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Des lignes directrices de l’OMS aident à détecter la carence en fer et à ‎protéger le développement du cerveau

20 avril 2020
Communiqué de presse
Genève

La détection d’une carence en fer dès le début de la grossesse et chez les jeunes enfants est cruciale. La carence en fer chez l’enfant âgé de moins de deux ans peut avoir des effets graves et irréversibles sur le développement du cerveau. Elle peut avoir des conséquences néfastes sur l’apprentissage et les résultats scolaires plus tard dans la vie. Le développement cognitif d’un enfant peut également être affecté si la mère présente une carence en fer au cours du dernier trimestre de sa grossesse. Les nouvelles Lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé sur l’utilisation des taux de ferritine pour établir le bilan en fer des individus et des populations aideront les agents de santé à détecter précocement la carence en fer et à éviter ses conséquences les plus graves.

L’OMS explique comment doser au mieux la ferritine, un indicateur des réserves de fer, pour aider à détecter une carence ou une surcharge en fer. La ferritine est une protéine qui circule en petites quantités dans le sang. Les taux de ferritine sont faibles chez les personnes présentant une carence en fer et élevés chez celles qui présentent une surcharge en fer. Des mesures précises de cette protéine, ainsi qu’une évaluation clinique et biologique, peuvent orienter les interventions nécessaires, tant chez les patients individuellement qu’au niveau de la population.

« La réduction de l’anémie est l’une des composantes de nos efforts pour éradiquer toutes les formes de malnutrition. Toutefois, les progrès ont été limités et il y a encore 614 millions de femmes et 280 millions d’enfants qui en souffrent dans le monde », a déclaré le Dr Francesco Branca, directeur du Département Nutrition et sécurité sanitaire des aliments de l’OMS. « La carence en fer est un déterminant majeur de l’anémie et la mesure de la ferritine, un biomarqueur clé du métabolisme du fer, nous aidera à mieux cibler et évaluer notre action pour lutter contre l’anémie ».

Le fer est un élément essentiel qui assure des fonctions importantes telles que le transport de l’oxygène, la synthèse de l’ADN et le métabolisme musculaire. La carence en fer est la principale cause d’anémie, qui est la carence nutritionnelle la plus répandue dans le monde, touchant 33 % des femmes qui ne sont pas enceintes, 40 % des femmes enceintes et 42 % des enfants.

Chez l’adulte, la carence en fer peut également avoir des effets néfastes, notamment la fatigue, une diminution des performances physiques et de la productivité au travail, ainsi qu’un impact sur les activités sociales. La carence en fer survient principalement lorsque les besoins en fer augmentent au cours de périodes de croissance et de développement rapides comme la petite enfance, l’adolescence et la grossesse, mais elle peut aussi se produire à d’autres stades de la vie. Chez la femme enceinte, une carence en fer peut provoquer une anémie, une diminution du poids à la naissance et un accouchement prématuré.

Les nouvelles lignes directrices couvrent également la détection précoce de la surcharge en fer. La surcharge en fer (accumulation de fer dans l’organisme) est généralement due à des affections telles que l’hémochromatose héréditaire, la thalassémie, des transfusions sanguines répétées ou d’autres situations qui affectent l’absorption ou la régulation du fer et peuvent également entraîner une détérioration de la santé chez les personnes concernées si elles ne sont pas traitées.

Mieux connaître la prévalence et la répartition de la carence en fer et du risque de surcharge en fer dans la population est une aide précieuse pour décider des interventions appropriées, et pour suivre et évaluer l’impact et la sécurité des programmes de santé publique. Par exemple, on constate souvent une carence en fer nutritionnelle dans les populations qui souffrent également de maladies infectieuses. L’établissement du bilan en fer dans les populations de pays touchés par des maladies infectieuses peut aider ces pays à mettre en place les politiques de santé adéquates.

Ces lignes directrices de l’OMS visent à aider les États Membres de l’Organisation et leurs partenaires à prendre des décisions fondées sur des données probantes concernant les mesures appropriées pour réduire la carence en fer et améliorer la santé et la qualité de vie des individus et des populations.

Pour accéder aux lignes directrices complètes, veuillez consulter la page Web:https://www.who.int/publications-detail/9789240000124  

Contacts pour les médias 

Pippa Haughton

Chargé de communication
OMS

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