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Instaurer une culture de tolérance zéro à l’égard de l’inconduite sexuelle à l’OMS

5 octobre 2023
Actualités départementales

Le changement de mentalité est la pierre angulaire de l’approche suivie par l’OMS pour parvenir à une tolérance zéro à l’égard de l’inconduite sexuelle, mais cela peut être complexe et prendre du temps. Pour garantir que ses normes visant à prévenir et combattre l’inconduite sexuelle sont connues et intériorisées par l’ensemble du personnel, le Département Prévention et lutte contre l’inconduite sexuelle de l’OMS a conçu des cours de formation spécifiquement destinés au personnel, aux collaboratrices et collaborateurs et aux partenaires de l’OMS, afin que les politiques et les nouvelles exigences soient mises en pratique et se traduisent par de nouvelles normes culturelles dans l’ensemble de l’Organisation. 

Grâce à la plateforme gratuite en libre accès OpenWHO.org, gérée par le Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, et au portail d’apprentissage interne de l’OMS iLearn, le personnel, les collaboratrices et collaborateurs et les partenaires de l’OMS ont accès à un module de formation en quatre parties pour se familiariser avec la politique de l’OMS sur la prévention de l’inconduite sexuelle et les mesures destinées à y remédier et la stratégie triennale visant à prévenir et combattre l’inconduite sexuelle. Le module « Prévenir et combattre l’inconduite sexuelle (PRSM) », animé par la Dre Gaya Gamhewage, Directrice du Département Prévention et lutte contre l’inconduite sexuelle de l’OMS, « vise à garantir que l’ensemble du personnel et des collaboratrices et collaborateurs respectent une norme de conduite commune et que des mesures sont prises pour prévenir et combattre toutes les formes d’inconduite sexuelle ».  

À ce jour, plus de 45 000 personnes se sont inscrites au cours, dont des partenaires opérationnels, des fonctionnaires de ministères de la santé et des membres du personnel de l’OMS.  

Lors d’une enquête menée après le cours, les participantes et participants ont estimé que l’apprentissage et la formation leur avaient permis de « prendre pleinement conscience que [l’inconduite sexuelle] n’est en aucun cas acceptable à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Organisation » et que « la sensibilisation à la fois au niveau de la direction et à l’échelon opérationnel permet à chacun et chacune de faire attention à ses actes ». Il a aussi été indiqué que le cours pouvait « aider les personnes victimes d’inconduite sexuelle à se sentir habilitées à signaler les actes subis et à faire prendre conscience aux auteurs que leur comportement est contraire à l’éthique ».

En outre, le cours contribue à concrétiser les actions prévues dans la stratégie triennale, y compris œuvrer à l’échelle du système pour former les partenaires opérationnels et les informer qu’ils sont responsables de leurs actes d’inconduite sexuelle et que l’OMS a une tolérance zéro à l’égard de l’inconduite sexuelle, de l’inaction à son égard et des représailles contre celles et ceux qui sont témoins de tels actes.

En plus du cours, l’OMS organise des webinaires en interne pour impliquer son personnel et ses collaboratrices et collaborateurs, et leur expliquer ce que signifie prévenir et combattre l’inconduite sexuelle. Pendant 90 minutes, matin et après-midi, 6 fois par an, l’ensemble du personnel mondial de l’OMS peut se connecter au webinaire #NoExcuse, pendant lequel la Dre Gamhewage, accompagnée de spécialistes internes et externes, aborde en détail des sujets tels que la gestion des risques d’inconduite sexuelle dans les programmes techniques et opérationnels de l’OMS et la collaboration avec les partenaires opérationnels pour prévenir et combattre l’inconduite sexuelle. En moyenne, 2 000 à 3 000 membres du personnel assistent à chaque webinaire, et beaucoup d’autres visionnent l’enregistrement.

Au cours des sessions virtuelles « journée portes ouvertes » organisées chaque mois au Département Prévention et lutte contre l’inconduite sexuelle, la Dre Gamhewage et ses collègues des départements des ressources humaines, des affaires juridiques, de l’éthique et des enquêtes de l’OMS répondent à des questions importantes posées par des collègues de l’OMS du monde entier. Les discussions portent sur des sujets tels que la crainte de représailles de la part de celles et ceux qui signalent des incidents d’inconduite sexuelle, la façon de gérer les relations sur le lieu de travail et les actes d’inconduite sexuelle commis par des supérieurs. L’idée est d’offrir à tous les membres du personnel de l’OMS un espace où ils peuvent, librement et en toute confiance, poser leurs questions et faire part de leurs préoccupations concernant la prévention de l’inconduite sexuelle et la lutte en la matière.  

Les avis recueillis à l’issue de ces sessions servent à éclairer, améliorer et renforcer les politiques existantes, telles que la politique de l’OMS sur la prévention de l’inconduite sexuelle et les mesures destinées à y remédier, la politique de l’OMS « Représailles – politique de prévention et de lutte » et le Code d’éthique et de déontologie de l’OMS. Les avis sont recueillis via une plateforme de conversation interne, sur laquelle des enquêtes éclairs sont régulièrement menées auprès des participantes et participants. Il s’agit là d’un moyen direct de recueillir des opinions sur l’inconduite sexuelle, les représailles et le signalement sur le lieu de travail. 

Depuis la mise en œuvre récente du cadre de responsabilisation de l’OMS (en anglais), le personnel de l’OMS, les collaboratrices et collaborateurs, les responsables, les partenaires opérationnels et même les États Membres ont désormais accès à une documentation et à des outils clairs sur le rôle spécifique qu’ils jouent dans la prévention de l’inconduite sexuelle et la lutte en la matière. Mais pour concrétiser l’objectif d’une vraie culture de tolérance zéro à l’égard de l’inconduite sexuelle, il est crucial que ces acteurs continuent de recevoir une formation sur les connaissances et mesures clés visant à prévenir l’inconduite sexuelle.