Micronutriments

Les micronutriments sont des vitamines et des minéraux dont l’organisme a besoin en très petites quantités. Cependant, leur impact sur la santé d’un corps est critique, et l’insuffisance dans n’importe qui d’entre eux peut causer des conditions graves et même représentant un danger pour la vie. Ils exécutent une gamme de fonctions, y compris permettant au corps de produire des enzymes, des hormones et d’autres substances nécessaires à la croissance et au développement normaux. Les carences en fer, vitamine A et iode sont les plus courantes dans le monde, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes. Les comtés à revenu faible ou intermédiaire supportent le fardeau disproportionné des carences en micronutriments.

Les carences en micronutriments peuvent causer des problèmes de santé visibles et dangereux, mais elles peuvent aussi entraîner des réductions moins notables sur le plan clinique du niveau d’énergie, de la clarté mentale et de la capacité globale. Cela peut entraîner une réduction des résultats scolaires, une réduction de la productivité au travail et un risque accru d’autres maladies et conditions de santé.

Bon nombre de ces carences peuvent être évitées grâce à l’éducation nutritionnelle et à la consommation d’une alimentation saine contenant divers aliments, ainsi qu’à l’enrichissement et à la supplémentation des aliments, au besoin.  Ces programmes ont fait de grands progrès dans la réduction des carences en micronutriments au cours des dernières décennies, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires

Les carences en micronutriments peuvent causer plusieurs problèmes de santé graves. Un manque de fer, de folate et de vitamines B12 et A peut conduire à l’anémie.  L’anémie est une condition dans laquelle il ya un nombre réduit de globules rouges ou la concentration d’hémoglobine, causant la fatigue, la faiblesse, le manque de souffle et de vertiges.  Cela peut également entraîner des difficultés à fonctionner dans le domaine du travail, de l’éducation et de l’engagement communautaire. On estime que 42 % des enfants de moins de 5 ans et 40 % des femmes enceintes dans le monde sont anémiques.

Une carence grave en iode peut entraîner des lésions cérébrales et, pendant la grossesse, peut causer un certain nombre de problèmes, y compris la mortinatalité, l’avortement spontané et les anomalies congénitales. Une carence en iode moins grave peut encore causer une déficience mentale qui réduit la capacité intellectuelle.  La stratégie préférée pour le contrôle de la carence en iode reste l’iodation universelle du sel, qui exige que tout le sel de qualité alimentaire utilisé dans la transformation des ménages et des aliments soit enrichi d’iode. L’UNICEF estime que 66 % des ménages dans le monde ont accès au sel iodé.

La carence en vitamine A est la principale cause de cécité évitable chez les enfants et augmente le risque de maladie et de décès dus à des infections graves telles que les maladies diarrhéiques et la rougeole. Une carence en vitamine A peut également survenir chez les femmes au cours du dernier trimestre de la grossesse dans les zones à haut risque. L’allaitement maternel est le meilleur moyen de protéger les bébés contre les carences en vitamine A et, dans les régions où la carence en vitamine A est un problème de santé publique, la supplémentation en vitamine A est recommandée chez les nourrissons et les enfants de 6 à 59 mois.

L’OMS travaille avec les États membres et les partenaires pour prévenir les carences en micronutriments au moyen d’un certain nombre de programmes et à la suite de la stratégie nutritionnelle 2016-2025 de l’OMS. Ces programmes comprennent la supplémentation en fer et en acide folique, la supplémentation en vitamine A à haute dose, la promotion de l’allaitement maternel, l’enrichissement des aliments contenant des micronutriments et des régimes sains et diversifiés contenant des aliments naturellement riches en vitamines et minéraux. Par exemple, l’iodation du sel a contribué à réduire le taux de carence en iode dans le monde entier, tandis que l’enrichissement de la farine de blé avec du fer et de l’acide folique a contribué à réduire les taux d’anémie et de défauts du tube neural.

L’OMS collabore avec ses partenaires des Nations Unies pour diffuser des orientations mondiales sur l’évaluation de l’état des micronutriments et des interventions efficaces en micronutriments. Ces lignes directrices permettent à l’OMS et à d’autres organismes de mieux répondre aux populations touchées par les situations d’urgence lorsque les carences en micronutriments sont plus fréquentes en raison de l’insécurité alimentaire chronique et grave.