Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors du point ‎presse sur la COVID-19 - 6 novembre 2020‎

6 novembre 2020
  • Aujourd'hui, l'OMS et l'UNICEF lancent conjointement un appel d'urgence ‎pour accélérer les efforts de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite. ‎Selon nos estimations, 655 millions de dollars des États-Unis sont ‎nécessaires pour combler les graves lacunes en matière de vaccination des ‎enfants dans les pays non éligibles aux subventions de l’Alliance GAVI. ‎
  •  À mesure que la pandémie évolue, comme les pays l'ont indiqué, ils ont ‎effectué des revues tout au long de la crise dans le but de renforcer leur ‎riposte. Ce type de revue utilise une approche multisectorielle englobant ‎l'ensemble de la société, et tenant compte des contributions de toutes les ‎parties prenantes impliquées dans la préparation et la riposte face à la ‎COVID-19, aux niveaux national et infranational. ‎
  • Ces revues permettent non seulement aux pays d'améliorer leur riposte à la ‎COVID-19, mais aussi de contribuer à leur sécurité sanitaire à long terme. À ‎ce jour, 21 pays les ont achevés et d'autres sont en cours de réalisation. ‎
  • Aujourd'hui, nous sommes heureux d'accueillir les ministres de la santé de ‎l'Indonésie, du Royaume de Thaïlande et de l'Afrique du Sud afin qu'ils ‎partagent leur expérience et les enseignements tirés de la pandémie de ‎COVID-19.  ‎

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Bonjour, bon après-midi ou bonsoir. ‎


Au cours de l'été, l’Afrique a été certifiée exempte de poliomyélite ‎sauvage. Cet événement représente l'une des plus grandes réalisations ‎de tous les temps dans le domaine de la santé publique.  ‎

Grâce à des millions d'agents de santé qui administrent régulièrement ‎à chaque enfant un vaccin efficace et grâce à un partenariat unique ‎entre l'OMS, l'UNICEF, le Rotary, les Centers for Disease Control and ‎Prevention (CDC) des États Unis d’Amérique, la Fondation Bill & ‎Melinda Gates et l'Alliance Gavi, l'éradication mondiale de la ‎poliomyélite demeure réalisable. ‎

Toutefois, la pandémie de COVID-19 a mis un frein à la dynamique ‎existante, car les efforts de vaccination et de lutte contre la ‎poliomyélite ont été suspendus. ‎

De ce fait, les enfants, en particulier dans les zones à haut risque, sont ‎plus vulnérables aux maladies mortelles telles que la poliomyélite, la ‎rougeole et la pneumonie. ‎

Et nous commençons désormais à constater des flambées de ces ‎maladies. ‎

Nous devons inverser rapidement la tendance et veiller à ce qu'aucun ‎enfant ne soit laissé de côté. ‎

Aujourd'hui, l'OMS et l'UNICEF lancent conjointement un appel ‎d'urgence pour accélérer les efforts de vaccination contre la rougeole ‎et la poliomyélite. ‎

Tandis que le monde observe avec intérêt les scientifiques qui ‎s'efforcent de développer des vaccins sûrs et efficaces contre la ‎COVID-19, il est important de veiller à ce que tous les enfants ‎reçoivent les vaccins salvateurs qui sont déjà disponibles. ‎

Selon nos estimations, 655 millions de dollars des États-Unis sont ‎nécessaires pour combler les graves lacunes en matière de vaccination ‎des enfants dans les pays non éligibles aux subventions de l’Alliance ‎GAVI.‎

Cet appel mondial à l'action invite l'ensemble des donateurs à ‎maintenir le cap et à ne pas abandonner les enfants les plus pauvres et ‎les plus marginalisés au moment où ils en ont le plus besoin. ‎

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Alors que la pandémie de COVID-19 poursuit son évolution, nous ‎devons saisir toutes les occasions de tirer des enseignements et ‎améliorer la riposte au fur et à mesure que nous progressons.‎

De nombreux pays ont répondu à notre appel en janvier dernier, ‎lorsque nous avons tiré la sonnette d'alarme en déclarant une urgence ‎de santé publique de portée internationale. ‎

Ils ont collaboré étroitement avec nous et ont suivi les paramètres ‎fixés dans le plan de riposte stratégique présenté par l'OMS le 4 ‎février. ‎

Les pays ont également mené des revues, partagé des données et des ‎expériences et affiné leur riposte en fonction de leur expérience ‎nationale et de la situation unique sur le terrain.‎

À mesure que la pandémie évolue, comme les pays l'ont indiqué, ils ‎ont effectué des revues tout au long de la crise dans le but de ‎renforcer leur riposte. ‎

Le monde entier a préconisé la réalisation de ce type d'auto-analyse ‎lors de l'Assemblée mondiale de la Santé en mai dernier. ‎

Ce type de revue utilise une approche multisectorielle englobant ‎l'ensemble de la société, et tenant compte des contributions de toutes ‎les parties prenantes impliquées dans la préparation et la riposte face ‎à la COVID-19 aux niveaux national et infranational.‎

En examinant et en adaptant les stratégies actuelles de préparation et ‎de riposte et en déterminant les éléments qui ont été efficaces et ceux ‎qui doivent être améliorés, la revue donne aux pays une occasion de ‎modifier la trajectoire de la pandémie.‎

Ces revues permettent non seulement aux pays d'améliorer leur ‎riposte à la COVID-19, mais aussi de contribuer à leur sécurité sanitaire ‎à long terme.‎

À ce jour, 21 pays les ont achevés et d'autres sont en cours de ‎réalisation. ‎

Aujourd'hui, nous sommes heureux d'accueillir les ministres de la ‎santé de l'Indonésie, du Royaume de Thaïlande et de l'Afrique du Sud ‎afin qu'ils partagent leurs expériences et les enseignements tirés de la ‎pandémie de COVID-19. ‎

Permettez-moi tout d'abord de présenter son excellence Monsieur ‎Anutin Charnvirakul, Vice-Premier Ministre et Ministre de la Santé du ‎Royaume de Thaïlande. ‎

Excellence, vous avez la parole. ‎

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Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour ces remarques ‎pertinentes et les enseignements tirés de la riposte menée par la ‎Thaïlande. ‎

Je souhaiterais à présent souhaiter la bienvenue à Son Excellence, le Dr ‎Zwelini Mkhize, Ministre de la santé de l'Afrique du Sud.‎

Excellence, vous avez la parole. ‎

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Monsieur le Ministre, je vous remercie de nous avoir fait part des ‎efforts déterminés de l'Afrique du Sud pour combattre la COVID-19. ‎

Permettez-moi maintenant de me tourner vers le Ministre de la Santé ‎de l'Indonésie, le Dr Terawan Agus Putranto.‎

Excellence, vous avez la parole.‎

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Je vous remercie, Monsieur le Ministre Putranto, d'avoir présenté les ‎efforts déployés par l'Indonésie pour éliminer la COVID-19. ‎

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En effectuant des revues en temps réel et en partageant les ‎enseignements tirés de celles-ci avec le monde entier, ces trois pays ‎ont établi un schéma directeur sur la manière dont les pays peuvent ‎éliminer la COVID-19 et briser les chaînes de transmission. ‎

On peut certes effectuer des exercices et des simulations, mais le ‎meilleur moment pour évaluer sa capacité de riposte en cas d'urgence ‎est précisément lorsqu'une urgence survient. ‎

C'est alors que l'on peut voir clairement ce qui fonctionne, ce qui ne ‎fonctionne pas et ce que l'on doit améliorer.‎

Il y a de l'espoir et le moment est venu de redoubler d'efforts pour ‎lutter contre ce virus.‎

Quel que soit le stade où se trouve un pays par rapport à l'épidémie, ‎les pays peuvent inverser la tendance en menant une riposte ‎engageant l’ensemble des pouvoirs publics et de la société. ‎

Il n'est jamais trop tard.‎

Alors que nous investissons dans des vaccins et effectuons des tests ‎pour prouver leur innocuité et leur efficacité, j'encourage l'ensemble ‎des pays à tirer des enseignements des expériences de la Thaïlande, de ‎l'Afrique du Sud et de l'Indonésie et à s'efforcer d'éliminer ce virus ‎avec les outils disponibles dont l'efficacité est avérée. ‎

Nous pouvons sauver des vies et les moyens de subsistance et mettre ‎fin à cette pandémie, ensemble. ‎

Je vous remercie.‎