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Annonce de nouvelles coalitions au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires pour élargir l’accès à une alimentation saine grâce à des systèmes alimentaires durables

23 septembre 2021
Actualités départementales

Chaque année, 11 millions de décès sont dus à une mauvaise alimentation et 420 000 décès supplémentaires à la consommation d’aliments insalubres. Actuellement, 3 milliards de personnes n’ont pas les moyens d’avoir une alimentation saine et 6 des 10 principaux facteurs de risque de morbidité dans le monde sont liés à une mauvaise alimentation. Nos systèmes alimentaires nous rendent malades. La pandémie de COVID-19 a eu des effets néfastes importants sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Par exemple, 370 millions d’enfants se sont vus privés de repas scolaires et on estime que 118 millions de personnes supplémentaires pourraient être en situation d’insécurité alimentaire.

La santé et la nutrition doivent être à la base de la transformation des systèmes alimentaires, en constituer un fondement transversal et axé sur les droits. Il faut entreprendre dès maintenant une transformation juste, équitable et durable, aussi bien en étudiant comment nos aliments sont cultivés – élevés quand il s’agit d’animaux – conditionnés, livrés et éliminés, qu’en s’attaquant aux liens de causalité avec la contamination de l’environnement, la dégradation de la qualité de l’air et de l’eau, les changements climatiques, la santé animale et les zoonoses, et la hausse des taux mondiaux de résistance aux antimicrobiens. Les systèmes alimentaires dans toutes les régions du monde doivent être repensés pour fournir des aliments nutritifs, sûrs, diversifiés et économiquement accessibles, pour lutter contre la faim, l’insécurité alimentaire, la malnutrition et les maladies d’origine alimentaire, et pour prévenir les maladies non transmissibles.

Le 23 septembre 2021, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, une rencontre cruciale aura lieu, le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. En 2019, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a annoncé la tenue du Sommet dans le cadre de la Décennie d’action pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030. Le Sommet a lieu au milieu de la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition et pendant l’année du Sommet sur la nutrition pour la croissance. L’objectif du Sommet est de progresser dans la réalisation des 17 ODD selon une approche axée sur les systèmes alimentaires, en tirant parti de l’interconnexion entre les systèmes alimentaires et des problèmes mondiaux tels que la malnutrition, le changement climatique, la pauvreté et les inégalités.

L’OMS, qui est l’une des cinq entités des Nations Unies au premier plan du Sommet, annonce son soutien à deux coalitions multisectorielles et multipartites : 1) une coalition pour une alimentation saine grâce à des systèmes alimentaires durables ; et 2) la Coalition pour les repas scolaires. Fondées par des États Membres et d’autres partenaires, y compris des entités des Nations Unies, et composées de ceux-ci, les deux coalitions visent à harmoniser l’action menée par les parties prenantes dans le domaine des systèmes alimentaires pour favoriser collectivement une bonne alimentation grâce à des systèmes alimentaires durables, qui répondent aux besoins et aux ambitions des populations à travers le monde, en particulier des plus marginalisées.

« Une alimentation saine grâce à des produits alimentaires sûrs et produits de manière durable pour tous n’est pas une vaine aspiration, mais un élément indispensable du développement mondial, un droit de l’homme et un objectif réalisable qui peut être atteint par des mesures claires, reconnues et cohérentes », a déclaré le Dr Francesco Branca, Directeur du Département Nutrition et sécurité sanitaire des aliments à l’OMS. « Le moment est venu de faire de la santé un pilier fondamental des systèmes alimentaires. »

Le projet commun des coalitions est un monde où tous les individus ont une alimentation saine grâce à des systèmes alimentaires durables. Le but est que tous, en particulier les personnes les plus exposées à la malnutrition et celles qui vivent dans des conditions précaires, puissent jouir d’une alimentation saine, économiquement accessible.

La Coalition pour les repas scolaires entend faire en sorte que chaque enfant bénéficie d’un repas sain et nutritif à l’école d’ici à 2030, et adopte pour cela une approche ciblée consistant à améliorer la qualité des programmes nationaux de repas scolaires et à renforcer les systèmes de repas scolaires dans l’ensemble du monde.

Constatant qu’une action urgente et cohérente est nécessaire sur le plan des politiques, des pratiques, de la disponibilité des données et de l’affectation des ressources, la Coalition pour une alimentation saine adoptera une approche plus générale dans trois grands domaines :

  1. Approvisionnement alimentaire : réorienter l’approvisionnement alimentaire pour se concentrer sur la valeur nutritionnelle tout en garantissant les moyens de subsistance de ceux qui travaillent dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire et en protégeant l’environnement.
  2. Environnements alimentaires : améliorer les environnements alimentaires de telle sorte que les aliments sains soient plus accessibles physiquement et économiquement, et plus désirables, en prenant des mesures telles que le renforcement des capacités des détaillants d’aliments nutritifs, la structuration des choix, la commercialisation d’aliments plus sains et un urbanisme qui se soucie de la question de l’alimentation.
  3. Valorisation de l’alimentation : inciter les individus, les familles et les communautés à avoir une alimentation saine en faisant un travail pédagogique multidimensionnel, en informant, en créant une demande et en favorisant les changements de comportement.

Le soutien à ces coalitions repose sur les contributions que l’OMS a apportées tout au long de l’année au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, notamment : sa contribution à la piste d’action n° 2 – Passer à des modes de consommation sains et durables ; une nouvelle conception des nombreuses interactions entre la santé et les systèmes alimentaires ; la promotion de six mesures prioritaires dans le domaine des systèmes alimentaires qui contribuent à améliorer la santé ; la contribution aux dialogues engagés aux niveaux national, régional et mondial dans le cadre du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, notamment l’accueil de ces réunions ; et l’organisation d’une semaine de débats sur la santé dans le cadre du Sommet ainsi que d’une réunion officielle indépendante en marge de celui-ci, qui a permis aux partenaires de discuter et de se coordonner autour des six mesures prônées dans le domaine des systèmes alimentaires.

Contacts pour les médias 

Pippa Haughton

Chargé de communication
OMS

Téléphone: +41227912332
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