Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors du point presse ‎sur la COVID-19 –  28 mai 2020‎

28 mai 2021
• Avec 3,5 millions de décès enregistrés, une perte estimée à 22 billions de dollars des ‎États-Unis pour l’économie mondiale et de nouveaux variants qui viennent aggraver ‎des flambées explosives, cette pandémie est loin d’être terminée. À l’Assemblée ‎mondiale de la Santé cette semaine, il a été largement admis qu’il était essentiel de ‎garantir un accès équitable aux vaccins pour mettre fin à la pandémie de COVID-19.‎
• Dans mon discours d’ouverture lundi, j’ai appelé les dirigeants mondiaux à soutenir ‎un élan massif pour vacciner au moins 10 % de la population de chaque pays d’ici ‎septembre prochain, et 30 % d’ici la fin de l’année. Si les pays mettent ‎immédiatement des doses à la disposition du COVAX, et si les fabricants accordent la ‎priorité au COVAX, nous pouvons atteindre cet objectif et sauver un grand nombre ‎de vies.‎
• En fin de compte, le moyen le plus rapide de mettre fin à cette pandémie est ‎d’accroître considérablement la fabrication mondiale de vaccins, de tests, de ‎traitements et d’autres fournitures médicales, et d’assurer un accès équitable à ces ‎produits. Il y a un an, le Président du Costa Rica, Son Excellence Carlos Alvarado ‎Quesada, et plus de 40 chefs d’État se sont joints à l’OMS pour former le C-TAP, le ‎Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19.‎
• Le C-TAP s’appuie sur l’expérience de la fondation Medicines Patent Pool et offre ‎une plateforme unique aux innovateurs ayant développé des produits de santé ‎contre la COVID-19 pour échanger volontairement des connaissances et des ‎technologies avec des fabricants présentant toutes les garanties de qualité. Une fois ‎pleinement fonctionnel, le C-TAP aidera à accroître la fabrication et pourrait ainsi ‎augmenter l’approvisionnement des pays et du COVAX.‎
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Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.‎

Comme vous le savez, cette semaine se tient l’Assemblée mondiale de ‎la Santé – la réunion annuelle des nations où elles discutent des ‎problèmes communs en matière de santé et conviennent d’une voie ‎commune. ‎

L’éventail des questions abordées est immense : diabète, paludisme, ‎handicaps, santé buccodentaire et bien d’autres questions encore. ‎

Bien sûr, la COVID-19 a fait l’objet de nombreuses discussions.‎

Il a été largement admis cette semaine qu’il était essentiel de garantir ‎un accès équitable aux vaccins pour mettre fin à la pandémie de ‎COVID-19.‎

Avec plus de 3,5 millions de décès enregistrés, une perte estimée à 22 ‎‎000 milliards de dollars des États-Unis pour l’économie mondiale et de ‎nouveaux variants qui viennent aggraver des flambées explosives, ‎cette pandémie est loin d’être terminée. ‎

Dans mon discours d’ouverture lundi, j’ai appelé les dirigeants ‎mondiaux à soutenir un élan massif pour vacciner au moins 10 % de la ‎population de chaque pays d’ici septembre prochain, et 30 % d’ici la ‎fin de l’année. ‎

Pour atteindre notre objectif en septembre prochain, nous devons ‎vacciner au moins 250 millions de personnes supplémentaires dans les ‎pays à revenu faible ou intermédiaire, y compris tous les agents de ‎santé et les groupes les plus à risque qui sont notre priorité première. ‎

Si les pays mettent immédiatement des doses de vaccin à la ‎disposition du COVAX, et si les fabricants accordent la priorité au ‎COVAX, nous pouvons atteindre cet objectif et sauver un grand ‎nombre de vies.‎

En fin de compte, le moyen le plus rapide de mettre fin à cette ‎pandémie est d’accroître considérablement la fabrication mondiale de ‎vaccins, de tests, de traitements et d’autres fournitures médicales, et ‎d’assurer un accès équitable à ces produits.‎
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Il y a un an, le Président du Costa Rica, Son Excellence Carlos Alvarado ‎Quesada, et plus de 40 chefs d’État se sont joints à l’OMS pour former ‎le C-TAP, le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19. ‎

Le C-TAP s’appuie sur l’expérience de la fondation Medicines Patent ‎Pool et offre une plateforme unique aux innovateurs ayant développé ‎des produits de santé contre la COVID-19 pour échanger ‎volontairement des connaissances et des technologies avec des ‎fabricants présentant toutes les garanties de qualité. ‎

Le C-TAP est basé sur une méthode éprouvée.  ‎

Les licences volontaires non exclusives délivrées par l’intermédiaire du ‎Medicines Patent Pool ont sauvé des vies en permettant d'intensifier ‎la fabrication de traitements contre l'infection à VIH, la tuberculose et ‎d’autres maladies. ‎

Nous nous réjouissons de l’intérêt exprimé par plusieurs fabricants ‎d'outils de diagnostic qui mènent déjà des discussions approfondies ‎avec le C-TAP en vue de partager leur technologie. ‎

Et aussi de l'intérêt manifesté par des établissements de recherche qui ‎sont prêts à partager leurs connaissances par l’intermédiaire du C-TAP. ‎

Mais davantage de concepteurs doivent nous proposer de partager ‎leurs outils vitaux afin que nous puissions augmenter la production et ‎élargir l’accès. ‎

Les entreprises qui apportent leurs connaissances au C-TAP peuvent ‎avoir accès rapidement aux capacités de production dont elles ont ‎besoin pour répondre à la demande, tout en percevant des redevances ‎suffisantes.‎

Les contributions au C-TAP sont volontaires, transparentes et non ‎exclusives, ce qui permet à plusieurs fabricants qualifiés dans le ‎monde de proposer des produits sanitaires utiles pour lutter contre la ‎COVID-19.‎

Une fois les accords signés, le C-TAP aidera les entreprises à les faire ‎appliquer efficacement et fournira une assistance technique aux pays ‎en cas de besoin.‎
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Une fois qu'il sera totalement opérationnel, le C-TAP aidera à accroître ‎la fabrication et pourrait ainsi augmenter l'approvisionnement des ‎pays et du COVAX.  ‎

Aujourd’hui, j'ai l'honneur d'avoir à mes côtés la personne qui a eu ‎l'idée du C-TAP, Son Excellence Carlos Alvarado Quesada, Président du ‎Costa Rica. ‎

Le Président Alvarado et moi avons publié hier une lettre ouverte ‎appelant tous les pays à soutenir le C-TAP. ‎

Les gouvernements peuvent jouer un rôle de premier plan dans ‎l'instauration de mesures incitatives pour que l’industrie soutienne ‎nos efforts.‎

Monsieur le Président, merci pour votre leadership et votre accueil. ‎

Vous avez la parole. ‎

‎[LE PRÉSIDENT ALVARADO S’ADRESSE AUX MÉDIAS]‎

Merci pour votre intervention, je suis tout à fait d'accord. Alors que ‎nos besoins sont énormes, nous devons avoir recours à toutes les ‎solutions pour augmenter les capacités de fabrication. ‎

J'ai maintenant le grand plaisir d’accueillir Madame Arancha González ‎Laya, Ministre espagnole des affaires étrangères de l’Union ‎européenne et de la coopération. ‎

Madame la Ministre, vous avez la parole. ‎

‎[MADAME GONZÁLEZ LAYA S’ADRESSE AUX MÉDIAS]‎

Merci, Madame la Ministre. ‎

En rejoignant le C-TAP ce mois-ci, l’Espagne a montré très clairement ‎au monde qu'il fallait améliorer l'équité face au vaccin. ‎

Je me tourne maintenant vers votre compatriote, le Professeur Jesús ‎Marco, Vice-Président du Conseil national espagnol de la recherche. ‎

Professeur Marco, vous avez la parole. ‎

‎[LE PROFESSEUR MARCO S’ADRESSE AUX MÉDIAS]‎

Merci Professeur. Vous avez raison de dire que la recherche financée ‎par des fonds publics joue un rôle clé dans le développement des ‎technologies de la santé et, en pleine pandémie, le moment est venu ‎de les partager équitablement.‎

Nous avons maintenant le privilège d’accueillir Mme Meryame Kitir, ‎Ministre de la Coopération au développement de Belgique. ‎

Madame la Ministre, vous avez la parole.‎

‎[MADAME KITIR S’ADRESSE AUX MÉDIAS]‎

Merci pour vos aimables paroles, Madame la Ministre. La Belgique a ‎un rôle clé à jouer pour que tout soit mis en œuvre dans l’UE et dans ‎le monde de sorte que la production et le déploiement des tests, des ‎traitements et des vaccins soient équitables. ‎

Ensuite, j’ai le plaisir de vous présenter M. Budi Gunadi Sadikin, ‎Ministre de la santé de l’Indonésie. ‎

Monsieur le Ministre, vous avez la parole. ‎

‎[MONSIEUR GUNADI SADIKIN S’ADRESSE AUX MÉDIAS]‎

Merci Monsieur le Ministre, ce n’est pas si souvent que nous ‎accueillons des physiciens nucléaires. ‎

Vous avez raison de souligner qu’en Asie du Sud-Est, certains pays sont ‎soumis à de fortes pressions et nous apprécions votre volonté de ‎contribuer à intensifier la fabrication de produits de santé.‎

Notre prochain intervenant se nomme Abdul Muktadir. C’est le PDG ‎d’Incepta Pharmaceuticals, au Bangladesh.‎

M. Muktadir, vous avez la parole. ‎

‎[MONSIEUR MUKTADIR S’ADRESSE AUX MÉDIAS]‎

Merci, M. Muktadir. Il est regrettable que les capacités de fabrication ‎de vaccins au Bangladesh ne soient pas utilisées. ‎

C’est maintenant que toutes les capacités doivent être pleinement ‎utilisées et j’espère que la technologie et le savoir-faire seront bientôt ‎mis en commun afin qu’Incepta puisse commencer à produire des ‎doses de vaccins qui sauveront des vies. ‎

Enfin, et surtout, j’ai le plaisir d’accueillir Alejandra Sanchez Cabezas, ‎directrice de l’Observatoire de la santé de l’Argentine. ‎

‎[MADAME SANCHEZ CABEZAS S’ADRESSE AUX MÉDIAS]‎

Merci Alejandra, je sais que l’Argentine traverse actuellement une ‎forte vague de COVID-19 et je suis d’accord avec vous pour dire que le ‎moment est venu pour nous de tout mettre en œuvre et de faire tout ‎ce qui est en notre pouvoir. ‎

Merci encore à tous les intervenants. ‎

Comme vous l’avez vu aujourd’hui, le C-TAP est soutenu par un ‎nombre important de responsables nationaux, de chercheurs et ‎d’entreprises du monde entier. ‎

Les organisations de la société civile soutiennent elles aussi ‎activement le C-TAP, et je les en remercie. ‎

Nous ouvrons la porte aux entreprises pharmaceutiques dont le nom ‎nous est devenu familier, même si trop peu de familles bénéficient des ‎outils vitaux qu’elles ont mis au point. ‎

Elles détiennent la propriété intellectuelle qui peut sauver des vies ‎aujourd’hui, mettre fin rapidement à cette pandémie et empêcher les ‎prochaines épidémies de devenir incontrôlables et de mettre en péril ‎la santé, les économies et la sécurité nationale. ‎

Le principal problème vient des fabricants de princeps, mais je pense ‎qu’avec la volonté politique et les incitations adéquates, la ‎collaboration et la mise en commun vont progresser, et permettront ‎de mettre fin à cette pandémie. ‎

Je vous remercie. Christian, vous avez la parole.‎