La toute première résolution sur les maladies rares met l’accent sur l’équité et l’inclusion
Les États Membres ont adopté aujourd’hui une résolution historique déclarant que les maladies rares sont une priorité de santé mondiale afin de veiller à ce qu’aucun patient ne soit laissé de côté. La résolution reconnaît que plus de 300 millions de personnes dans le monde vivent avec l’une des plus de 7000 maladies rares, dont la plupart débutent dès l’enfance et peuvent entraîner d’importantes difficultés au plan physique, émotionnel et financier.
Dans la résolution les États Membres invitent instamment les pays à intégrer les maladies rares dans la planification nationale en matière de santé, à améliorer le diagnostic et les soins grâce à la couverture sanitaire universelle, à promouvoir des politiques inclusives et à accélérer l’innovation, la recherche et l’accès à des traitements abordables. Il est important de noter que dans la résolution l’OMS est priée d’élaborer un plan d’action mondial décennal complet pour les maladies rares, avec des cibles mesurables pour guider les progrès vers l’équité, l’inclusion et l’accès aux soins pour toutes les personnes touchées.
Document connexe :
Lien connexe :
- Classification internationale des maladies : maladies rares (en anglais uniquement)
Les pays approuvent une résolution afin de faire face à l’urgence que constitue le financement de la santé mondiale
Lors de la Soixante-Dix-Huitième Assemblée mondiale de la Santé, les États Membres ont approuvé une nouvelle résolution sur le renforcement du financement de la santé à l’échelle mondiale, réaffirmant leur engagement à instaurer la couverture sanitaire universelle (CSU) en faisant progresser les soins de santé primaires centrés sur la personne. Cette résolution intervient à un moment crucial, en effet l’aide extérieure risque d’être réduite de 40 % en 2025, parallèlement à l’augmentation des dépenses de santé à la charge des patients et aux perturbations des services de santé dans de nombreux pays. Ce coup très dur a entraîné une situation d’urgence dans le domaine du financement de la santé mondiale et celle-ci frappe des systèmes de santé déjà mis à rude épreuve dans les économies à revenu faible ou intermédiaire.
La nouvelle résolution présente les mesures que les États Membres doivent prendre pour renforcer le financement de la santé en prévoyant davantage de ressources financières pour la santé dans les budgets nationaux et en améliorant les systèmes de gestion des finances publiques afin de produire le plus grand impact positif possible sur la santé de la population.
L’évolution rapide du paysage exige également un rôle renouvelé de l’OMS ; qui contribuera à faire évoluer les architectures de financement de la santé nationales et mondiales vers l’autosuffisance des pays et des progrès durables en matière de CSU.
L’OMS mettra en œuvre les priorités énoncées dans la résolution en renforçant davantage ses fonctions techniques de base en matière d’analyse des données, de politiques et de normes, de suivi et de responsabilisation. L’OMS continuera également de collaborer avec les pays pour renforcer le financement public en tant que pierre angulaire de systèmes de santé résilients qui assurent des soins de santé de qualité, abordable et équitable pour toutes et tous.
Document connexe :
- EB156(16) : Renforcer le financement de la santé à l’échelle mondiale
Liens connexes :
- Global spending on health: coping with the pandemic (en anglais uniquement)
- WHO Director-General’s opening remarks at the Strategic Roundtable: Data and Sustainable Financing: Twin Foundations to Accelerate UHC – 21 May 2025 (en anglais uniquement)
- WHO Director-General's opening remarks at the WHA78 side event - Towards universal health coverage: the centrality of public financing of health at times of crisis – the perils of financialisation – 22 May 2025 (en anglais uniquement)
Les pays soutiennent une résolution visant à promouvoir une politique de santé et une mise en œuvre fondées sur la science
En adoptant une résolution visant à renforcer les capacités nationales pour l’élaboration et l’adaptation d’orientations de santé publique fondées sur des données scientifiques de qualité, les États Membres ont franchi une étape importante dans le renforcement de systèmes de santé fondés sur des données probantes.
Cette décision répond aux lacunes persistantes dans la capacité des pays à générer, utiliser et diffuser des données et des orientations adaptées au contexte, qui constituent des obstacles majeurs à l’amélioration des résultats en matière de santé équitable. La résolution exhorte les gouvernements à investir dans des systèmes pour faciliter l’élaboration de lignes directrices nationales, y compris des cadres réglementaires, des outils numériques et des travaux de recherche au niveau local.
Elle appelle également l’OMS à maintenir les standards les plus élevés dans ses produits normatifs et à aider les États Membres à adapter et à mettre en œuvre ces outils au niveau national. Un cadre mondial et un plan d’action mondial seront élaborés pour favoriser la collaboration transfrontalière et renforcer les capacités scientifiques régionales. Cette résolution marque un engagement mondial renouvelé pour faire en sorte que les orientations de l’OMS aient un impact réel – dans les cliniques, les communautés et les systèmes de santé du monde entier.
Documents connexes :
- EB156/2025/REC/1
- EB156(14) : Renforcer les capacités nationales de prise de décisions sur des bases factuelles pour l’adoption efficace de normes et de critères
Intensifier les efforts pour éradiquer la maladie du ver de Guinée
Le monde se trouve à un tournant dans la lutte contre la maladie du ver de Guinée. Quatorze ans après la dernière résolution, les États Membres en ont adopté une nouvelle, réaffirmant l’engagement mondial et marquant un nouvel élan pour éradiquer cette maladie. Seuls 15 cas humains ont été signalés en 2024 et la transmission est limitée à cinq pays d’endémie ; il s’agit donc d’un moment crucial pour aller de l’avant.
Cette étape s’inscrit dans la dynamique de la Déclaration d’Abou Dhabi sur l’éradication de la maladie du ver de Guinée (2022) et la Déclaration de N’Djamena sur l’interruption de la transmission de la maladie du ver de Guinée (2024). La nouvelle résolution approuve la stratégie d’éradication révisée de 2023 élaborée par l’OMS, qui s’attaque à la menace croissante des infections à Dracunculus medinensis chez les animaux, en particulier chez les chiens domestiques, qui risquent de compromettre les progrès vers l’interruption de la transmission dans le monde.
L’OMS recommande désormais une approche intégrée, combinant les efforts en matière de santé humaine, animale et environnementale, un solide soutien des laboratoires pour la confirmation des cas, ainsi que la collecte, l’analyse et la communication rapides des données.
La résolution souligne la nécessité urgente d’une volonté politique soutenue, d’un engagement financier, d’une collaboration transfrontalière, d’un renforcement des capacités et d’investissements dans l’accès à l’eau potable – autant d’éléments clés pour atteindre la cible de l’éradication à l’horizon 2030 définie dans la feuille de route pour les maladies tropicales négligées.
Document connexe :
- EB156(23) : Éradiquer au plus vite la dracunculose (maladie du ver de Guinée)
Lien connexe :
Les États Membres reconnaissent les maladies de la peau comme une priorité de santé publique mondiale
Une résolution intitulée « Les maladies de la peau : une priorité de santé publique mondiale » a été adoptée aujourd’hui à l’Assemblée mondiale de la Santé. La résolution exprime l’engagement unanime des États Membres à remédier à la charge que représentent toutes les maladies touchant principalement la peau, ainsi que celles qui sont systémiques mais associées à des manifestations cutanées.
La résolution est motivée par des lacunes critiques qui exigent de prendre des mesures d’urgence. Les maladies de la peau sont parmi les problèmes de santé les plus visibles, entraînant souvent stigmatisation, discrimination et détresse émotionnelle. Pourtant, lorsqu’ils sont reconnus et interprétés avec précision, les signes cutanés peuvent permettre de détecter précocement un large éventail de maladies.
Malgré la lourde charge qu’elles représentent, la sensibilisation aux affections cutanées reste faible, tant parmi le personnel de santé que dans le grand public. La faiblesse des systèmes de surveillance masque encore leur véritable impact sur la santé publique. Notamment, un petit nombre d’affections cutanées courantes représentent la grande majorité des cas au sein de toute communauté.
À condition de disposer de la formation, des médicaments et du soutien appropriés, les équipes de santé locales peuvent prendre en charge efficacement ces maladies, renforçant ainsi les soins primaires et progressant plus vite pour atteindre la couverture sanitaire universelle. Pour faciliter cette tâche, l’OMS a mis au point et promu des approches intégrées qui améliorent à la fois la prestation de services et l’efficacité, telles que le cadre stratégique pour les maladies tropicales négligées (MTN) à manifestation cutanée.
La résolution appelle à une action coordonnée au niveau national pour toutes les maladies de la peau dans les domaines suivants : renforcement du financement et des ressources humaines, surveillance, renforcement des capacités, capacités de diagnostic en laboratoire, accès aux médicaments essentiels, intégration avec d’autres programmes, modèles novateurs de prestation de services et recherche. La résolution appelle également l’OMS à jouer un rôle moteur pour faciliter un changement en profondeur et intensifier les activités de lutte contre les maladies de la peau au niveau national, régional et mondial.
Lien connexe :
- EB156(24) : Les maladies de la peau : une priorité de santé publique mondiale
Transfert de l’Indonésie de la Région de l’Asie du Sud-Est à la Région du Pacifique occidental
Les États Membres ont examiné (lors de la cinquième séance de la Commission B, vendredi après-midi) la demande du Gouvernement indonésien visant à ce que l’Indonésie soit transférée de la Région de l’Asie du Sud-Est à la Région du Pacifique occidental. La Commission B a pris note du rapport et a approuvé le projet de résolution selon lequel l’Indonésie fera désormais partie de la Région du Pacifique occidental de l’OMS.
Document connexe :
- A78/31 : Transfert de l’Indonésie de la Région de l’Asie du Sud-Est à la Région du Pacifique occidental