Observations liminaires du Directeur général de l’OMS à la neuvième réunion du Comité d’urgence du RSI sur la COVID-19 – 22 octobre 2021

22 octobre 2021

Professeur Houssin, Mesdames et Messieurs les membres et conseillers du Comité d’urgence, chers collègues, chers amis,

Soyez les bienvenus à la neuvième réunion du Comité d’urgence du RSI.

La dernière fois que vous vous êtes réunis, nous nous trouvions au début d’une nouvelle vague mondiale de cas et de décès due avant tout au variant Delta.

Le pic de cette vague a été atteint au mois d’août. Depuis le nombre de cas et de décès signalés diminue pour se situer désormais au niveau le plus faible enregistré depuis un an.

Cette baisse est observée dans toutes les Régions de l’OMS sauf la Région européenne où plusieurs États Membres dans la partie orientale de la Région doivent faire face à d’importantes flambées.

Et bien entendu les décès touchent particulièrement les pays et les groupes qui ont le moins accès aux vaccins et autres outils permettant de sauver des vies, ou dans lesquels ils sont moins bien acceptés.

Pendant ce temps, le virus continue à évoluer et on se trouve confronté à des variants plus transmissibles.

Plusieurs autres facteurs favorisent la transmission, notamment la mobilité et les interactions sociales, l’utilisation inappropriée ou irrégulière des mesures sociales et de santé publique qui ont fait leurs preuves, les fausses informations, la désinformation et la politisation.

Dans certains pays, on semble penser que la pandémie est terminée, ce qui est pour nous un sujet de préoccupation. Elle n’est pas derrière nous. Nous continuons d’inviter instamment tous les États Membres à suivre une approche globale, ciblée et fondée sur les risques en complétant la vaccination par les mesures de santé publique qui s’imposent.

En raison de l’accès inéquitable aux vaccins et autres moyens vitaux, une importante partie de la population mondiale reste sensible au virus et exposée à un risque accru de maladie grave ou mortelle.

Comme vous le savez, nous avons fixé la cible de 40 % de vaccinés dans chaque pays d’ici à la fin de l’année.

Or 82 pays risquent de ne pas atteindre cette cible. La plupart d’entre eux se heurtent simplement au problème d’un approvisionnement insuffisant et imprévisible. Un petit groupe a une capacité limitée d’absorber les vaccins et nous recherchons des solutions à ces problèmes.

Les derniers mois ont également démontré l’importance d’un suivi concernant la protection apportée par les vaccins.

Les données montrent qu’ils ralentissent la transmission sans toutefois l’empêcher complètement ; mais ils assurent une protection très efficace contre les formes symptomatiques et sévères de la COVID-19 et conduisent à une diminution des hospitalisations et des décès dus au variant Delta.

Les avantages d’une revaccination de l’ensemble de la population étant encore inconnus, l’OMS a décidé que les nouvelles doses devaient cibler les groupes à risque, comme les sujets immunodéprimés et les personnes âgées.  

Mes collègues présenteront les mises à jour techniques du Secrétariat de l’OMS qui mettront l’accent sur la situation épidémiologique, les variants, la vaccination et les voyages internationaux.

Je tiens à vous remercier Professeur Houssin qui présidez le Comité avec tant de compétence.

Au nom de l’OMS, mes remerciements s’adressent aussi à tous les membres et conseillers du Comité pour votre expertise, votre dévouement et votre engagement. 

Comme toujours, le Règlement sanitaire international vous guidera dans vos délibérations.

En vous souhaitant une fructueuse réunion, je vous remercie de votre attention.