Maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) : sécurité des vaccins
24 janvier 2022 | Questions and answers24 janvier 2022 -- Vous trouverez sur cette page les réponses aux questions les plus fréquemment posées sur la sécurité des vaccins contre la COVID 19. Si les informations que vous recherchez ne s’y trouvent pas, consultez nos liens connexes sur le côté droit de la page.
Des mesures strictes de précaution sont en place pour garantir l’innocuité de tous les vaccins contre la COVID‑19. Avant d’être validés par l’OMS et les autorités nationales de réglementation pour une utilisation en situation d’urgence, les vaccins contre la COVID‑19 doivent être soumis à des tests rigoureux dans le cadre d’essais cliniques afin de prouver qu’ils répondent aux critères d’innocuité et d’efficacité convenus au niveau international.
Grâce à une collaboration scientifique sans précédent, les activités de recherche, de mise au point et d’autorisation des vaccins anti-COVID‑19 ont pu être menées à bien en un temps record afin de répondre au besoin urgent de ces vaccins tout en respectant des normes strictes de sécurité. Comme pour tous les vaccins, l’OMS et les autorités de réglementation surveilleront en permanence l’utilisation des vaccins contre la COVID‑19 afin de repérer les problèmes d’innocuité qui pourraient survenir, d’y répondre et de s’assurer ainsi que leur utilisation reste sûre partout dans le monde.
Pour en savoir plus :
L’innocuité des vaccins contre la COVID-19
L’innocuité et l’efficacité des vaccins doivent être démontrées au moyen d’essais cliniques de Phase III de grande ampleur. Certains vaccins candidats contre la COVID‑19 ont déjà achevé leurs essais de Phase III et sont utilisés au niveau mondial. De nombreux autres vaccins candidats sont en cours de mise au point et sont encore en phase d’essai.
L’OMS exige que les données d’innocuité et d’efficacité de chaque vaccin candidat soient examinées jepar des experts indépendants, y compris l’examen réglementaire et la validation des vaccins dans le pays où ils sont fabriqués, avant qu’elle puisse envisager de les intégrer dans la liste des vaccins autorisés pour une utilisation en situation d’urgence.
Un groupe d’experts externes créé par l’OMS (le groupe consultatif stratégique d’experts sur la vaccination (SAGE) en anglais) analyse les résultats des essais cliniques, de même que les données probantes sur la maladie, les groupes d’âge touchés, les facteurs de risque de la maladie, l’utilisation par les programmes et d’autres informations. Ensuite, le SAGE recommande, ou non, l’utilisation des vaccins. Outre l’étude des données dans le cadre de la procédure réglementaire, les données factuelles doivent aussi être examinées à des fins de recommandations politiques sur la façon dont les vaccins doivent être utilisés.
Le comité consultatif mondial de la sécurité des vaccins (GACVS) créé par l’OMS surveille le fonctionnement des vaccins approuvés dans le monde réel pour identifier tous signes de manifestations indésirables postvaccinales. Le GACVS est un groupe indépendant d’experts chargé de donner à l’OMS des avis scientifiques faisant autorité sur des questions de sécurité des vaccins, de portée mondiale ou régionale.
Pour en savoir plus :
Il est indispensable de surveiller l’innocuité des vaccins aux niveaux national, régional et mondial. Après l’introduction d’un vaccin, quel qu’il soit, l’OMS collabore avec les fabricants de vaccins, les responsables de la santé, les comités consultatifs nationaux et d’autres partenaires pour surveiller en permanence tout problème de sécurité. Tout problème de sécurité observé est alors évalué par l’OMS et par un groupe indépendant d’experts (le comité consultatif mondial de la sécurité des vaccins (GACVS) en collaboration avec les autorités nationales compétentes.
Comme habituellement dans tous les programmes nationaux de vaccination, l’OMS soutient la mise en place dans chaque pays de systèmes de surveillance de l’innocuité des vaccins contre la COVID‑19.
Pour en savoir plus :
Les manifestations suspectes liées à la sécurité des vaccins officiellement signalées à l’OMS sont soumises à une série de vérifications rapides effectuées par le comité consultatif mondial de la sécurité des vaccins (GACVS). L’OMS communique ensuite les résultats de ces vérifications sur son site Web et publie les résultats de toutes les évaluations.
En coordination avec les responsables sanitaires locaux, régionaux et nationaux, l’OMS mène également des enquêtes sur tout problème éventuel de sécurité vaccinale et fournit des conseils sur les mesures à prendre.
D’autres informations sur la sécurité des vaccins sont également disponibles sur le Réseau pour la sécurité des vaccins (en anglais), un réseau mondial de sites Web donnant des informations fiables validées par l’OMS sur la sécurité des vaccins.
Non, il ne faut pas prendre d’anticoagulant à moins que votre médecin ne vous en ait prescrit un pour traiter un problème de santé. Les vaccins anti-COVID-19 sont sans danger pour les personnes qui prennent des anticoagulants, mais vous devez indiquer à la personne qui vous administre le vaccin tout médicament que vous prenez, AVANT que le vaccin vous soit administré.
Dans de rares situations où une réaction indésirable grave est suspectée d’être imputable au vaccin lui-même, ce vaccin peut être interdit temporairement d’utilisation jusqu’à ce que la situation ait été évaluée. Des enquêtes sont menées pour déterminer la cause exacte de la manifestation et des mesures correctives sont mises en place. L’OMS collabore étroitement avec les fabricants de vaccins, les responsables de la santé, les chercheurs et d’autres partenaires à la surveillance de tout problème de sécurité et d’effets secondaires potentiels.
Les rappels ou les retraits de vaccins en raison de problèmes de sécurité sont rares. Les rappels sont généralement associés à des problèmes identifiés lors du contrôle de lots de vaccins par les systèmes de contrôle de la qualité, lors d’études de stabilité et de rapports de terrain, y compris à des problèmes dans la chaîne du froid lorsque certains vaccins n’ont pas été entreposés dans les conditions requises et ne sont donc plus sans risque ou efficaces. Dans ce cas, les personnes ayant reçu un vaccin appartenant à ce lot devront éventuellement être vaccinées de nouveau pour assurer leur protection. C’est la raison pour laquelle les vaccins sont si étroitement surveillés – pour veiller à ce que tout problème dans leur production, leur stockage ou leur utilisation puisse être rapidement identifié et résolu.
Comme tout vaccin, la vaccination contre la COVID‑19 peut provoquer des effets secondaires bénins à modérés. C’est normal, ces effets sont le signe que l’organisme développe son immunité. Les effets secondaires des vaccins contre la COVID‑19 sont notamment : fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, frissons, diarrhée et douleur ou rougeur au point d’injection. Certains ne constateront aucun effet secondaire. La plupart des effets secondaires s’estompent en quelques jours. En cas d’effets secondaires, reposez-vous, buvez beaucoup (pas d’alcool) et si nécessaire, prenez des médicaments contre la douleur et la fièvre.
Si vous êtes inquiet parce que les effets secondaires vous semblent anormaux, si la douleur dans le bras au point d’injection empire au bout de 24 heures ou si les effets secondaires n’ont pas disparu en quelques jours, contactez votre soignant pour lui demander conseil.
Des effets secondaires plus graves ou plus durables des vaccins anti-COVID‑19 sont possibles, mais sont extrêmement rares. En cas de difficultés à respirer, de douleur thoracique, de confusion, de perte de la parole ou de la mobilité à la suite de votre vaccination, contactez immédiatement votre soignant. Les vaccins font l’objet d’une surveillance permanente aussi longtemps qu’ils sont utilisés afin de détecter des manifestations indésirables rares et de prendre les mesures qui s’imposent.
Pour en savoir plus :
Le vaccin stimule votre système immunitaire pour vous protéger du virus. Ce processus peut parfois provoquer des effets secondaires comme de la fièvre, des frissons ou un mal de tête, mais tout le monde n’aura pas d’effets secondaires. La présence ou l’ampleur de votre réaction éventuelle à la vaccination ne permet pas de prévoir ou de révéler votre réponse immunitaire au vaccin.
Il n’est pas nécessaire que vous ayez des effets secondaires pour être protégé.
Pour en savoir plus :
Si vos effets secondaires vous inquiètent, contactez votre soignant et expliquez-lui que vous venez d’être vacciné.
Bien que les vaccins contre la COVID-19 soient très efficaces, en particulier contre l’hospitalisation et les formes graves de la maladie, aucun vaccin ne protège à 100 %. Par conséquent, un faible pourcentage de personnes vaccinées contracteront tout de même la COVID-19.
Outre les caractéristiques spécifiques de chaque vaccin, plusieurs facteurs, comme l’âge de la personne vaccinée, les affections dont elle est atteinte, le fait d’avoir déjà contracté la COVID-19, l’exposition actuelle au SARS-CoV-2 ou la circulation de variants du virus, peuvent avoir une incidence sur l’efficacité du vaccin. On ne sait pas encore combien de temps durera l’immunité conférée par les différents vaccins contre la COVID-19. C’est l’une des raisons pour lesquelles, bien que les vaccins contre la COVID-19 soient déployés, nous devons continuer à appliquer toutes les mesures de santé publique qui permettent de réduire l’exposition au risque, comme la distanciation physique, le port du masque et le lavage des mains.
Pendant les 14 jours qui suivent la vaccination, la protection n’est guère significative, car celle-ci se renforce progressivement. Dans le cas d’un vaccin unidose, on considère généralement que la protection survient deux semaines après la vaccination. Pour les vaccins à deux doses, celles-ci sont nécessaires pour obtenir le plus haut niveau d’immunité possible.
Même si un vaccin anti-COVID-19 est surtout efficace contre les formes graves et létales de la maladie, nous ne savons toujours pas dans quelle mesure il prémunit d’une infection et empêche la transmission du virus. Pour continuer à vous protéger et à protéger les autres, et alors que le vaccin est déployé dans votre communauté, il faut continuer à garder une distance d’au moins un mètre avec les autres personnes, à tousser ou à éternuer dans le pli du coude, à vous laver les mains fréquemment et à porter un masque, en particulier dans les espaces clos, bondés ou mal ventilés. Suivez toujours les conseils des autorités locales en fonction de la situation et du risque là où vous vivez.
Les professionnels de la santé sont les mieux placés pour conseiller leurs patients sur l’opportunité de recevoir ou non un vaccin contre la COVID-19. Un petit nombre de maladies constituent une contre-indication à la vaccination. D’après les données disponibles, la vaccination contre la COVID-19 est généralement contre-indiquée chez les personnes ayant des antécédents de réactions allergiques graves à l’un des composants du vaccin, afin d’éviter d’éventuelles réactions indésirables.
Les personnes actuellement malades ou présentant des symptômes de COVID-19 pourront se faire vacciner une fois que les principaux symptômes auront disparu.
Outre les recommandations générales fournies ci-dessus, chaque vaccin peut nécessiter la prise en compte de considérations spécifiques pour des groupes de population et des problèmes de santé particuliers.
Dans de très rares cas, certaines personnes peuvent avoir une réaction allergique à la suite d’une vaccination contre la COVID‑19. Une réaction allergique grave – comme un choc anaphylactique – est un effet secondaire très rare d’une vaccination.
Si vous avez des antécédents de réactions allergiques, parlez-en à votre médecin avant de vous faire vacciner. Il saura vous conseiller. Dans certains cas, il conviendra de prendre des précautions pour les personnes dont on connaît les réactions allergiques à des doses précédentes du vaccin ou à l’un des composants connus du vaccin.
Le personnel de santé chargé d’administrer les vaccins contre la COVID‑19 doit être formé et entraîné à reconnaître et à traiter des réactions allergiques. C’est la raison pour laquelle il sera demandé aux personnes venant d’être vaccinées contre la COVID‑19 de rester quelque temps dans la salle de vaccination après leur injection, pour s’assurer que toute personne présentant une réaction allergique pourra être traitée très rapidement.
Les notifications de manifestations indésirables faisant suite à une vaccination contre la COVID‑19 (y compris des réactions allergiques) sont suivies très attentivement par les autorités nationales et les organismes internationaux, dont l’OMS, pour permettre la détection précoce d’effets secondaires graves.
Chez la femme enceinte, l’OMS recommande d’envisager la vaccination contre la COVID-19 après évaluation du rapport bénéfices-risques. Pour que les femmes enceintes puissent faire cette évaluation, elles doivent avoir accès à des informations sur les risques de COVID-19 pendant la grossesse, les avantages probables de la vaccination dans le contexte épidémiologique local et les limites actuelles des données relatives à l’innocuité chez les femmes enceintes. L’OMS ne recommande pas de procéder à un test de grossesse avant la vaccination. Elle ne préconise pas non plus de retarder ou d’interrompre une grossesse en raison de la vaccination.
La vaccination avec n’importe lequel des produits vaccinaux qui ont été évalués par le Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination de l’OMS peut être proposée aux femmes qui allaitent. L’OMS ne recommande pas d’interruption de l’allaitement après la vaccination. Davantage de données continueront à être collectées afin d’orienter les recommandations de l’OMS pour l’élaboration de politiques à ce sujet.
Comme pour tout vaccin, il est essentiel de surveiller étroitement l’innocuité et l’efficacité des vaccins anti-COVID‑19 utilisés dans les programmes de vaccination. Si un grave problème de santé est signalé à la suite d’une vaccination, alors le programme de santé publique du pays concerné mènera une enquête approfondie.
Il est rare de constater que des problèmes de santé survenus à la suite d’une vaccination sont effectivement dus au vaccin lui-même. On constate le plus souvent que des problèmes de santé faisant suite à une vaccination sont pure coïncidence et sans lien avec le vaccin. Ils sont parfois associés à la manière dont le vaccin a été stocké, transporté ou administré. Les erreurs liées à la délivrance du vaccin peuvent être évitées par une meilleure formation des agents de santé et par le renforcement des chaînes d’approvisionnement.
Les résultats de l’enquête orienteront ensuite les étapes suivantes. L’innocuité des vaccins anti‑COVID‑19 est une priorité absolue pour l’Organisation mondiale de la Santé.
Pour en apprendre davantage, consultez la page sur la surveillance de l’innocuité des vaccins.
Vous pouvez recevoir sans risque deux vaccins anti-COVID-19 différents
pour la première et la deuxième dose. C’est ce qu’on appelle parfois un
calendrier de vaccination hétérologue. L’OMS considère que deux doses de n’importe
quel vaccin anti-COVID-19 relevant du protocole OMS d’autorisation d’utilisation
d’urgence (EUL) constituent une série de primovaccination complète. Consultez
la liste complète des vaccins anti-COVID-19 relevant du protocole EUL de l’OMS
ici.
En adoptant un calendrier de vaccination hétérologue, les pays
sont en mesure de tirer le meilleur parti possible des vaccins quand l’approvisionnement
est limité.
Les personnes de plus de 60 ans qui ont reçu deux doses du
vaccin Sinovac ou Sinopharm peuvent également recevoir une troisième dose pour
renforcer leur immunité, une fois qu’un niveau élevé de couverture des groupes
prioritaires a été atteint. Le SAGE a déclaré que le vaccin de Pfizer ou d’AstraZeneca
peut être utilisé pour la troisième dose si le vaccin initialement administré n’est
pas disponible.
D’autres essais sont en cours pour mieux comprendre les
calendriers de vaccination hétérologues, ce qui permettra d’apporter
éventuellement des modifications futures aux recommandations de l’OMS.
Les femmes peuvent se faire vacciner à n’importe quel moment du cycle menstruel.
La technologie des vaccins à ARNm contre la COVID‑19 a fait l’objet d’une évaluation rigoureuse sous l’angle de l’innocuité et les essais cliniques ont montré que ces vaccins à ARNm induisent une réponse immunitaire très efficace contre la maladie. La technologie des vaccins à ARNm est étudiée depuis plusieurs décennies, y compris dans la lutte contre le virus Zika, la rage et la grippe. Les vaccins à ARNm ne contiennent pas de virus vivant et ne peuvent pas interférer sur l’ADN humain.
Pour en apprendre davantage, consultez Les différents types de vaccins contre la COVID‑19 et L’innocuité des vaccins contre la COVID‑19.
À l’échelle mondiale, les vaccins à ARNm tels que Pfizer et Moderna ont été utilisés pour protéger des millions de personnes contre la COVID-19. Une quantité importante de données sur leur efficacité et leur innocuité est disponible, provenant à la fois des essais cliniques et des programmes de surveillance dans les pays. Certains effets secondaires bénins sont possibles après la vaccination ; ils sont un signe normal de la protection que développe le corps.
De très rares cas de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) et de péricardite (inflammation de la membrane entourant le cœur) ont été signalés à la suite de la deuxième dose de vaccin à ARNm contre la COVID-19. La myocardite et la péricardite peuvent être causées par de nombreux facteurs, parmi lesquels des infections, des virus, des médicaments et des facteurs environnementaux. Les données actuellement disponibles suggèrent qu’il existe également un lien potentiel entre ces symptômes et les vaccins à ARNm. Des recherches sont en cours pour mieux le comprendre.
Les cas ont surtout été signalés chez les hommes jeunes âgés de 12 à 29 ans (40,6 cas de myocardite par million de deuxièmes doses) comparativement aux femmes du même groupe d’âge (4,2 cas par million de deuxièmes doses)[1].
Les symptômes de la myocardite et de la péricardite sont généralement légers. Un traitement rapide avec des médicaments et du repos peut contribuer à éviter les dommages cardiaques à long terme et le décès. Si vous ressentez des douleurs thoraciques inhabituelles et persistantes, un essoufflement ou si vous avez un rythme cardiaque qui s'accélère ou des palpitations dans les quelques jours suivant la vaccination, contactez immédiatement votre médecin. Les avantages de ces vaccins l’emportent largement sur le risque de myocardite et de péricardite en prévenant les décès et les hospitalisations dus à la COVID-19.
À l’échelle mondiale, les vaccins contre la COVID-19 tels qu’AstraZeneca et Johnson & Johnson/Janssen ont été utilisés pour protéger des millions de personnes. Des données sont disponibles sur leur efficacité et leur innocuité et proviennent des essais cliniques et des données préliminaires issues des programmes de surveillance nationaux. Après la vaccination, certaines personnes connaîtront certains effets indésirables d’une intensité légère à modérée tels qu’une fièvre, des courbatures, des maux de tête, une douleur au point d’injection et une fatigue. Il s’agit de signes normaux que l’organisme développent une protection.
Certaines notifications font état de cas très rares mais graves de thrombose accompagnés d’une baisse de la numération plaquettaire appelée syndrome de thrombose-thrombocytopénie (TTS – thrombosis with thrombocytopenia syndrome) survenant 3 à 30 jours après l’administration d’un vaccin anti-COVID-19 à vecteur viral non réplicant, à base d’adénovirus (tel que les vaccins AstraZeneca et Janssen). Plus d’informations sur les différents types de vaccins contre la COVID-19.
Concernant le vaccin AstraZeneca, au 15 juillet 2021, les données indiquent que ces symptômes surviennent chez environ quatre à six personnes sur un million de personnes vaccinées (ce chiffre varie en fonction de l’âge, du sexe et de la situation géographique) [2]. Les jeunes adultes semblent être plus à risque que les personnes âgées. D’autres recherches sont en cours afin de mieux comprendre comment les personnes peuvent être touchées de manière différente.
Concernant le vaccin Janssen, au 7 mai 2021, la Food and Drug Administration des États-Unis et les Centers for Disease Control and Prevention avaient examiné 28 notifications de TTS sur un total de plus de huit millions de personnes vaccinées [3]. Une relation causale entre le vaccin et ces symptômes est possible, mais davantage de données sont nécessaires.
Le syndrome de TTS est très rare ; toutefois, la thrombose est un problème de santé courant causé par de nombreux facteurs. L’ensemble des cas de thrombose survenant après la vaccination avec AstraZeneca ou Janssen ne seront pas nécessairement dus au syndrome de TTS. Le risque de thrombose est beaucoup plus élevé chez un patient atteint de COVID-19 que chez une personne ayant reçu un des deux vaccins.
Contactez immédiatement votre médecin si vous présentez les symptômes suivants entre trois et 30 jours après la vaccination : mal de tête sévère et persistant, vision floue, douleurs thoraciques, douleurs abdominales sévères, œdème des membres inférieurs ou ecchymoses cutanées inhabituelles, essoufflement. L’OMS a publié des Orientations sur la prise en charge clinique du syndrome de thrombose-thrombocytopénie (TTS) après la vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Les avantages que présentent les vaccins anti-COVID-19 d’AstraZeneca et de Janssen sont bien supérieurs au très faible risque de TTS. En plus de vous protéger contre une forme grave de la maladie ou d’un décès dû à la COVID-19, le fait de vous faire vacciner peut vous protéger contre les complications dues aux formes prolongées de la COVID-19, fournir une certaine protection à vos contacts proches et à votre communauté en réduisant la transmission et, réduire le risque de formes graves causées par certaines souches variantes. L’OMS recommande que ces vaccins continuent d’être utilisés pour protéger les groupes prioritaires.
Pour plus d’informations, consultez la Déclaration du sous-comité COVID-19 du Comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins (GACVS) sur les signaux de sécurité liés au vaccin COVID-19 de Johnson & Johnson/Janssen (en anglais) et l’examen par le Comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins (GACVS) des dernières données disponibles sur de rares troubles de la coagulation sanguine survenus après administration du vaccin anti-COVID-19 d’AstraZeneca.
À l’échelle mondiale, des vaccins tels qu’AstraZeneca et Johnson & Johnson/Janssen ont été utilisés pour protéger des millions de personnes contre la COVID-19. Les données disponibles proviennent à la fois des essais cliniques et des données préliminaires issues des programmes nationaux de surveillance de leur efficacité et de leur innocuité. Certains effets indésirables légers à modérés tels que de la fièvre, des douleurs musculaires et des maux de tête, une douleur autour du point d’injection et de la fatigue devraient affecter certaines personnes après la vaccination. Ce sont des signes normaux indiquant que le corps développe une protection.
De très rares cas de syndrome de Guillain-Barré survenant dans les 42 jours suivant la vaccination avec les vaccins AstraZeneca et Janssen (vaccins à vecteur adénovirus) ont été rapportés. Le syndrome de Guillain-Barré est une affection rare dans laquelle le système immunitaire d’une personne attaque les nerfs, provoquant une faiblesse musculaire, des picotements et/ou une perte de sensation dans les bras et/ou les jambes. La plupart des personnes concernées se rétablissent complètement. Bien que ces cas se soient produits après la vaccination, il n’est pas encore possible de dire s’ils étaient liés aux vaccins ou causés par ceux-ci, ou s'il s'agissait d'une coïncidence. Les avantages de la vaccination contre la COVID-19 l'emportent largement sur tout risque éventuel.
Au 27 juin, l’Agence européenne des médicaments avait reçu le signalement de 227 cas de syndrome de Guillain-Barré dans l’Union européenne à la suite de la vaccination avec le vaccin AstraZeneca. Environ 51,4 millions de doses de Vaxzevria (la marque d’AstraZeneca produite en Europe) avaient été administrées dans l’Union européenne au 20 juin 2021. Pour le vaccin Janssen, le Comité consultatif américain sur les pratiques de vaccination a signalé que 100 cas de syndrome de Guillain-Barré avaient été signalés par l’intermédiaire du Système de déclaration des manifestations postvaccinales indésirables aux États-Unis d’Amérique au 30 juin, et qu’environ 12,2 millions de doses du vaccin Janssen avaient été administrées. En dehors de l’Union européenne et des États-Unis, des cas de syndrome de Guillain-Barré ont également été rapportés ; toutefois, une enquête plus approfondie est nécessaire pour déterminer si leur taux a augmenté par rapport aux niveaux habituels.
Le syndrome de Guillain-Barré a de nombreuses causes, telles que les infections bactériennes ou virales, la chirurgie ou l’administration de vaccins. Il peut également être causé par la COVID-19. En 2011, on estimait que l’incidence du syndrome de Guillain-Barré en Europe et en Amérique du Nord était de 0,8 à 1,9 cas sur 100 000 personnes[1]. Il peut affecter les personnes de tous âges, mais est plus fréquent chez les adultes et chez les hommes. La plupart des personnes atteintes du syndrome de Guillain-Barré se rétablissent pleinement, même dans les cas les plus graves ; cependant, il est potentiellement mortel et certaines personnes affectées peuvent avoir besoin de soins intensifs.
Si vous ressentez l’un des symptômes suivants dans les 42 jours suivant la vaccination, prenez contact immédiatement avec votre médecin :
- Difficulté à marcher ;
- Difficulté dans les mouvements du visage, y compris la respiration, la parole, la mastication ou la déglutition ;
- Vision double ou incapacité à bouger les yeux ;
- Perte de contrôle de la vessie ou de l’intestin ;
- Faiblesse ou sensations de picotement dans les jambes, les bras et le visage.
Les avantages des vaccins contre la COVID-19 Janssen et AstraZeneca sont bien supérieurs au très faible risque de syndrome de Guillain-Barré. En plus de vous protéger contre les maladies graves et les décès dus à la COVID-19, le fait d’être vacciné peut vous protéger contre les complications des formes prolongées de la COVID-19, fournir une certaine protection à vos contacts proches et à votre communauté en réduisant la transmission, et réduire le risque de maladie grave due à des variants. La COVID-19 peut également causer le syndrome de Guillain-Barré. L’OMS recommande que ces vaccins continuent d’être utilisés pour protéger les groupes prioritaires.
Pour plus d’informations, lisez la Déclaration du sous-comité de la COVID-19 du Comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins (GACVS) sur les signalements de cas de syndrome de Guillain-Barré (en anglais)
Pour plus d’informations, veuillez lire les orientations mises à jour (en anglais) du sous-comité relatif à la COVID-19 du Comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins (GACVS).
[1] US Vaccine Adverse Events Reporting System (VAERS - Système de notification des manifestations postvaccinales indésirables des États-Unis) au 11 juin 2021 (voir les orientations mises à jour du GACVS).