Monsieur le Ministre Jean-Yves Le Drian,
Monsieur le Ministre Heiko Maas,
Mesdames et Messieurs les invités d’honneur, Excellences, chers collègues et amis,
Bonjour, guten tag, good morning, good afternoon and good evening.
Hier, les Ministres de la santé de la France et de l’Allemagne m’ont fait l’honneur de se joindre à moi. Ces deux pays sont depuis longtemps des amis de l’OMS et des promoteurs de la santé mondiale, et nous attachons un grand prix à leur soutien politique, financier et technique.
La pandémie de COVID-19 met à l’épreuve nos structures politiques, économiques, culturelles et sociales.
L’Alliance pour le multilatéralisme défend l’idée d’un monde qui œuvre ensemble pour résoudre les problèmes de notre temps.
Fidèle à cette idée, je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour célébrer le soixante-quinzième anniversaire de la signature de la Charte des Nations Unies et de tout ce qu’elle symbolise.
===
Pour commencer, je tiens à affirmer l’attachement de l’OMS aux valeurs et aux principes de solidarité exprimés dans la déclaration ministérielle que l’Alliance pour le multilatéralisme a adoptée en avril dernier.
Pour reprendre les termes de cette déclaration : « L’humanité que nous avons en partage doit continuer de nous unir ».
La pandémie de COVID-19 n’a épargné aucun pays et a été pour nous tous une leçon d’humilité.
Plus de 9,4 millions de cas ont été signalés à l’OMS jusqu’à présent et près d’un demi-million de personnes sont mortes.
Le monde n’était pas suffisamment préparé à cette pandémie et les effets s’en feront sentir pendant longtemps encore.
Elle a désorganisé l’éducation, figé les économies et plongé des millions de familles dans la pauvreté.
Depuis le début de l’épidémie, mes collègues de l’OMS ont travaillé sans relâche jour et nuit pour coordonner la riposte mondiale.
Nous avons mobilisé nos réseaux d’experts internationaux pour faire appel aux épidémiologistes, cliniciens, sociologues, statisticiens, virologues, spécialistes de la communication sur les risques et autres experts les plus en vue afin que notre action soit véritablement mondiale.
Nous avons aussi collaboré avec les grandes sociétés technologiques pour dissiper les mythes et les rumeurs en dispensant des conseils fiables, fondés sur des données scientifiques.
Notre équipe EPI-WIN a adapté nos conseils sur les moyens de se protéger et de protéger les autres pour les individus et les communautés, les agents de santé, les employés et les travailleurs, les organisations confessionnelles et d’autres encore.
En publiant des rapports de situation quotidiens et en organisant des points presse régulièrement, nous avons tenu l’ensemble du monde informé des dernières données et des derniers éléments recueillis.
Nous avons aussi collaboré avec nos partenaires partout dans le monde pour accélérer la recherche-développement de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins en mettant en place le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19.
L’OMS continuera de travailler au niveau international sur tous les éléments de la riposte à la pandémie avec les responsables gouvernementaux, le secteur privé, la société civile, le milieu universitaire et les médias pour favoriser la solidarité internationale.
===
J’aimerais maintenant parler de l’avenir.
L’après-pandémie nous offre une occasion unique de bâtir un avenir meilleur : un monde plus équitable, plus sûr et plus résilient.
La pandémie nous a montré on ne peut plus clairement que la couverture sanitaire universelle est indispensable à la sécurité sanitaire mondiale collective, et nous devons nous employer à reconstruire des systèmes de santé plus solides, fondés sur les soins de santé primaires.
Bien entendu, cela nécessite une volonté politique, des ressources et des compétences techniques.
C’est la raison pour laquelle la première priorité de l’OMS est d’apporter un soutien aux pays pour renforcer leurs systèmes de santé afin que tout un chacun, partout, puisse bénéficier des services de santé de qualité dont il a besoin.
Cette crise nous offre aussi l’occasion de renforcer notre capacité collective à faire face aux situations d’urgence et à mieux s’y préparer.
Les États Membres se sont réunis à l’Assemblée mondiale de la Santé en mai dernier pour adopter une résolution historique sur la riposte collective à la COVID-19 dans laquelle ils ont réaffirmé le rôle de chef de file que joue l’OMS.
Ils ont également demandé dans la résolution une évaluation indépendante et complète de la riposte internationale.
Transformer l’OMS et lui donner les outils, les ressources et les compétences nécessaires pour faire face aux problèmes sanitaires les plus urgents dans le monde a été ma première priorité en tant que Directeur général.
Et je vous ai parfaitement entendu, Monsieur Le Drian.
Les questions que vous avez évoquées figurent déjà dans notre programme de transformation.
Nous allons accélérer le mouvement sur ces questions.
===
Après la Seconde Guerre mondiale, les responsables politiques ont cherché à réinventer l’avenir et à mettre en place des institutions capables de construire un monde meilleur.
J’espère que la crise qui définit notre époque rappellera elle aussi à tous que la meilleure façon d’avancer, la seule façon d’avancer, c’est ensemble.
La COVID-19 nous a beaucoup pris. Mais elle nous donne aussi une chance unique de rompre avec le passé pour mieux reconstruire.
Qu’il s’agisse de la santé, de l’environnement, des inégalités ou de la paix et de la sécurité, la meilleure chance que nous avons d’apporter un changement positif est de renforcer les institutions multilatérales pour qu’elles soient plus souples et plus réactives face aux multiples difficultés auxquelles nous sommes confrontés.
Je pense que c’est possible, mais seulement si nous construisons ce monde ensemble.
Merci beaucoup.
Monsieur le Ministre Heiko Maas,
Mesdames et Messieurs les invités d’honneur, Excellences, chers collègues et amis,
Bonjour, guten tag, good morning, good afternoon and good evening.
Hier, les Ministres de la santé de la France et de l’Allemagne m’ont fait l’honneur de se joindre à moi. Ces deux pays sont depuis longtemps des amis de l’OMS et des promoteurs de la santé mondiale, et nous attachons un grand prix à leur soutien politique, financier et technique.
La pandémie de COVID-19 met à l’épreuve nos structures politiques, économiques, culturelles et sociales.
L’Alliance pour le multilatéralisme défend l’idée d’un monde qui œuvre ensemble pour résoudre les problèmes de notre temps.
Fidèle à cette idée, je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour célébrer le soixante-quinzième anniversaire de la signature de la Charte des Nations Unies et de tout ce qu’elle symbolise.
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Pour commencer, je tiens à affirmer l’attachement de l’OMS aux valeurs et aux principes de solidarité exprimés dans la déclaration ministérielle que l’Alliance pour le multilatéralisme a adoptée en avril dernier.
Pour reprendre les termes de cette déclaration : « L’humanité que nous avons en partage doit continuer de nous unir ».
La pandémie de COVID-19 n’a épargné aucun pays et a été pour nous tous une leçon d’humilité.
Plus de 9,4 millions de cas ont été signalés à l’OMS jusqu’à présent et près d’un demi-million de personnes sont mortes.
Le monde n’était pas suffisamment préparé à cette pandémie et les effets s’en feront sentir pendant longtemps encore.
Elle a désorganisé l’éducation, figé les économies et plongé des millions de familles dans la pauvreté.
Depuis le début de l’épidémie, mes collègues de l’OMS ont travaillé sans relâche jour et nuit pour coordonner la riposte mondiale.
Nous avons mobilisé nos réseaux d’experts internationaux pour faire appel aux épidémiologistes, cliniciens, sociologues, statisticiens, virologues, spécialistes de la communication sur les risques et autres experts les plus en vue afin que notre action soit véritablement mondiale.
Nous avons aussi collaboré avec les grandes sociétés technologiques pour dissiper les mythes et les rumeurs en dispensant des conseils fiables, fondés sur des données scientifiques.
Notre équipe EPI-WIN a adapté nos conseils sur les moyens de se protéger et de protéger les autres pour les individus et les communautés, les agents de santé, les employés et les travailleurs, les organisations confessionnelles et d’autres encore.
En publiant des rapports de situation quotidiens et en organisant des points presse régulièrement, nous avons tenu l’ensemble du monde informé des dernières données et des derniers éléments recueillis.
Nous avons aussi collaboré avec nos partenaires partout dans le monde pour accélérer la recherche-développement de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins en mettant en place le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19.
L’OMS continuera de travailler au niveau international sur tous les éléments de la riposte à la pandémie avec les responsables gouvernementaux, le secteur privé, la société civile, le milieu universitaire et les médias pour favoriser la solidarité internationale.
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J’aimerais maintenant parler de l’avenir.
L’après-pandémie nous offre une occasion unique de bâtir un avenir meilleur : un monde plus équitable, plus sûr et plus résilient.
La pandémie nous a montré on ne peut plus clairement que la couverture sanitaire universelle est indispensable à la sécurité sanitaire mondiale collective, et nous devons nous employer à reconstruire des systèmes de santé plus solides, fondés sur les soins de santé primaires.
Bien entendu, cela nécessite une volonté politique, des ressources et des compétences techniques.
C’est la raison pour laquelle la première priorité de l’OMS est d’apporter un soutien aux pays pour renforcer leurs systèmes de santé afin que tout un chacun, partout, puisse bénéficier des services de santé de qualité dont il a besoin.
Cette crise nous offre aussi l’occasion de renforcer notre capacité collective à faire face aux situations d’urgence et à mieux s’y préparer.
Les États Membres se sont réunis à l’Assemblée mondiale de la Santé en mai dernier pour adopter une résolution historique sur la riposte collective à la COVID-19 dans laquelle ils ont réaffirmé le rôle de chef de file que joue l’OMS.
Ils ont également demandé dans la résolution une évaluation indépendante et complète de la riposte internationale.
Transformer l’OMS et lui donner les outils, les ressources et les compétences nécessaires pour faire face aux problèmes sanitaires les plus urgents dans le monde a été ma première priorité en tant que Directeur général.
Et je vous ai parfaitement entendu, Monsieur Le Drian.
Les questions que vous avez évoquées figurent déjà dans notre programme de transformation.
Nous allons accélérer le mouvement sur ces questions.
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Après la Seconde Guerre mondiale, les responsables politiques ont cherché à réinventer l’avenir et à mettre en place des institutions capables de construire un monde meilleur.
J’espère que la crise qui définit notre époque rappellera elle aussi à tous que la meilleure façon d’avancer, la seule façon d’avancer, c’est ensemble.
La COVID-19 nous a beaucoup pris. Mais elle nous donne aussi une chance unique de rompre avec le passé pour mieux reconstruire.
Qu’il s’agisse de la santé, de l’environnement, des inégalités ou de la paix et de la sécurité, la meilleure chance que nous avons d’apporter un changement positif est de renforcer les institutions multilatérales pour qu’elles soient plus souples et plus réactives face aux multiples difficultés auxquelles nous sommes confrontés.
Je pense que c’est possible, mais seulement si nous construisons ce monde ensemble.
Merci beaucoup.