’architecture sanitaire mondiale.
Avec 194 États Membres et 150 bureaux de pays, l’OMS a un mandat, une portée et une légitimité à nul autre pareils dans le monde.
La pandémie a montré que le monde a plus que jamais besoin de l’Organisation mondiale de la Santé.
Nous comptons sur le soutien sans faille du G7 en faveur d’une OMS plus forte et d’un monde plus sûr.
Merci.