Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)

    Vue d'ensemble

    Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est une maladie respiratoire virale due à un coronavirus. Si des cas de SRAS ont été détectés dès novembre 2002 dans le cadre d’une flambée épidémique qui est apparue en Chine avant de se propager à 28 autres pays, ce n’est que fin février 2003 que l’agent pathogène à l’origine de la maladie a été identifié comme étant un coronavirus. L’OMS a coordonné l’enquête internationale avec le concours du Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) (en anglais) et a travaillé en étroite collaboration avec les autorités sanitaires des pays touchés pour fournir un soutien épidémiologique, clinique et logistique et juguler l’épidémie.

    Le SARS-CoV-1 (le chiffre 1 a été ajouté plus tard pour le distinguer du SARS-CoV-2 apparu récemment) est un virus respiratoire qui peut se propager par voie aérienne par le truchement de petites particules respiratoires infectieuses. Il s’agit de la première nouvelle maladie grave et facilement transmissible à émerger au 21e siècle, à se propager par voie respiratoire et à déclencher une épidémie provoquée par les déplacements aériens de personnes voyageant à l’étranger depuis son pays d’origine.

    Le SRAS peut également être transmis indirectement lorsque le virus se dépose sur des surfaces contaminées au contact d’une personne infectée.

    La plupart des patients infectés par le SRAS étaient des adultes auparavant en bonne santé âgés de 25 à 70 ans. Quelques cas suspects de SRAS ont été signalés chez des enfants de moins de 15 ans. Le taux de létalité chez les personnes atteintes d’une maladie répondant aux critères actuels de l’OMS pour la définition des cas confirmés de SRAS est d’environ 9,6 %.

    À la suite de l’émergence de la COVID-19, des orientations fondées sur des données probantes ont été publiées, qui peuvent être consultées ici (en anglais). Ces orientations s’appliquent également en grande partie au SRAS.

    Symptômes

    La durée d’incubation du SRAS est généralement de 2 à 7 jours, mais peut atteindre 10 jours.

    Le premier symptôme de la maladie est généralement de la fièvre (>38 °C), souvent élevée, parfois accompagnée de frissons et de tremblements. À la fièvre peuvent s’ajouter d’autres symptômes, notamment des maux de tête, des malaises et des douleurs musculaires. Au début de la maladie, certaines personnes présentent des symptômes respiratoires bénins. En règle générale, il n’y a pas d’éruption cutanée ni de signes neurologiques ou gastro-intestinaux, bien que quelques patients aient signalé une diarrhée au début de la phase fébrile.

    Au bout de 3 à 7 jours, une phase respiratoire inférieure commence avec l’apparition d’une toux sèche et improductive ou d’une dyspnée (essoufflement) qui peut être accompagnée d’une hypoxémie (faible taux d’oxygène dans le sang) ou évoluer vers une hypoxémie. Dans 10 à 20 % des cas, la maladie respiratoire est suffisamment grave pour nécessiter une intubation et une ventilation mécanique. Les radiographies thoraciques peuvent être normales tout au long de la maladie, mais pas chez tous les patients. La numération leucocytaire est souvent réduite au début de la maladie, et de nombreuses personnes affichent une baisse de la numération plaquettaire au plus fort de la maladie.

    Traitement

    Alors qu’aucun traitement ou remède n’était disponible au moment de l’émergence du SRAS, l’émergence d’une maladie étroitement apparentée – la COVID-19 – a conduit à la mise au point rapide de plusieurs antiviraux et vaccins. Il est probable que les antiviraux utilisés contre le SARS-CoV-2, comme les inhibiteurs de la polymérase et de la protéase, soient efficaces contre le SARS-CoV-1. Les vaccins contre la COVID-19 peuvent offrir un certain degré de protection croisée contre le SRAS ; toutefois, l’étendue de cette protection croisée reste à étudier.

    La maîtrise des flambées épidémiques repose sur des mesures d’endiguement, notamment :

    • la détection rapide des cas grâce à de bons réseaux de surveillance et à un système d’alerte rapide ;
    • l’isolement des cas suspects ou probables ;
    • la recherche à la fois de la source de l’infection et des contacts des personnes malades, qui sont susceptibles de contracter le virus ;
    • la mise en quarantaine des contacts suspects pendant 10 jours ;
    • le dépistage à la sortie des passagers en provenance de zones de transmission locale récente en leur posant des questions et en leur prenant la température ; et
    • la désinfection des aéronefs et des navires de croisière ayant des cas de SRAS à bord conformément aux lignes directrices de l’OMS.

    Les mesures préventives personnelles permettant de prévenir la propagation du virus comprennent le lavage fréquent des mains avec du savon ou un désinfectant à base d’alcool. Pour les personnes présentant un risque élevé de contracter la maladie, comme les personnels de santé, le port d’équipements de protection individuelle, notamment d’un masque, de lunettes à coques et d’un tablier, est obligatoire. Dans la mesure du possible, les contacts au sein du ménage doivent également porter un masque.

    Pour plus d’informations, veuillez consulter les informations sur le SRAS-CoV-2 disponibles ici (en anglais).