Mesdames et Messieurs les membres et conseillers du Comité d’urgence, chers collègues et amis,
Bienvenue à cette huitième réunion du Comité d’urgence et merci encore une fois pour votre indéfectible engagement.
Lors de votre dernière réunion, le nombre de cas et de décès dans le monde atteignait un nouveau sommet.
Mais tandis que l'augmentation du rythme de vaccination en Europe et en Amérique du Nord commençait à produire ses effets, nous avons constaté une baisse soutenue des cas et des décès.
Malheureusement, ces tendances se sont maintenant inversées, et nous sommes désormais au début d’une troisième vague.
La semaine dernière a marqué la quatrième semaine consécutive de hausse des cas de COVID-19 dans le monde, des augmentations ayant été enregistrées dans les six Régions de l'OMS sauf une.
Et après dix semaines de recul, les décès augmentent à nouveau.
Le virus continue d’évoluer, et des variants plus transmissibles apparaissent.
Depuis votre dernière réunion, nous avons classé et nommé ces variants en utilisant les lettres de l’alphabet grec, afin d’éviter la stigmatisation associée au fait de les désigner d’après leur origine géographique.
Le variant Delta est aujourd'hui présent dans plus de 104 pays et nous pensons qu'il sera bientôt, s'il ne l'est pas encore, la souche dominante du virus de la COVID-19 circulant dans le monde.
Le variant Delta est l’un des principaux moteurs de l’augmentation actuelle de la transmission, alimentée par une augmentation des contacts sociaux et de la mobilité et par l’application inégale de mesures sociales et de santé publique ayant fait leurs preuves.
Dans le même temps, nous continuons de constater une disparité choquante dans la distribution mondiale des vaccins et un accès inégal aux outils qui permettent de sauver des vies.
Ces inégalités ont créé une pandémie à deux vitesses : les pays ayant un large accès aux vaccins lèvent les restrictions et rouvrent leurs sociétés, bien que des risques importants subsistent pour les groupes non vaccinés.
Parallèlement, du fait du manque d’accès aux vaccins, la majeure partie de la population mondiale reste vulnérable à l’infection et à la merci du virus.
De nombreux pays n’ont toujours pas reçu de vaccins, et la plupart n’en ont pas reçu assez. Le Mécanisme COVAX peut fonctionner, mais à un rythme encore beaucoup trop faible, avec à peine plus de 100 millions de doses expédiées.
J’ai appelé à un effort massif pour vacciner au moins 10 % de la population de chaque pays d’ici septembre, au moins 40 % d’ici la fin de l’année, et au moins 70 % d’ici le milieu de l’année prochaine.
Pour y parvenir, nous avons besoin de 11 milliards de doses. Nous sommes reconnaissants aux pays du G7 d’avoir annoncé qu’ensemble ils feront don de 870 millions de doses, principalement par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Mais il faut faire beaucoup plus, beaucoup plus rapidement.
Il ne faut pas oublier non plus que les vaccins à eux seuls ne viendront pas à bout de cette pandémie.
Nous avons exhorté les pays à continuer d’adopter une approche adaptée et cohérente, en utilisant toute la gamme des mesures sociales et de santé publique, ainsi qu’une approche globale de la gestion des risques pour les rassemblements de masse.
Tant de pays à travers le monde ont montré que ce virus peut être arrêté et endigué grâce à ces mesures.
Nous voyons des pays assouplir les restrictions concernant les voyages internationaux, mais le manque de coordination subsiste dans les politiques nationales visant à enregistrer le statut des voyageurs.
Pour aider les pays, l’OMS a récemment publié des orientations actualisées pour faciliter une approche fondée sur les risques de la réouverture des frontières.
L’OMS examine également les possibilités de numérisation du certificat international de vaccination ou de prophylaxie, afin de favoriser une approche harmonisée de l’enregistrement des vaccinations, ainsi que d’autres informations utiles, pour les voyageurs internationaux.
Nous continuons de nous tourner vers vous pour obtenir vos conseils sur les principaux défis auxquels les pays sont encore confrontés et sur la façon de les surmonter, guidés comme toujours par le Règlement sanitaire international.
Merci encore une fois, professeur Houssin, pour votre leadership, en particulier en ce jour de fête nationale en France.
Et je remercie chacun d'entre vous, Mesdames et Messieurs les membres et conseillers du Comité, pour l’expertise, le dévouement et l’engagement que vous mettez à notre service.
Je vous souhaite une fructueuse réunion.
Merci beaucoup, je vous remercie.