Lors de la huitième réunion du Groupe de travail sur les amendements au Règlement sanitaire international (2005), suspendue hier jusqu‘au 16 mai, les États Parties au RSI (2005) ont franchi une étape importante vers un accord concernant la série d‘amendements qui sera présentée à l’Assemblée mondiale de la Santé de cette année, qui se tiendra du 27 mai au 1er juin.
Ces amendements, proposés par les États Parties au RSI (2005) au lendemain de la pandémie de COVID-19 dans le but de renforcer la capacité de la communauté internationale à détecter les menaces de pandémie et à y riposter, continueront d’être examinés à la reprise de la huitième réunion les 16 et 17 mai, l’objectif étant d’en finaliser un ensemble convenu qui sera soumis à l’Assemblée mondiale de la Santé en mai pour examen et, en cas d’accord, adoption officielle.
« Le Règlement sanitaire international forme la pierre angulaire de la sécurité sanitaire mondiale depuis des décennies, mais la pandémie de COVID-19 a mis en évidence la nécessité de le renforcer dans certains domaines afin qu'il puisse remplir son objectif », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS. « Les pays ont su saisir cette occasion historique de protéger les générations futures contre les conséquences des épidémies et des pandémies, s’engageant ainsi en faveur de l'équité et de la solidarité. »
La huitième réunion du Groupe de travail sur les amendements au RSI (2005), qui a débuté le 22 avril, a été suspendue aujourd'hui. Sachant que ces travaux se déroulent parallèlement aux négociations du premier accord mondial sur les pandémies, qui vise à renforcer la collaboration mondiale entre les gouvernements en matière de préparation, de prévention et de riposte face aux pandémies, il a été proposé à la huitième réunion que deux résolutions distinctes sur les deux processus soient présentées à l’Assemblée de la Santé en mai. Les négociations sur l’accord sur les pandémies reprennent le 29 avril et se poursuivront jusqu’au 10 mai.
La huitième réunion du Groupe de travail a permis d’importantes avancées pour finaliser l’ensemble d’amendements, après que les États Parties sont parvenus à un accord dans plusieurs domaines clés.
Le Dr Ashley Bloomfield, coprésident du groupe de travail, a déclaré : « les efforts déployés pour renforcer nos défenses mondiales face aux urgences et risques de santé publique, en convenant d’un Règlement sanitaire international plus solide, illustrent les risques auxquels se heurte aujourd’hui notre monde très interconnecté ; ils montrent également que les pays sont conscients que leurs citoyens doivent être mieux protégés et sont prêts à agir en ce sens ».
Le Dr Abdullah Assiri, l’autre coprésident du groupe de travail, a déclaré que les amendements proposés au RSI peuvent être mis en application sans difficulté et témoignent de l’importance de l’équité pour une riposte mondiale efficace.
« La pandémie de COVID-19 a montré au monde que les virus à potentiel pandémique ne connaissent pas les frontières nationales », a déclaré le Dr Assiri. « Les amendements au Règlement sanitaire international rendent compte de l’urgence qu’il y a de renforcer nos défenses collectives contre les risques actuels et futurs pour la santé publique, en vue de mieux protéger la santé à l’échelle des personnes, des sociétés et des économies, tout en respectant strictement le principe de souveraineté nationale. »
Le Groupe de travail reprendra sa huitième réunion lors d’une dernière session de deux jours, les 16 et 17 mai, où il poursuivra et conclura ses travaux, conformément au mandat que l’Assemblée de la Santé lui a confié.
Le RSI compte 196 États Parties dont l’ensemble des 194 États Membres de l’OMS, le Liechtenstein et le Saint-Siège. Les Parties ont dirigé le processus d’amendement du RSI. Le Règlement a été négocié au titre de l’article 21 de la Constitution de l’OMS. Tout amendement entrera en vigueur pour l’ensemble des États Parties après une période déterminée, sauf pour ceux qui notifieront un rejet ou une réserve au Directeur général de l’OMS.