- La présence du variant Omicron a maintenant été signalée dans 57 pays, et nous nous attendons à ce que ce nombre continue de croître. Certaines caractéristiques d’Omicron, y compris sa propagation dans le monde entier et le grand nombre de mutations qu’il présente, laissent supposer qu’il pourrait avoir un impact majeur sur l’évolution de la pandémie. Il est encore difficile de savoir exactement quelles en seront les répercussions.
- Tout relâchement qui interviendrait maintenant entraînera des décès. Un grand nombre de malades qui survivront pourraient souffrir d’une forme prolongée de la COVID-19, ou COVID-19 de longue durée, une affection avec des symptômes débilitants et persistants encore largement méconnue.
- De nouvelles données apparaissent chaque jour, mais les scientifiques ont besoin de temps pour aller au bout des études et interpréter les résultats. Nous devons faire attention à ne pas tirer de conclusions définitives avant d’avoir une vue d’ensemble plus précise. Chaque jour, l’OMS réunit des milliers d’experts dans le monde entier pour partager et analyser des données dans le but de faire avancer la recherche.
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Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.
La présence du variant Omicron a maintenant été signalée dans 57 pays, et nous nous attendons à ce que ce nombre continue de croître.
Certaines caractéristiques d’Omicron, y compris sa propagation dans le monde entier et le grand nombre de mutations qu’il présente, laissent supposer qu’il pourrait avoir un impact majeur sur l’évolution de la pandémie.
Il est encore difficile de savoir exactement quelles en seront les répercussions.
Une image cohérente de l’augmentation rapide de la transmission commence maintenant à se dessiner, bien que, pour l’instant, le taux exact d’augmentation par rapport à d’autres variants reste difficile à quantifier.
En Afrique du Sud, le nombre de cas d’Omicron augmente rapidement. Cependant, le variant Omicron a été détecté lorsque la transmission du variant Delta était très faible, de sorte qu’il avait peu de concurrence.
Il sera donc important de suivre attentivement l’évolution partout dans le monde, afin de comprendre si Omicron peut rivaliser avec Delta.
C’est pourquoi nous appelons tous les pays à accentuer la surveillance, le dépistage et le séquençage.
Les produits de diagnostic dont nous disposons actuellement, tests PCR ou tests antigéniques rapides, fonctionnent.
Les données émergentes provenant d’Afrique du Sud laissent supposer un risque accru de réinfection par Omicron, mais davantage de données sont nécessaires pour tirer des conclusions plus définitives.
Des éléments de preuve permettent également de penser qu’Omicron provoque une maladie plus bénigne que Delta, mais, encore une fois, il est encore trop tôt pour l’affirmer de façon formelle.
Tout relâchement qui interviendrait maintenant entraînera des décès.
Un grand nombre de malades qui survivront pourraient souffrir d’une forme prolongée de la COVID-19, ou COVID-19 de longue durée, une affection avec des symptômes débilitants et persistants encore largement méconnue.
Pour nous aider à dresser un tableau plus clair de la gravité et des symptômes de la maladie causée par Omicron, nous appelons davantage de pays à soumettre plus de données à notre plateforme de données cliniques, en utilisant un formulaire de notification des cas actualisé disponible sur notre site Web.
De nouvelles données apparaissent chaque jour, mais les scientifiques ont besoin de temps pour aller au bout des études et interpréter les résultats. Nous devons faire attention à ne pas tirer de conclusions définitives avant d’avoir une vue d’ensemble plus précise.
Chaque jour, l’OMS réunit des milliers d’experts dans le monde entier pour partager et analyser des données dans le but de faire avancer la recherche.
Par exemple, le Groupe consultatif technique sur l’évolution du virus évalue les conséquences du variant Omicron sur la transmission, la gravité de la maladie, les vaccins, les traitements et les produits de diagnostic, ainsi que sur l’efficacité des mesures sociales et de santé publique.
Le Groupe consultatif conjoint sur la définition des priorités en matière de traitements contre la COVID-19 analyse les effets possibles d’Omicron sur les traitements administrés aux patients hospitalisés.
Le Schéma directeur de l’OMS en matière de recherche-développement sur les épidémies réunit des chercheurs dans le but de cerner les lacunes dans les connaissances et de déterminer les études à mener au plus vite pour répondre aux questions les plus urgentes.
Pour ce qui est du Groupe consultatif technique sur la composition des vaccins contre la COVID-19, il évalue l’incidence d’Omicron sur les vaccins actuels et détermine s’il est nécessaire de changer leur formulation.
Une fois de plus, je tiens à remercier les scientifiques d’Afrique du Sud qui ont travaillé en étroite collaboration avec l’OMS pour nous permettre d’en apprendre davantage sur Omicron.
Le renforcement des capacités dans toute l’Afrique est une priorité pour l’OMS ; voilà pourquoi je me réjouis à la perspective de participer la semaine prochaine à la Conférence internationale sur la santé publique en Afrique organisée par l’Union africaine et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies. Cette conférence réunira des chercheurs de tout le continent pour aborder certaines des questions scientifiques les plus urgentes sur la COVID-19.
Même si certaines questions cruciales restent sans réponse, nous ne sommes pas désarmés contre Omicron, ni contre Delta.
Les mesures prises par les pays aujourd’hui et dans les jours et les semaines à venir détermineront la trajectoire du variant Omicron.
Si les pays attendent que leurs hôpitaux commencent à se remplir, il sera trop tard.
N’attendez pas. Prenez des mesures dès maintenant.
Nous l’avons déjà dit de toutes les façons possibles, mais nous le répéterons encore : nous tous – chaque gouvernement et chaque individu – devons utiliser dès maintenant l’ensemble des outils à notre disposition.
Tous les gouvernements devraient mener les actions suivantes :
Réévaluer et réviser leurs plans nationaux, en fonction de la situation actuelle et de leurs capacités nationales.
Accélérer la couverture vaccinale au sein des populations les plus à risque, dans tous les pays.
Intensifier les efforts afin de réduire la transmission et de la maintenir à un niveau bas, grâce à une combinaison adaptée de mesures de santé publique.
Renforcer la surveillance, le dépistage et le séquençage, et partager des échantillons avec la communauté internationale.
Éviter la mise en place d’interdictions de voyager inefficaces et discriminatoires. Je suis satisfait de constater que la France et la Suisse ont levé les interdictions de voyager qui frappaient les pays d’Afrique australe. Je les en remercie et j’exhorte les autres pays à faire de même.
Chacun peut limiter le risque de contracter la COVID-19 en gardant une distance de sécurité avec les autres, en évitant les foules, en portant un masque, en se lavant les mains et organisant des rencontres si possible en extérieur ou, si c’est en intérieur, dans un espace bien ventilé.
Et, s’il vous plaît, faites-vous vacciner si vous le pouvez.
C’est maintenant que nous pouvons sauver des vies face au variant Delta.
C’est maintenant que nous pouvons empêcher le variant Omicron de provoquer une crise mondiale.
C’est maintenant que nous pouvons prévenir l’émergence de nouveaux variants.
Ce virus est en train de muter, mais notre détermination collective doit rester intacte.
Christian, c’est à vous.