Mis à jour le 13 juin 2022 dans un souci de cohérence de la présentation.
Le Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS (SAGE) sur la vaccination a publié des recommandations provisoires sur l’utilisation du vaccin d’Oxford/AstraZeneca (chAdOx1-S [recombinant]) contre la COVID-19.
Le document d’orientation peut être consulté ici.
Qui peut se faire vacciner ?
Le vaccin est sûr et efficace pour toutes les personnes âgées de 18 ans et plus. Conformément à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités et au Cadre de valeurs de l’OMS, la priorité devrait être accordée aux personnes âgées, aux agents de santé et aux personnes immunodéprimées.
Le vaccin d’AstraZeneca peut être proposé aux personnes qui ont déjà eu la COVID-19. Ces personnes peuvent toutefois choisir de reporter leur vaccination de 3 mois après l’infection.
Faut-il vacciner les femmes enceintes et celles qui allaitent ?
L’OMS recommande de n’utiliser le vaccin chAdOx1-S [recombinant] contre la COVID-19 chez les femmes enceintes que si les bénéfices de la vaccination l’emportent sur les risques potentiels. Pour aider les femmes enceintes à évaluer le rapport bénéfice-risque, il convient de les informer des risques que présente la COVID-19 pendant la grossesse, des avantages probables de la vaccination dans le contexte épidémiologique local et des limites actuelles des données concernant l’innocuité du vaccin chez les femmes enceintes.
L’OMS ne recommande pas de procéder à un test de grossesse avant la vaccination. Elle ne préconise pas non plus de retarder ou d’interrompre une grossesse en raison de la vaccination.
Comme le vaccin d’AstraZeneca ne contient pas de virus vivant, il est biologiquement et cliniquement peu probable que ce vaccin présente un risque pour l’enfant allaité. L’OMS ne recommande pas d’interrompre l’allaitement en raison de la vaccination.
Qui ne doit pas se faire vacciner ?
Les personnes ayant des antécédents de réaction allergique grave à l’un des composants du vaccin ne doivent pas se faire vacciner.
Il n’est pas recommandé d’administrer le vaccin aux personnes âgées de moins de 18 ans, dans l’attente des résultats d’études complémentaires.
Le vaccin est-il sûr ?
Le Comité consultatif mondial pour la sécurité des vaccins, groupe d’experts qui fournit à l’OMS des avis indépendants et faisant autorité concernant l’utilisation sans danger des vaccins, reçoit et évalue les rapports sur les événements de sécurité suspectés qui peuvent avoir un impact international.
De très rares événements indésirables, appelés « syndrome de thrombose -thrombocytopénie » (Thrombosis with Thrombocytopenia Syndrome – TTS) et entraînant des troubles inhabituels et graves de la coagulation sanguine associés à une numération plaquettaire basse, ont été signalés après l’administration du vaccin. Dans les pays actuellement sujets à une transmission du SARS-CoV-2, les avantages que procure la vaccination en matière de protection contre la COVID-19 l’emportent largement sur les risques.
De très rares cas de syndrome de Guillain-Barré (SGB) ont été signalés après la vaccination. Cependant, une relation de cause à effet avec le vaccin n’a été ni confirmée ni infirmée ; davantage d’études rigoureuses sont nécessaires pour évaluer pleinement la portée de ces événements. L’OMS continuera d’examiner ces rares signalements de SGB et de coopérer étroitement avec les autorités de réglementation nationales pour gérer les risques potentiels.
Le vaccin d’AstraZeneca est sûr et efficace contre les risques extrêmement graves associés à la COVID-19, à savoir le décès, l’hospitalisation et les formes sévères. Pour ce qui concerne les signalements d’effets secondaires très rares, on se reportera à la déclaration du 16 avril 2021 du Comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins au sujet du vaccin d’AstraZeneca contre la COVID-19. Le Conseil des organisations internationales des sciences médicales classe les manifestations indésirables des médicaments et des vaccins dans les catégories suivantes selon leur fréquence :
Très courantes > 1/10
Courantes (fréquentes) > 1/100 et < 1/10
Peu courantes (peu fréquentes) > 1/1 000 et < 1/100
Rares > 1/10 000 et < 1/1 000
Très rares < 1/10 000
Quelle est l’efficacité du vaccin ?
Le vaccin d’AstraZeneca a une efficacité potentielle de 72 % contre l’infection symptomatique par le SARS-CoV-2, comme le montre l’analyse primaire des données obtenues à partir des participants aux essais ayant
reçu deux doses à un intervalle de 4 à 12 semaines et quel que soit cet intervalle. L’efficacité potentielle du vaccin tendait à être plus élevée lorsque l’intervalle entre les
doses était plus long.
Quelle est la posologie recommandée ?
La posologie recommandée est de deux doses administrées par voie intramusculaire (0,5 ml chacune) avec un intervalle de 8 à 12 semaines.
Dans les pays qui n’ont pas encore atteint un taux élevé de couverture vaccinale chez les groupes hautement prioritaires et qui sont confrontés à la fois à une forte incidence de COVID-19 et à un approvisionnement limité en vaccins, il est possible d’envisager un intervalle plus long entre les doses, pouvant aller jusqu’à 16 semaines. L’OMS recommande de tout faire pour obtenir une forte couverture par la première dose en appliquant un intervalle plus long entre les doses, tout en continuant à accroître au maximum la couverture des groupes vulnérables par une deuxième dose dans le contexte des variants préoccupants. Il est à noter que le schéma complet à deux doses est censé mieux protéger contre les variants préoccupants que le schéma à une seule dose.
En outre, le SAGE recommande de proposer aux personnes gravement et modérément immunodéprimées une dose supplémentaire de vaccin. En effet, ce groupe est moins susceptible de bien répondre à la vaccination après une primovaccination classique et risque davantage de contracter une forme grave de la COVID-19.
Un rappel est-il recommandé pour ce vaccin ?
On peut envisager d’administrer une injection de rappel 4 à 6 mois après la primovaccination, en commençant par les groupes ayant un degré de priorité élevé, conformément à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités.
Les avantages de la vaccination de rappel sont reconnus ; en effet, des données factuelles de plus en plus nombreuses mettent en évidence la diminution de l’efficacité du vaccin contre les formes bénignes et asymptomatiques d’une infection par le SARS-CoV-2 au fil du temps.
Il n’a pas encore été déterminé s’il fallait administrer une dose de rappel aux enfants âgés de 5 à 11 ans, ni quel serait le moment propice pour le faire.
Ce vaccin peut-il être combiné à d’autres vaccins ?
Pour une primovaccination complète, le SAGE accepte deux doses hétérologues de vaccin contre la COVID-19 dont l’utilisation est autorisée au titre du protocole d’autorisation d’utilisation d’urgence (EUL) de l’OMS.
L’OMS a formulé des recommandations à l’intention des pays qui envisagent des schémas hétérologues, afin de garantir une immunogénicité ou une efficacité vaccinale équivalente
ou favorable par rapport aux schémas homologues :
- Les recommandations sur le vaccin d’Astra-Zeneca ont également été modifiées pour indiquer que l’un ou l’autre des vaccins à ARNm contre la COVID-19 (Pfizer ou Moderna) peut être utilisé comme deuxième dose après l’injection d’une première dose du vaccin d’AstraZeneca, en fonction de la disponibilité des produits.
- Le vaccin d’Astra-Zeneca peut être utilisé comme deuxième dose après l’administration de l’un des vaccins inactivés contre la COVID-19 autorisés au titre du protocole EUL de l’OMS (Sinopharm, Sinovac ou Bharat), en fonction de la disponibilité des produits.
S’agissant de la vaccination de rappel à la suite d’une primovaccination effectuée avec le vaccin chAdOx1-S [recombinant] [d’AstraZeneca] contre la COVID-19, le SAGE estime qu’il est plus bénéfique d’administrer un autre type de vaccin dans le cadre de la troisième dose. Il est toutefois acceptable de s’en tenir à un schéma homologue.
Le vaccin d’AstraZeneca reste une option valable lorsqu’il est administré comme dose de rappel hétérologue à la suite d’une primovaccination effectuée avec un vaccin différent.
Le vaccin empêche-t-il l’infection et la transmission ?
On ne dispose pas de données suffisantes concernant l’impact du vaccin sur la transmission ou l’excrétion virale.
En attendant, il convient de maintenir et de renforcer les mesures de santé publique et les mesures sociales qui ont prouvé leur efficacité : port du masque, distanciation physique, lavage des mains, hygiène respiratoire en cas de toux ou d’éternuement, évitement des foules et bonne ventilation des lieux clos.
Le vaccin est-il efficace contre les nouveaux variants ?
Le SAGE a examiné toutes les données disponibles sur les résultats du vaccin dans les milieux où circulent des variants inquiétants. Il recommande actuellement d’utiliser le vaccin conformément à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités, même en présence de variants du virus dans le pays. Les pays doivent évaluer les risques et les avantages en tenant compte de leur situation épidémiologique.
Les résultats préliminaires indiquent qu’il est urgent d’adopter une approche coordonnée pour la surveillance et l’évaluation des variants et de leur impact potentiel sur l’efficacité vaccinale. L’OMS actualisera ses recommandations à la lumière des nouvelles données disponibles. Il n’y a pas encore de données concernant le variant Omicron.
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