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Health worker Kaim K. tests 6-month-old Muhammad for malaria in Naseerabad, Pakistan, 14 March 2023.
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L’OMS appelle à agir pour faire respecter le droit à la santé dans un contexte d’inaction, d’injustice et de crise

À l’occasion de l’anniversaire de sa création, l’Organisation demande instamment aux pays d’investir, de lutter contre la discrimination et l’intolérance et d’élargir équitablement l’accès à des services de santé de qualité

5 avril 2024
Communiqué de presse

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, qui aura lieu le 7 avril, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance la campagne « Notre santé, nos droits » pour défendre le droit à la santé de toutes et tous, partout dans le monde.

La campagne défend l’accès universel à des services de santé, à une éducation et à des informations de qualité, ainsi qu’à l’eau potable, à l’air pur, à une alimentation équilibrée, à un logement salubre, à des conditions de travail décentes et à un environnement sain, et à la non-discrimination.

Partout dans le monde, le droit à la santé est continuellement menacé par les problèmes majeurs que sont l’inaction politique, le non-respect du principe de responsabilité et le manque de financement, auxquels s’ajoutent l’intolérance, la discrimination et la stigmatisation. Les populations les plus touchées sont les populations marginalisées ou vulnérables, notamment les personnes pauvres, déplacées, âgées ou souffrant d’un handicap.

Si l’inaction et l’injustice sont les principales raisons pour lesquelles le droit à la santé n’est pas respecté à l’échelle mondiale, les crises actuelles sont à l’origine de violations particulièrement flagrantes de ce droit. Les conflits sèment derrière eux la destruction, la détresse physique et mentale et la mort.

L’utilisation de combustibles fossiles est l’une des causes de la crise climatique et nous empêche également de jouir du droit de respirer un air pur. La crise climatique provoque à son tour des phénomènes météorologiques extrêmes qui menacent la santé et le bien-être de l’ensemble de la population mondiale et surchargent les services destinés à répondre aux besoins essentiels.

Toutes les personnes devraient jouir d’un accès à des services de santé de qualité et adaptés en temps opportun, sans être confrontées à la discrimination et à des difficultés financières. Pourtant, en 2021, 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, n’étaient pas couvertes par les services de santé essentiels, ce qui les rendait vulnérables face aux maladies et aux catastrophes. Même lorsque les soins sont accessibles, leur coût peut entraîner des difficultés financières, auxquelles font face 2 milliards de personnes, situation qui s’aggrave depuis maintenant une vingtaine d’années.

Pour étendre la couverture des soins de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, entre 200 et 328 milliards de dollars des États-Unis supplémentaires par an devraient être investis à l’échelle mondiale, soit 3,3 % du PIB national prévu. Des progrès ont été réalisés dans les pays qui ont fait preuve de volonté politique. Depuis 2000, ce sont 42 pays, toutes Régions et tous niveaux de revenu confondus, qui sont parvenus à améliorer (en anglais) à la fois la couverture des services de santé et les mesures de protection contre les dépenses de santé catastrophiques.

« Pour réaliser le droit à la santé, les gouvernements doivent adopter et mettre en œuvre des lois, investir, lutter contre la discrimination et rendre des comptes à leur population », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « L’OMS collabore avec les gouvernements, ses partenaires et les communautés pour garantir à tout être humain, partout dans le monde, la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre, car il s’agit d’un droit fondamental. »

Le droit à la santé est inscrit dans la Constitution de l’OMS, et au moins 140 pays le reconnaissent dans leur constitution. Mais reconnaître un droit ne suffit pas, c’est pourquoi l’OMS aide les pays à adopter des lois en faveur du droit à la santé dans tous les secteurs et à intégrer les droits humains dans les politiques et dans les programmes en matière de santé. Ce soutien a pour objectif de rendre les services de santé disponibles, accessibles et adaptés aux besoins des populations qu’ils desservent et de faire davantage participer les communautés aux prises de décisions liées à la santé.

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé et à l’avenir, l’OMS appelle les gouvernements à consentir des investissements significatifs pour développer les soins de santé primaires, pour garantir la transparence et le respect du principe de responsabilité, et pour donner un rôle déterminant aux individus et aux communautés dans la prise de décisions en matière de santé. Dans le cadre de cette campagne, qui reconnaît l’interdépendance entre le droit à la santé et d’autres droits fondamentaux, seront notamment lancés des appels à l’action dans les domaines de la finance, de l’agriculture, de l’environnement, de la justice, des transports, du travail et des affaires sociales.

Les individus, les communautés et la société civile défendent depuis longtemps leur droit à la santé et améliorent l’accès aux services de santé en éliminant les obstacles et en plaidant pour plus d’équité. L’OMS demande instamment à la population de connaître, de protéger et de promouvoir son droit à la santé et les droits connexes, qui concernent notamment les soins sûrs et de qualité, l’absence de discrimination, la vie privée et la confidentialité, l’information, l’autonomie corporelle et la prise de décision.

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