Bonjour.
Comme d’habitude, je commencerai par vous donner les derniers chiffres.
À 6 heures (heure de Genève) aujourd’hui, il y avait 40 235 cas confirmés en Chine, dont 909 décès.
Hors de la Chine, il y a 319 cas répartis dans 24 pays, dont 1 décès.
Le tableau général n’a pas changé. 99 % des cas signalés se trouvent en Chine et la plupart d’entre eux sont bénins. Environ 2 % des cas sont mortels, ce qui est bien sûr encore beaucoup trop élevé.
Beaucoup de gens se demandent dans quels sens évolue l’épidémie. Va-t-on vers une amélioration ou une aggravation ?
Nous agissons sur plusieurs fronts pour répondre à ces questions.
Premièrement, la réunion sur la recherche et l’innovation qui débutera demain permettra de cerner certaines de ces questions et de définir la voie à suivre.
Deuxièmement, une équipe de reconnaissance composée d’experts de l’OMS, dirigée le Dr Bruce Aylward, vient d’arriver en Chine afin de préparer le terrain pour l’équipe internationale plus nombreuse qui viendra ensuite.
Bruce et ses collègues vont travailler avec leurs homologues chinois afin de garantir que l’équipe dispose des compétences nécessaires pour répondre aux bonnes questions.
Nous sommes reconnaissants envers les nombreuses personnes issues de toutes les régions du monde qui nous ont proposé leur expertise.
Ces derniers jours, nous avons observé des exemples préoccupants de transmission à partir de sujets qui ne s’étaient pas rendus en Chine, comme les cas rapportés en France hier et au Royaume-Uni aujourd’hui.
Ce petit nombre de cas détectés pourrait être l’étincelle qui marque le début de l’incendie.
Mais pour l’instant, il ne s’agit que d’une étincelle. Notre objectif reste l’endiguement. Nous appelons tous les pays à saisir l’occasion qui leur est donnée d’empêcher un embrasement.
Dans le cadre des préparatifs, l’OMS s’efforce de doter les laboratoires de la capacité de diagnostiquer rapidement les cas.
En l’absence de ces moyens vitaux de diagnostic, les pays sont incapables de déterminer l’ampleur de la propagation, et de savoir qui est atteint du coronavirus et qui est touché par une autre maladie aux symptômes similaires.
Nous avons désormais identifié 168 laboratoires qui, à travers le monde, possèdent la technologie nécessaire pour diagnostiquer le coronavirus.
Nous avons envoyé des kits au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Égypte, en Éthiopie, au Gabon, au Ghana, au Kenya, au Maroc, au Nigéria, en Ouganda, en République démocratique du Congo, en République islamique d’Iran, en Tunisie et en Zambie.
Un grand nombre de ces pays ont déjà commencé à les utiliser.
Un autre envoi de 150 000 tests est en préparation aujourd’hui à Berlin. Il est destiné à plus de 80 laboratoires dans toutes les Régions.
La semaine dernière, les CDC d’Afrique ont organisé une formation au Sénégal, avec 12 pays, en utilisant les tests envoyés par l’OMS. Une autre formation se tiendra en Afrique du Sud la semaine prochaine.
L’OMS va continuer de collaborer avec l’ensemble des pays pour prévenir et détecter rapidement les nouveaux cas de coronavirus et sauver des vies.
Je vous remercie.