Merci Maria.
Mme Inger Andersen, distingués participants,
Excellences, chers collègues et amis,
Bonjour, bon après-midi et bonsoir à tous ceux qui se joignent à nous aujourd’hui pour cette troisième séance d’information stratégique.
Comme vous le savez, l’objectif fixé par le troisième pilier du treizième programme général de travail est de parvenir à un milliard de personnes supplémentaires bénéficiant d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien-être d’ici à 2023.
Bien qu’une grande partie du travail de l’OMS consiste à aider les États Membres à renforcer leurs systèmes de santé, nous reconnaissons que bon nombre des raisons pour lesquelles les gens tombent malades et meurent sont extérieures au secteur de la santé, et viennent de l’air que les gens respirent, de la nourriture qu’ils mangent, de l’eau qu’ils boivent et des conditions dans lesquelles ils vivent et travaillent.
Nous ne pouvons donc pas parvenir à un monde en meilleur santé sans une approche globale, faisant appel à l’ensemble des pouvoirs publics et à l’ensemble de la société pour promouvoir la santé et prévenir les maladies.
Les avantages potentiels sont énormes : au moins 50 % de la charge mondiale de morbidité pourrait être évitée en veillant à garantir des environnements et des modes de vie sains dans des sociétés sûres et solidaires.
Et pourtant seulement environ 3 % des budgets de la santé au niveau mondial sont alloués à la lutte contre les causes évitables de maladies.
Promouvoir et protéger la santé sont des choix politiques.
Ainsi, pour chaque dollar investi dans des services d’assainissement de base, le retour sur investissement est de cinq dollars cinquante en termes de réduction des maladies d’origine hydrique, en particulier les maladies diarrhéiques, qui sont encore les plus meurtrières chez les enfants.
Mais la prévention n’est pas seulement préférable à la guérison ; elle est aussi moins coûteuse.
Un air moins pollué, des aliments et des routes plus sûrs, une meilleure nutrition et une baisse des traumatismes et de la violence permettront de sauver des vies, mais aussi d’économiser de l’argent, en évitant les coûts des soins de santé et en contribuant à l’emploi, à la productivité et à une croissance économique inclusive.
Une population en bonne santé est aussi une population plus résiliente.
L’eau, l’assainissement et l’hygiène sont essentiels dans la lutte contre la COVID-19.
La pandémie a mis en évidence l’importance de modes de vie sains dans la prévention des maladies non transmissibles (MNT) : l’obésité, le diabète, le tabagisme et les maladies cardiovasculaires et pulmonaires augmentent le risque de forme grave de la COVID-19 et de décès dû à la maladie.
D’ici à la fin de 2023, nous prévoyons que 900 millions de personnes de plus bénéficieront d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien-être.
Les progrès sont encourageants, mais ils ne sont pas répartis équitablement.
Parmi ces 900 millions de personnes, seulement 2 % vivent dans des pays à faible revenu et 95 % dans des pays à revenu intermédiaire.
Il s’agit d’un problème d’équité que nous devons résoudre si nous voulons progresser mieux, plus sainement, plus équitablement et plus écologiquement.
C’est pourquoi l’OMS a élaboré le « cadre de mise en œuvre du triple milliard » qui met l’accent sur l’impact des pays, l’amélioration de la coordination aux trois niveaux de l’Organisation et le renforcement des initiatives transversales.
En fin de compte, c’est dans les pays que les résultats sont obtenus, et nous sommes impatients de continuer à travailler avec tous les États Membres pour des environnements plus sains, des sociétés plus saines, des populations en meilleure santé et un avenir plus sain.
Je vous remercie.