Monsieur le Président, Professeur Dimie Ogoina,
Madame la Vice-Présidente, Madame la Rapporteuse, Mesdames et Messieurs les membres du Comité, Messieurs les conseillers,
Bonjour et merci de prendre part une fois encore à cette réunion.
Je tiens tout particulièrement à remercier les représentants du Burundi et de la République démocratique du Congo qui se sont joints à nous aujourd’hui.
Et merci à tous les pays qui ont fourni des informations avant cette réunion. Je vous remercie de votre transparence.
Depuis le début de l’année 2024, plus de 37 000 cas confirmés de mpox, dont 125 mortels, ont été notifiés à l’OMS par 25 pays.
La RDC représente 60 % des cas confirmés et 40 % des décès, suivie de l’Ouganda, du Burundi et de la Sierra Leone, qui connaît une forte augmentation du nombre de cas depuis le début de cette année.
En plus des cas confirmés, la RDC continue de signaler de 2000 à 3000 cas suspects chaque semaine.
Depuis votre dernière réunion en février, sept autres pays ont signalé pour la première fois des flambées épidémiques : l’Albanie, l’Éthiopie, la Macédoine du Nord, le Malawi, la République-Unie de Tanzanie, le Soudan du Sud et le Togo.
L’OMS continue de travailler dans tous les pays touchés, avec les CDC-Afrique et avec d’autres partenaires, dans le cadre de son plan de riposte continental commun.
Ensemble, nous avons considérablement élargi les systèmes de surveillance.
Nous avons soutenu le développement des capacités de laboratoire et du séquençage génomique.
En RDC uniquement, plus de 500 agents et agentes de santé communautaires ont été formés pour faciliter la détection et l’orientation des cas, la communication sur les risques et la mobilisation communautaire.
Nous avons considérablement renforcé les capacités de prévention des infections, de prise en charge clinique et concernant l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les pays touchés par la mpox.
Et nous continuons de collaborer étroitement avec les CDC-Afrique, Gavi, la CEPI et l’UNICEF dans le cadre du Mécanisme d’accès et d’allocation concernant la mpox.
À ce jour, 1,9 million de doses de vaccin ont été allouées à 13 pays, et 11 pays ont reçu des doses.
Les Émirats arabes unis et le Japon ont livré 1,9 million de doses supplémentaires aux pays touchés dans le cadre d’accords bilatéraux.
Au total, 2,9 millions de doses sont sur le terrain et 724 000 doses ont été administrées.
Malgré ces progrès, nous sommes également confrontés à d’importants problèmes.
Le manque de ressources nuit à notre capacité collective de maintenir efficacement les activités de surveillance et d’intervention.
Les coupes dans le financement des programmes destinés à combattre l’infection à VIH entravent la détection et la lutte dans les principaux groupes vulnérables.
Les capacités de communication sur les risques sont mises à rude épreuve et ne sont pas maintenues de manière égale.
Et alors que la maladie semblait reculer dans l’est de la RDC au cours des derniers mois, l’escalade du conflit et l’aggravation de la situation humanitaire risquent de réduire à néant les progrès réalisés.
À l’avenir, il faudra encore s’attacher à améliorer la préparation au niveau infranational, à favoriser la prise en main par les communautés et à assurer la coordination transfrontalière, en particulier dans les régions où les populations sont mobiles et vulnérables.
Pour préserver les progrès que nous avons accomplis, nous devons disposer de moyens suffisants de détection et d’intervention en cas d’épidémie.
La vaccination doit être stratégique et ciblée.
Et tous les partenaires et les donateurs doivent soutenir le Plan stratégique mondial de préparation et de riposte face à la mpox, en apportant les 147 millions de dollars des États-Unis nécessaires.
Nous devons rester engagés collectivement, agir d’urgence, et continuer de tirer parti des progrès réalisés.
Encore une fois, merci de consacrer votre temps et vos compétences à ce processus très important. J’attends avec impatience de recevoir vos avis. J’attends vos orientations avec intérêt.
Je vous remercie.